Daniel Pennac

Il capro espiatorio come teoria sociale L'opera di René Girard può essere letta alla luce di più discipline. Questa esposizione a vedute così estese non consente all'autore di tematizzare alcuni limiti che risultano strutturali per il suo pensiero. Uno di questi è l'assenza di terzietà, che emerge soprattutto dal confronto tra la teoria del capro espiatorio e la scienza politica. Al di là della lettura critica, l'articolo esplora la possibilità di integrare la teoria girardiana, così da incrementarne le capacità esplicative.

Ironic detective is a relatively new genre in literature. Its development dates back to the middle of the twentieth century and continues up to the present days. The final crystallization of the genre is taking place in our time. The works of Polish author Joanna Chmielewska became one of the first examples of ironic detective stories. However, the French literature of the twentieth century also has notable representatives of the genre. The present article examines the peculiarities of the irony functioning in the detective genre, in the context of the work of the popular modern French writer Daniel Pennac. We distinguish irony as a means of comic and as a principle of work organization, which is inherent in the genre of ironic detective. Consideration of the ironic detective is impossible without a brief analysis of the detective development stages as a whole, therefore, the article also deals with the genesis of the detective genre from the classic to the French novel-noir. The em...

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Le sombre futur de l’éducation dans Libre Média, le 21 janvier 2025

Par une méditation sur La Peau de chagrin, je dénonce la marchandisation de l’éducation et la désertion des enseignants qualifiés, conséquences d’un système dévoué à une réussite illusoire. Je m’oppose à la standardisation appauvrissante des savoirs, défends la pensée critique et rappelle que l’émancipation passe par la maîtrise de la langue et de la réflexion.

L’analyse des lettres joue un rôle essentiel dans l’apprentissage des langues étrangères. Cette
recherche se base sur les analyses sémantique et morphosyntaxique d’une centaine de lettres
littéraires et d’une centaine de lettres ouvertes. Nous faisons recours au logiciel Hyberbase, afin
d’analyser les données textuelles de notre corpus. Dans la première partie sémantique, nous
examinons les voisinages de « Je » et « Vous » comme étant les mots les plus fréquents. Dans les
lettres littéraires, on remarque que les cooccurrences du « Je » sont « croire, devoir, vouloir,
remercier, supplier » tandis que pour les lettres ouvertes ce sont plutôt « voir, musulman, savoir,
philosophe, honnête ». Quant aux cooccurrences de « Vous » dans les lettres littéraires, ses
voisinages sont « avoir, demander, prier, pouvoir, aimer » alors que les cooccurrences de « Vous »
sont « pays, chanson, homosexuel, puisque, expliquer » dans les lettres ouvertes. Dans la deuxième
partie morphosyntaxique, nous comparons nos deux corpus en prenant appui sur certaines variables
dont le nombre moyen de mots par phrase ainsi que par paragraphe. Nous ferons aussi intervenir la
structure des phrases particulièrement des phrases interrogatives, ainsi que la question de la
ponctuation et des structures grammaticales (pronoms, adjectifs et verbes). En conséquence, les
divergences du point de vue du voisinage de ces mots peuvent aussi s’expliquer par le fait que les
lettres ouvertes sont plutôt écrites pour l’incitation à la révolte, à la paix, à la justice contrairement
aux lettres littéraires qui ne sont pas consacrées à éveiller les consciences des gens.

Regardless of whether or not his name is Nicholas, or he is a prince, by all means he must be little. The lyrical vein, characteristic of one of his creators, or the humour of the other, make of Little Nicholas the incarnation of the universal child. The age of all characters who give life to the actions told by Jean-Jacques Sempé and drawn by René Goscinny represent the first criterion that allows us to envisage the recounting of the adventures lived by Little Nicholas as stages in his life path, as defining moments for the shaping and development of a character. Moreover, the very origin of these stories, residing in a whole series of cartoon boards made in order to be published in a Belgian journal, is largely developed along several years, evolving towards school stories that tell the events taking place at school, having as characters school children bearing strange and antiquated first names, recreating the atmosphere of an obsolete era, which eventually proves to be terribly up-to-date, through the dramas told, as well as though the reactions of the characters to these events. Last but not least, the title of the volume, which represents the object of the present article, situates the reader, explicitly, in the middle of the school environment. We would like to underline the constant presence of certain words that define notions pertaining to the school space, caught in its spatial and temporal evolution. Fully aware of the truth concerning the constant evolution of each language, as well as of the ad-hoc nature of any linguistic analysis, rigorously carried out, we would like to conclude on the current status of the French language lexicon development, used for the creation of the school life canvas and its description. The creation of a thematic inventory of terms that delineate the school lexical field, as well as the completion of word lists grouped according to their grammatical category represent the two main aims of this article. Our research will be based on text analysis and will resort to word inventories, mainly attested in a digital format, through famous explanatory dictionaries of the French language, such as Larousse1, Robert2 or TLF3.

In questa tesi si cercherà di illustrare appunto come certi principi "etici" si esprimono nei romanzi di Pennac proprio attraverso l'ambientazione nel quartiere di Belleville e la scelta di un linguaggio non classicamente letterario. 
    In primo luogo si traccia un ritratto storico di Belleville, evidenziando le trasformazioni urbanistiche e sociali che lo hanno portato allo stato attuale.  Successivamente questi elementi sono confrontati con l’immagine del quartiere  quale lo troviamo nei romanzi di Pennac e, più in breve, nelle opere di altri due autori contemporanei:  Romain Gary e Clément Lépidis.
    La seconda parte della tesi approfondisce la questione del linguaggio dei testi pennachiani, in relazione alle storie narrate, ai personaggi e soprattutto all’ambientazione geografica e sociale.  A tal fine è sembrata necessaria una rapida presentazione dei personaggi che, per la loro appartenenza sociale e culturale, costituiscono parte integrante dell’ambientazione.
    Attraverso l’analisi di queste tre componenti – personaggi, ambientazione, linguaggio – si osserva il modo in cui l’autore interpreta la realtà del suo (e nostro) tempo e il ruolo attuale della letteratura.

Daniel Pennac traduit une vision esthétique nouvelle dans son oeuvre intitulée La petite marchande de prose. Celle-ci est le centre d'une conception illustrative de signes et d'indices d'éclatement du texte en plusieurs zones érogènes de l'hétérogénéité. Nous postulons que le roman qu'il publie en 1989 est un espace non réfractaire à l'insertion des éléments non homogènes dans la création romanesque. En tant que théoriciens, Mikhaïl Bakhtine et Jacqueline Authier-Revuz ont été sollicités pour interroger les phénomènes hétérogènes en composition consensuelle dans le roman de Daniel Pennac. Il invite dans la fiction la féérie, le dialogisme et le plurilinguisme pour rendre particulier le moment de lecture de son chef-d'oeuvre.

The question of legitimation is at the heart of 1984, the novel trilogy written by Éric Plamondon. First, because of the reflexive nature of one of its narrative paths, which relates how the protagonist slowly accessed to writing, and, second, because this trilogy being a first novel, the author multiplies the processes of legitimation, as he was going on his forties, wondering if he would ever be able to become a writer. In the first part of the article, I show how the narrative paths running through the three novels establish a growing confusion between the narration and its writing, by many reflections and ambiguities which establish a confusion between the author and his fictitious doubles, on the enunciative level as on the diegetic level. In a second part, I study how encyclopedism, storytelling, the internet, and the literary theme of suicide contribute to legitimize the three novels from the inside, as well as the critical approach they reflect on North American society, among others by referring to intertexts by Herman Melville, George Orwell and Richard Brautigan.

Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau est une autobiographie couvrant les cinquante-trois premières années de la vie de Rousseau, jusqu'à 1767. Le titre des Confessions a sans doute été choisi en référence aux Confessions de saint Augustin, publiées au IVe siècle après Jésus Christ. Rousseau accomplit ainsi un acte sans valeur religieuse à proprement parler, mais doté d'une forte connotation symbolique: celui de l'aveu des péchés. Associant sincérité, humilité et plaidoyer pro domo (pour lui-même), Rousseau cherche à brosser un portrait positif de lui-même et se présente essentiellement comme une victime de la vie. L'oeuvre des Confessions fonde le genre moderne de l'autobiographie. Jean-Jacques Rousseau est en pension chez le pasteur Lambercier et sa soeur de 1722 à 1724, entre 10 et 12 ans. Il y vit heureux, mais, avec l'épisode du peigne cassé de Mademoiselle Lambercier, il fait un jour l'expérience de l'injustice qui le marquera profondément.

Resumen: En este trabajo analizamos la denominación "roman noir" partiendo, en primer lugar, de un estudio retrospectivo, por medio del cual se pone primero de relieve la importancia de la novela negra americana en sus orígenes, para estudiar luego los rasgos y elementos que los autores franceses le otorgan, que la llevarán a adquirir unos rasgos singulares. Asimismo, contemplamos su evolución hacia el polar, destacando a los grandes maestros de este género, para concluir con las nuevas tendencias hacia las que el polar se orienta desde de los años setenta, concretamente el denominado "néo-polar".

L'âme du poète éprouve le contraste douloureux entre l'impression "religieuse" produite par le chant des cloches et son propre sentiment de faiblesse et d'impuissance. Comment ce poème traduit-il la "double postulation" vers le ciel et vers l'enfer qui structure les Fleurs du Mal ?

Il est rare que l'on se souvienne de sa première expérience de lecteur. Ce n'est pas le cas du narrateur-auteur dans cet extrait de L'Enfant, premier tome d'une trilogie autobiographique (L'Enfant, L'Etudiant, L'Insurgé) de Jules Vallès, alias Jacques Vingtras (1832-1885), journaliste, écrivain et homme politique français, fondateur du journal "Le Cri du Peuple" et élu de la Commune de Paris en 1871.

The aim of this paper is to discuss the notion of “roman noir”. The study begins with a retrospective look over the origins of this genre, which highlights the importance of the North- American black novel. Then it discusses the main features and elements characteristic of the French authors, which made the type of novels so remarkable. The evolution of the genre will be also approached while studying its evolution towards the “polar” novel, reviewing its main writers, and the latest tendencies of polar fiction since the seventies, namely the “neo-polar”.

Résumé Le parti pris burlesque du Roman comique est signalé par le personnage de Ragotin qui réunit tous les types du comique de répétition décrits par Henri Bergson : le diable à ressort, le pantin, l’effet boule de neige. Cet anti-héros se situe au coeur des enjeux esthétiques et éthiques de l’oeuvre. Sa mécanisation permet à Scarron de dénoncer tous les comportements rigides, l’absence de distance critique et d’humour. La parodie devient aussi une façon de contester le raidissement du genre romanesque et de traduire une aspiration à la liberté. Paradoxalement, ce personnage répétitif révèlerait la vitalité d’une oeuvre expérimentale.

« Il faut dire que je mange toujours du papier et que je bois toujours de l'encre, je ne peux m'en empêcher. » Jules Vallès, L'Enfant (2) L'emprise de l'écriture Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, l'historien Roger Chartier trace des éléments d'un programme de recherche global dont je retiens ici un axe précis : « Le crédit accordé à l'écrit, pour le meilleur et pour le pire, comme ses conquêtes dans tous les domaines de l'expérience sociale ne peuvent être séparés de leur envers : à savoir, une durable nostalgie pour une oralité perdue. En repérer les expressions est une autre des tâches proposées à une histoire de longue durée de la culture écrite. » (Chartier 2008 : 60). Au cours de mes précédents travaux, j'ai interrogé cette « nostalgie de l'oralité perdue » chez les romanciers français de l'entre-deux-guerres promoteurs des formes du « roman parlant » (Meizoz, 2001). Dans ces tentatives romanesques (Ramuz, Céline, Cendrars, Queneau, Poulaille, Aragon, etc.), le narrateur recourt à des formes d'écriture oralisée, élaborées pour produire un effet de vocalité. Le récit fait oublier son support écrit pour donner l'illusion de vous être directement proféré à l'oreille. Le succès de cette mise en scène de la parole (connotée comme « populaire »), tient au fait que depuis les Goncourt et Zola, et de manière renforcée sous la III e République, le roman français assume undevoir démocratique de représentation des milieux sociaux les plus divers nouvellement inclus à l'espace politique (Wolf, 2003). Il s'agira ici d'aborder sous un autre angle la mise en forme de la parole des rues en 129 PRATIQUES N°151/152, Décembre 2011 Ambivalences face à l'écrit sous la III e République : de Vallès à Céline (1) Jérôme Meizoz Université de Lausanne (1) Je remercie Marta Caraion, Jérôme David et Yves Erard de leurs remarques pertinentes. Cet article reprend un chapitre de mon essai La Fabrique des singularités , Slatkine, « Erudition », 2011. (2) L'Enfant, in Jules Vallès, OEuvres complètes II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1990, p. 247. Nous citons désormais cette édition dans le corps de l'article. 131 (6) Michel de Certeau parle quant à lui d'« économie scripturaire », in L'Invention du quotidien 1. Arts de faire, 10/18, 1980, p. 231.

Le monde, aujourd’hui, n'est pas crunk (ivre fou) en fait, mais il est bizarre. Les Jeunes de nos jours deviennent tellement paresseux, qu'au lieu de lire le livre, ils attendent le film. Ces jeunes commencent à utiliser un argot qui est étrange pour communiquer entre eux, mais les mots qu'ils inventent aujourd'hui peuvent être inutiles quelques semaines plus tard. Ma question est de savoir comment l'école peut encore parler sans vergogne du lexique, de la diction, de la grammaire et des structures syntaxiques des phrases.

Narinai Abgaryan est une jeune auteure contemporaine, née en 1971 à Berd, en Arménie, et installée à Moscou en 1993. En 2010, elle remporte un premier succès littéraire avec Maniounia [Манюня, 2010], bientôt suivie par deux romans, Maniounia écrit un roman fantastique [Манюня пишет фантастичЫскЫй роман, 2011] ; Maniounia, le jubilé de Ba et autres aventures [Манюня, юбилей Ба и прочие треволнения, 2012]. Une grande partie des récits d'inspiration autobiographique composant ces romans avaient initialement été mise en ligne sur le LiveJournal 1 [Живой Журнал] de l'auteur 2. Depuis leur publication, Narinai Abgaryan a sorti plusieurs livres, dont deux ont été traduits en français (Dans mon coeur à jamais 3 et Et du ciel tombèrent trois pommes 4), et reçu plusieurs prix littéraires (dont le prix Alexandre Grin, décerné à des auteurs de littérature de jeunesse ayant apporté une contribution remarquable à la littérature russe, en 2015). Les aventures de Maniounia, quant à elles, ont été mises en scène par les théâtres pour jeune public [ТЮЗ] de Samara et d'Omsk. La présentation de l'éditeur aussi bien que les commentaires des lecteurs insistent sur l'aspect comique de cette trilogie : « un récit d'enfance terriblement drôle 5 », « C'est un livre drôle sur notre enfance soviétique 6. » Or, l'humour, comme le rappelait l'appel à communication de cette journée d'études, est voisin de l'ironie, et appelle une première interrogation. En effet, selon l'auteur lui-même, Maniounia est destinée à un double lectorat, adulte et enfantin : « Il s'adresse aux adultes qui savent toujours rire. Et aux enfants qui veulent savoir quelle enfance ont eue leurs parents 7. » Or, le rire pouvant « cimenter l'ordre social » tout autant que « le remettre en cause ponctuellement, voire l'ignorer 8 », on peut se demander l'on peut rire de tout, surtout avec des enfants (ou des adolescents).

Jerome Charyn, depuis des années, partage sa vie entre Paris et New York et semble habiter un entre-deux, un espace intercontinental qui, affirme-t-il, lui a donné naissance. Une scène de Metropolis, son impressionnant ouvrage historique, mythologique et autobiographique sur New York, le montre ainsi dans les années 80, arpentant la structure désolée d'Ellis Island. Les édifices sont vides mais, pour Charyn, chaque pièce, chaque objet abandonné rendent soudain douloureusement sensibles les traces du passage de ceux qui, comme ses parents d'origine polonaise et biélorusse, ont jadis débarqué à quelques encablures d'une ville rêvée. Assailli par les voix qui résonnent encore et la douleur qui suinte de chaque pan de mur, Charyn refait le chemin de croix de ses parents, soixante ans plus tard, et prend conscience, dans un moment épiphanique, que son père illettré, désespéré et violent, a autrefois été brisé dans ces lieux qu'il n'a jamais vraiment quittés. Les cris de loup meurtri que Sam Charyn a poussés toute sa vie dans son ghetto du Bronx prenaient leur source à Ellis Island, comprend son fils qui achève sa visite en ayant l'impression d'avoir vu le lieu de sa propre conception : « I was thrilled and scared, a voyeur passing through my mother and father's primal journey to America » (1986, 16), note-t-il dans cette écriture mythologisante qui lui est si propre. Cette scène primitive fantasmée entre deux immigrants effrayés donne rétrospectivement naissance à l'écrivain Jerome Charyn, « Ellis Islander » (1986, 266) et non américain, citoyen flottant d'une île que l'on dit de larmes, patrie fantôme d'éternels voyageurs sans beaucoup d'autres bagages qu'une Bartleby à Belleville, ou quand les Malaussène invitent Isaac Sidel : le cros...

Cohésion disCursive en situation de Controverse restreinte : à propos d'argumentations en milieu scolaire Khadiyatoulah Fall, Fernand lapointe et GeorGes viGnaux L'analyse a porté ici sur un corpus de textes produits en situation scolaire et composant argumentations et contre-argumentations. L'objectif de la recherche était d'observer et de caractériser, dans un premier temps, les types d'organisateurs textuels employés dans une situation de controverse restreinte. Dans un second temps, l'analyse s'est centrée sur les modes généraux de la construction discursive au double plan de la genèse cognitive du texte et des articulations stratégiques visant à l'élaboration de représentations déterminées : opérations énonciatives et discursives, mises en relations sémantiques et logiques.

Enfance confisquée de Rachid BELHABIB : un roman « passepartout » ? Quand la lecture d'un texte va au-delà de l'autobiographique Résumé : Cette étude se propose de faire la lumière sur un roman peu connu du lecteur francophile en Algérie. Enfance confisquée de Rachid Belhabib est un roman autobiographique qui se prête à un jeu interprétatif allant au-delà de l'écriture de soi. En effet, le lecteur peut y voir aussi un roman d'apprentissage, un roman à thèse, un roman historique et des chroniques, un roman picaresque… Mots clefs : Rachid Belhabib, Enfance confisquée, autobiographie, éclatement générique, roman francophone contemporain

The professor's figure in Chagrin d'école by Daniel Pennac. The French writer Daniel Pennac is in the book Chagrin d'école an autobiographical writer and an essayist, using his childhood memories and his teaching experience to highlight the sometimes unexpected vision of the « bottom of the class » figure. He was himself a student in permanent situation of school failure, without any visible cause, and the book is an investigation of what can cause these failures. He was saved by meeting a few teachers who knew to discover in him unsuspected resources that helped him pass the baccalaureate and then to follow a college, to become a French teacher and last but not least, to discover his vocation as a writer. Our article examines the « bottom of the class » figure but it especially aims to portray Professor Daniel Pennacchioni, along with the teacher's « ideal » image. The latter should be passionate about what he teaches, to know how to communicate with the class, to treat all students with respect, respect their individual characteristics and to adapt the learning to the student's style. But what is most important is to help him overcome fear, inhibitions, laziness and to never abandon the student. Keywords: school, teacher, « bottom of the class », education, teaching. REZUMAT. Figura profesorului în Chagrin d'école de Daniel Pennac. Scriitorul francez Daniel Pennac este în cartea Chagrin d'école autobiograf şi eseist, folosindu-se de amintirile din copilărie şi de experienţa din cariera sa didactică pentru a pune în valoare o viziune uneori neaşteptată asupra figurii « codaşului clasei ». A fost el însuşi un elev în situaţie permanentă de eşec şcolar, fără a avea o cauză vizibilă, iar cartea este un mijloc de investigaţie a ceea ce poate determina aceste nereuşite. Salvarea lui a fost întâlnirea a câtorva profesori care au ştiut să descopere în el resurse nebănuite care l-au ajutat să treacă bacalaureatul, să urmeze apoi o facultate, să devină profesor de franceză şi, nu în ultimul rând, să îşi descopere vocaţia de scriitor. Articolul nostru analizează atât figura codaşului, dar mai ales vrea să facă portretul profesorului Daniel Pennacchioni, alături de cel al profesorului « ideal ». Acesta din urmă ar trebui să fie pasionat de materie, sa ştie să comunice cu clasa, să trateze toţi elevii cu respect, să le respecte particularităţile individuale şi să adapteze invăţarea stilului elevului. Ceea ce este însă cel mai important, este să-l facă să treacă peste teamă, inhibiţii, lene şi să nu-şi abandoneze nicicând elevul. Autorul ne prezintă metode şi reflecţii didactice care redau încrederea în sistemul educativ graţie unor profesori exceptionali. Cuvinte-cheie: şcoală, profesor, « codaşul clasei », învăţământ, predare.

Les valeurs éthiques en jeu dans les classes francophones de littérature Ce que font les enseignants et ce que disent les élèves (12 et 15 ans) The ethical values at stake in French-speaking classes of literature. What teachers do and what students say (ages 12 and 15

Conte philosophique de Voltaire, "Micromégas" est un classique scolaire, et ce chapitre IV un passage obligé (pour ainsi dire). Voici l'analyse que j'ai faite pour les élèves de première. Il s'agit de voir dans ce trajet ajusté au fil de l'avancée une allégorie de la méthode (du grec meta et hodos 'le chemin').

A Voltaire's philosophical tale, "Micromegas" is an academic classic and this excerpt of chapter IV a prerequisite (or so to say). Here's the critic analysis I made for the 11th grade students (Year 12 in UK). The aim is to see in this path adjusted as they progress, an allegory for the method (from meta and hodos 'the path").

Malgré la nature formelle et abstraite qui depuis l’antiquité grecque a marqué les mathématiques, le travail du mathématicien n’est pas exempt d’expériences sensibles impliquant la corporéité, qui nourrissent son imagination. Ainsi, dans l’apprentissage de la géométrie, le rapport au monde extérieur à travers le corps est un élément important des expériences spatiales, en particulier chez les très jeunes élèves. Dans cet article, nous développons ce point à travers un exemple de repérage dans l’espace en classe enfantine. Dans un deuxième temps, nous montrons comment le corps et le mouvement, avec la notion de demi-tour peuvent être des éléments essentiels de la conceptualisation des nombres relatifs au secondaire, et aider à comprendre les règles d’addition et de soustraction.

Malgré la nature formelle et abstraite qui depuis l’antiquité grecque a marqué les mathématiques, le travail du mathématicien n’est pas exempt d’expériences sensibles impliquant la corporéité, qui nourrissent son imagination. Ainsi, dans l’apprentissage de la géométrie, le rapport au monde extérieur à travers le corps est un élément important des expériences spatiales, en particulier chez les très jeunes élèves. Dans cet article, nous développons ce point à travers un exemple de repérage dans l’espace en classe enfantine. Dans un deuxième temps, nous montrons comment le corps et le mouvement, avec la notion de demi-tour peuvent être des éléments essentiels de la conceptualisation des nombres relatifs au secondaire, et aider à comprendre les règles d’addition et de soustraction.

The professor's figure in Chagrin d'école by Daniel Pennac. The French writer Daniel Pennac is in the book Chagrin d'école an autobiographical writer and an essayist, using his childhood memories and his teaching experience to highlight the sometimes unexpected vision of the « bottom of the class » figure. He was himself a student in permanent situation of school failure, without any visible cause, and the book is an investigation of what can cause these failures. He was saved by meeting a few teachers who knew to discover in him unsuspected resources that helped him pass the baccalaureate and then to follow a college, to become a French teacher and last but not least, to discover his vocation as a writer. Our article examines the « bottom of the class » figure but it especially aims to portray Professor Daniel Pennacchioni, along with the teacher's « ideal » image. The latter should be passionate about what he teaches, to know how to communicate with the class, to treat all students with respect, respect their individual characteristics and to adapt the learning to the student's style. But what is most important is to help him overcome fear, inhibitions, laziness and to never abandon the student. Keywords: school, teacher, « bottom of the class », education, teaching. REZUMAT. Figura profesorului în Chagrin d'école de Daniel Pennac. Scriitorul francez Daniel Pennac este în cartea Chagrin d'école autobiograf şi eseist, folosindu-se de amintirile din copilărie şi de experienţa din cariera sa didactică pentru a pune în valoare o viziune uneori neaşteptată asupra figurii « codaşului clasei ». A fost el însuşi un elev în situaţie permanentă de eşec şcolar, fără a avea o cauză vizibilă, iar cartea este un mijloc de investigaţie a ceea ce poate determina aceste nereuşite. Salvarea lui a fost întâlnirea a câtorva profesori care au ştiut să descopere în el resurse nebănuite care l-au ajutat să treacă bacalaureatul, să urmeze apoi o facultate, să devină profesor de franceză şi, nu în ultimul rând, să îşi descopere vocaţia de scriitor. Articolul nostru analizează atât figura codaşului, dar mai ales vrea să facă portretul profesorului Daniel Pennacchioni, alături de cel al profesorului « ideal ». Acesta din urmă ar trebui să fie pasionat de materie, sa ştie să comunice cu clasa, să trateze toţi elevii cu respect, să le respecte particularităţile individuale şi să adapteze invăţarea stilului elevului. Ceea ce este însă cel mai important, este să-l facă să treacă peste teamă, inhibiţii, lene şi să nu-şi abandoneze nicicând elevul. Autorul ne prezintă metode şi reflecţii didactice care redau încrederea în sistemul educativ graţie unor profesori exceptionali. Cuvinte-cheie: şcoală, profesor, « codaşul clasei », învăţământ, predare.

RESUME
La présente réflexion se propose d’explorer la représentation de la violence dans le roman Le
paradis des chiots de Sami Tchak. Même si la notion de violence est un « je-ne-sais-quoi »
indéfinissable, elle peut être saisie comme une action brutale et agressive, et se comprendre
donc à partir de ce qu’elle agresse. Or, il est question dans ce roman, non seulement des
agressions de la société sur l’enfant de rue, mais aussi du texte qui entretient un rapport
violent avec le lecteur et le monde. Par conséquent, agression et transgression de normes et
codes éthiques vont de pair avec le télescopage des formes esthétiques et font de l’écriture, le
lieu de recherche d’une forme qui puisse tenir.
Mots clés : enfant de rue, éthique, formes esthétiques, violence.
ABSTRACT
The present reflection proposes to explore the representation of violence in the novel Le
paradis des chiots of Sami Tchak. Even if the notion of violence is an indefinable, it can be
grasped as a brutal and aggressive action, and therefore understand from what it attacks.
Now, this novel is about not only the aggressions of society on the street child, but also the
text that maintains a violent relationship with the reader and the world. Therefore,
aggression and transgression of norms and ethical codes go hand in hand with the
telescoping of aesthetic forms and make writing the place of research of the forms that can
hold.
Key words: street child, ethics, aesthetic forms, violence

Internal and External Reference in the Romanian Translations of Some of Agatha Christie's Titles. The paper investigates the translation into Romanian of several of Agatha Christie's detective novel titles which contain fascinating examples of literary as well as non-literary-cultural or historical-allusions. In doing this, it looks, comparatively, into both the source and the target language, at the relation between the titles and the content of the novels, by resorting to two complementary taxonomies: that of title reference and that of title functions. The final aim of the analysis is to make use of this comparison in order to outline a classification of the translated titles based on their rapport with the titles they stem from.
REZUMAT. Referință internă și externă în traducerile în limba română ale unor titluri ale romanelor Agathei Christie. Articolul cuprinde analiza traducerilor în limba română ale titlurilor unor romane polițiste ale Agathei Christie, constituind exemple fascinante de aluzii atât literare, cât și non-literare-culturale și istorice. Analiza ia în considerare, comparativ, legătura dintre titlurile originale și, respectiv, cele traduse și conținutul romanelor, recurgând la două clasificări complementare: cea a tipurilor de referință prezentată de titluri și cea a funcțiilor acestora. Scopul final al investigației este acela de a folosi această comparație pentru a furniza o clasificare a titlurilor traduse, pe baza raportului lor cu titlurile originale. Cuvinte cheie: aluzie, roman polițist, referință externă, titlu de operă literară, referință internă, intertextualitate, funcția titlului, referința titlului, traducerea titlului.

Al igual que sucede en la novela policíaca de otras latitudes, también la francesa cuenta con un número importante de obras pobladas de individuos que se alejan del esquema clásico y protagonizan situaciones narrativas poco habituales e incluso disparatadas. Y aunque al hablar de humor —cuya definición dista mucho de resultar única y sencilla— pensamos casi inmediatamente en el efecto directo que suele producir, bien sabemos cuan diferentes pueden ser las risas o las sonrisas.
Si el humor por principio invalida el carácter serio de los textos realistas fundados sobre el concepto de representación y sobre la construcción de una fusión reverencial (Evrard), tiene asimismo el poder de dejar al descubierto la marca de las convenciones literarias sobre las que reposa el modelo tradicional. Y dentro del ámbito de unas practicas literarias que apuntan al combate mitológico entre las fuerzas del Bien y del Mal, hablar de mitos significara tanto aludir a los valores de la sociedad y.de la cultura de nuestro siglo, como a las construcciones simbólicas relacionadas con la tradición& cultural literaria y, claro esta, con el género policíaco. En última instancia, y en términos barthianos, estamos afirmando una vez mas que el mito es un sistema de comunicación, un conjunto mas o menos indefinido de ilusiones colectivas, fundadas en un sistema de valores implícito. De ahí que la dimensión simbólica de la novela policíaca se perciba con claridad en sus representaciones míticas y utópicas, estrechamente ligadas a la construcción de imaginarios colectivos mediante procedimientos retóricos y narrativos que son los que se encargan, a su vez, de configurar la apariencia de una coherencia interna a través del tiempo, de asegurar la propia existencia del género (Eisenzweig).
La obra de Daniel Pennac constituye uno de los más claros exponentes de la novela negra humorística francesa. Su celebre tetralogía: Au bonheur des ogres (1985), La fée carabine (1987), La petite marchande de prose (1989) y Monsieur Malaussene (1995), centrada en la figura del emblemático Malaussène, ilustra la complejidad de elementos que con-
fluyen en la configuración de un imaginario oscuro, como corresponde al marco de Ia novela negra, al mismo tiempo que iluminado por esporádicos momentos repletos de ternura, dentro de un universo de ficción cruzado por un humor corrosivo de claros matices oníricos e incluso surrealistas.

The paper looks at Agatha Christie’s thought-provoking selection of titles
for her detective stories both from a literary critic’s and from a translator’s
perspective. The fact that many titles include or allude to well-known English
nursery rhymes is not a mere coincidence, but the deliberate choice of an author
who created a subtle interplay in her reader’s horizon of expectation, between the
tension and thrilling atmosphere of a classical crime narrative and the tranquility
and playful mood of a children’s poem or fairy tale. Observing the Romanian
translations of Agatha Christie’s original titles, we comment on situations when this
interplay is replicated; when it is not, we pay attention to the compensatory
strategies – if any – used by the Romanian translators

Chagrin d'école de Daniel Pennac : de l'impossible dressage d'un cancre au désir de l'enseignant. Dans ce livre paru il y a exactement 10 ans, Daniel Pennac, romancier chevronné, ancien professeur de français, nous conte les malheurs à l'école du petit Pennacchioni, cancre et trublion, inapte à la scolarisation, incapable d'apprentissage, rétif à toute formation, faisant le désespoir de sa famille, de sa mère en particulier, et semblant à tout jamais perdu, irrattrapable, condamné à errer aux dernières places du classement et dans les bas-fonds de la société. Voici comment Daniel Pennac nous présente, au début du roman, ce « mauvais élève » qu'il fut brillamment : « Donc, j'étais un mauvais élève. Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l'école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n'étais pas le dernier de ma classe, c'est que j'en étais l'avant-dernier. (Champagne !) Fermé à l'arithmétique d'abord, aux mathématiques ensuite, profondément dysorthographique, rétif à la mémorisation des dates et à la localisation des lieux géographiques, inapte à l'apprentissage des langues étrangères, réputé paresseux (leçons non apprises, travail non fait), je rapportais à la maison des résultats pitoyables que ne rachetaient ni la musique, ni le sport, ni d'ailleurs aucune activité parascolaire. »1 Cette radicale incapacité scolaire débute avec l'apprentissage de l'alphabet : la légende familiale rapporte qu'une année entière fut nécessaire pour retenir la lettre a. Entré apparemment sans difficultés dans l'ordre du langage, le petit Pennachioni se rebiffe cependant contre l'apprentissage des lettres imposé par l'école. « Au lieu de former les lettres de l'alphabet,-dit-il – je dessinais des petits bonshommes qui s'enfuyaient en marge pour s'y constituer en bande.

Dans ce mémoire de recherche M1 nous avons étudié la figure de l’enseignant dans les romans autobiographiques de Jules Vallès et Daniel Pennac, en particulier dans L’Enfant (1879) et Chagrin d’école (2007). Nous avons construit notre réflexion autour de l’esthétique du renversement, l’utilisation de l’ironie et la satire violente du professeur, et nous avons  mis ces techniques d’écritures en rapport avec la discontinuité structurale des deux romans. Ce qui nous a permis de montrer que la représentation volontairement fragmentée de la figure du professeur coïncide avec la décomposition intérieure des œuvres au niveau syntaxique. Il est devenu possible de constater la modification du genre romanesque à travers la présence des éléments autobiographiques, des techniques journalistiques, des traces du roman d’apprentissage et du roman d’enfance. Le renouvellement du genre romanesque mime ainsi la nécessité du renouvellement du système éducatif des deux époques. Les écrivains, à force de critiquer le système scolaire, construisent implicitement un nouveau paradigme avec un nouveau type de professeur.

Dans ce qui suit, je tente de montrer la préférence de Ionesco pour la métonymie comme procédé générateur d'absurde et de comique. C'est donc d'abord la notion d'imaginaire linguistique que je tente de définir, afin de montrer ensuite qu'elle a des effets d'absurde ou de comique. 1. L'imaginaire linguistique Deux hypothèses semblent avoir été avancées pour expliquer l'origine de l'imaginaire linguistique, cas particulier de l'imaginaire tout court. La première, soutenue par Deborah Tannen (1989), s'appuie sur les discours quotidiens et soutient que c'est le détail qui, dans l'expression linguistique, serait créateur d'images. Le détail insolite renverrait à des référents mieux délimités, serait générateur de scènes et ferait « voir » plus facilement une figure ou une autre que, par exemple, les expressions figées qui, elles, seraient plutôt usées et perçues comme « mortes ». Les scènes, à leur tour, seraient à l'origine des émotions et engageraient donc les subjectivités dans le discours. L'autre point de vue, opposant l'aspect sémantico-syntaxique (qui renvoie aux concepts) à l'aspect sonore (renvoyant, lui, à des sonorités, à des rythmes et à des ambiguïtés et invoquant de la sorte plutôt le préconceptuel ou l'instance originelle des choses), voit dans ce dernier le lieu d'origine du poétique. Contrairement à Jakobson, dans le poétique, le langage ne serait dès lors pas centré sur lui-même mais, au contraire, s'en décentrerait, faisant éclater l'unité du signe et du message, par ce jeu de « distractions » dont parlait Bergson (1950 : 104). 2. Le monde obsessionnel de Ionesco: la matière linguistique En effet, certains écrits de Ionesco semblent être originés par la « matiere linguistique » elle-même, avec ses sens pluriels, susceptibles de générer des ambiguïtés, ou avec ses sonorités qui s'appellent les unes les autres. Ce que Ionesco fait effectivement c'est chercher les maillons faibles de la langue, à partir desquels des « excursions » – au sens étymologique du mot – semblent possibles. On verra que si ces excursions s'effectuent dans les voisinages immédiats, leurs effets seront à chaque fois des éloignements irréversibles : les « glissements » se transforment rapidement en « glissades », mouvement incontrôlables ou chutes (sémantiquement) fatales. C'est le parcours prototypique par exemple dans La leçon, texte que nous avons soumis ici à une analyse plus détaillée. Or, ces voisinages, nous les considérons le principe structurant du monde ionescien, un principe de type métonymique, où les différences sont fondatrices d'identités ou d'une « confusion » des sens. La procédure que nous propose Ionesco semble être la suivante : Procédure d'interprétation: Trouvez un mot commençant par au-. Cherchez un autre du même type, mettez-les ensemble et vous obtiendrez un tout. À partir d'un point d'arrêt, l'écrivain s'apprête à regarder autour, ou tout simplement à côté, pour transformer un simple voisinage en lieu, lien et principe structurant de la langue et/ou du monde. Ce qui revient à dire que le voisinage, cohésif par excellence,

Laurent Gaudé Eldorado (2006) Rappel sur ce qu'est l'eldorado : L'Eldorado (de l'espagnol el dorado : « le doré ») est une contrée mythique d'Amérique du Sud supposée regorger d'or. Ce mythe est apparu dans la région de Bogota en 1536.Il a rapidement été relayé par les conquistadors espagnols qui y ont cru sur la base du récit du voyage de Francisco de Orellana par Gaspar de Carvajal, et dans le cadre du mythe plus ancien des cités d'or, qui était aussi largement diffusé à l'époque chez les conquistadores. Problématique générale sur l'oeuvre : En quoi ce roman illustre-t-il bien le désir pour les hommes d'une vie meilleure ? « On a tous un eldorado en soi. C'est la part précieuse du désir ». Lecture analytique 2 : L'adieu de Soleiman. « Rien d'humain ne m'est étranger », cette phrase d'un auteur de comédies latines de l'Antiquité Térence ne peut que convenir à Laurent Gaudé qui choisit dans Eldorado qu'il publie en 2006 une tragédie humaine qui est celle des migrants. En effet, la lecture d'articles concernant des hommes et des femmes quittant le continent de l'Afrique pour chercher l'eldorado, c'est-à-dire une vie meilleure, a ému l'auteur de La mort du roi Tsongor et du Soleil des Scorta oeuvres récompensées par des prix littéraires : Goncourt des Lycéens et Goncourt. Dans le début du roman, l'attention du lecteur se porte sur Salvatore Piracci, un commandant italien, chargé de récupérer les navires contenant des migrants mais parallèlement au destin de cet Européen est racontée l'histoire de Soleiman, un jeune Soudanais prêt au départ avec son frère Jamal. Dans le chapitre II, le jeune homme décrit les adieux silencieux à sa vie. Nous chercherons à montrer quels moyens le narrateur utilise pour montrer que ces adieux sont douloureux. Nous verrons qu'il s'agit d'un adieu pathétique et que le narrateur décrit une complicité fraternelle. Avant de développer ces axes, nous allons lire l'extrait. Lecture de l'extrait Avant de développer notre exposé, nous allons rappeler la problématique que vous m'avez proposé et le plan adopté : Par quels moyens le départ est-il montré comme douloureux ? Nous allons maintenant développer notre exposé : I Un adieu pathétique. Ce qui nous rend proche et ce qui nous émeut dans ce texte, c'est le fait qu'il soit écrit à la première personne presque comme un monologue (n'oublions pas que Laurent Gaudé est un auteur de théâtre). Le style oral avec le « oui » suggère cette référence au théâtre. a)Un départ définitif : Le narrateur emploie beaucoup d'expressions radicales, négatives « ne …plus », « plus jamais » qui clôt d'ailleurs le passage dans une phrase courte. On voit que le départ, signalé par la répétition presque obsessionnelle du verbe laisser : trois fois et avec une anaphore dans le paragraphe 2. Ce départ est bien marqué comme un adieu puisque le personnage est sûr de ne pas revenir « Nous ne reviendrons plus ». Cette phrase courte affirme une réalité que nul ne peut contredire. b)Nostalgie et lucidité émouvantes : il oppose l'adverbe de lieu « ici », bien mis en valeur par la virgule qui l'isole dans la phrase « plus de thé, ici », « nous sommes ici », « dans les rues d'ici », « ce nom ici » à « là » qui montre l'éloignement et en même temps l'incertitude.

Voltaire baigne dans une atmosphère d’interrogation métaphysique (1734) et de recherches scientifiques (1738-39) au moment de la première rédaction de Micromégas. J. van den Heuvel donne aussi une indication primordiale sur l’intérêt du chapitre IV en affirmant « Il faut se survoler pour se comprendre. » C’est une pensée déjà formulée par Fontenelle en 1689 dans les Entretiens sur la pluralité des mondes où il fait dire à son philosophe, en fin d’entretiens « Il faudrait être spectateur, et non pas habitant. »
Reste à exploiter ces indications dans l’analyse stylistique du passage.

April 2002. "Text and Intertext in Daniel Pennac’s Malaussene Novels".  Roman Policier Italien et Français Conference. Institute of Romance Studies, Senate House, London.

The semiotic notion of intertextuality introduced by Julia Kristeva  is associated primarily with poststructuralist theorists. Kristeva referred to texts in terms of two axes: a horizontal axis connecting the author and reader of a text, and a vertical axis, which connects the text to other texts. This study will deal with both of these axes.
In Palimpsestes, Gérard Genette studied several types of intertextual relationships: the simple allusion to another text, the quotation and plagiarism.
Intertextuality, or the reference within a text to other texts that the readers may or may not know, is a very common feature in detective fiction. Very often, it is a means of underlining the literary quality of the genre, which is often denied by critics.
It may also be a game with the reader, a way of sharing a common imaginary universe, of making dead and gone writers come to life again. In his Le Crime de Mr. Hyde (1998) and Les Hommes de Cire (2002), Jean-Pierre Naugrette intertwines the world of Sir Arthur Conan Doyle and that of Robert Louis Stevenson. In Le Crime de Mr. Hyde, Sherlock Holmes and Doctor Watson (more precisely their investigation into The Sign of Four) suddenly appear within the story of Doctor Jekyll and Mr. Hyde.
It may also be part of a puzzle, a way of setting the reader on the right track, of helping him or her solve the enigma. Agatha Christie often resorted to famous poems such as Lord Alfred Tennyson's Lady of Shalott (in The Mirror Crack'd from Side to Side ) or the clown’s song from Shakespeare’s Twelfth Night (in Sad Cypress ), to Greek mythology (The Labour of Hercules) or to nursery rhymes (in One, Two, Buckle My Shoe, Ten Little Indians/ And Then There Were None, Crooked House, Five Little Pigs, Hickory Dickory Dock, Mrs. McGinty's Dead, A Pocket Full Of Rye…)
Other writers, such as Jean-Hugues Oppel in Ambernave (1995), place their characters under the patronage of famous literary characters in order to stress the weight of their destiny. A quotation from Of Mice and Men by John Steinbeck (1937) provides the epigraph to the whole novel. Also, Emile constantly refers to Of Mice and Men as the key to understanding life. At the end of the novel, he is faced with a truth: there is no escaping Fate, there is no saving Joe from his own brutish force. From the very beginning, the reader knows that the characters are doomed. There will be no happy end.
Daniel Pennac, in Comme un roman (Reads Like A Novel), conveys his love for reading and for helping others enjoy reading. As a teacher of literature, Pennac takes his role as a guide very seriously. In many ways his fiction reflects the philosophy he expressed in Reads Like A Novel. He therefore tries to make reading something pleasurable, a happy conversation with writers who may be dead and gone - or not.
His five Malaussène novels (Au Bonheur des ogres/ The Scapegoat, 1985; La Fée carabine/ The Fairy Gunmother, 1987; La petite marchande de prose/ Write to Kill, 1989; Monsieur Malaussène, 1995; Aux Fruits de la passion/ Passion Fruit, 1999) are perfect examples of intertextual references, parodies and self-parodies.
This series, set in the popular district of Belleville, in the Paris East side, tells of the adventures of the "Malaussène tribe": Benjamin Malaussène, his partner, Julie Corrençon, his half brothers and sisters (whenever she falls in love, the mother leaves Paris, with Benjamin in charge of the family, and generally comes back pregnant). Moreover, each child has adopted a grandfather (The Fairy Gunmother) and the family has a very large number of friends, including a certain number of police inspectors who had first come into contact with them in their line of duty, Benjamin Malaussène being a regular suspect for murder cases. The friends of the family represent most of the ethnic and cultural groups present in Paris (French, Arabs, Asians, Slavs, etc.) All these characters belong to the "Malaussène tribe".

Dans cet article, nous nous centrons sur l’analyse des rapports sociaux dans le secteur des services aux personnes (santé, social), en lien avec les évolutions plus globales de l’économie et de la société contemporaine,  marquées par la tertiarisation et l’importance de l’échange et de l’usage, au-delà de la production. En nous appuyant principalement sur l’approche par Jean Gadrey de la spécificité du rapport social de service par rapport à celui de la production de biens (ainsi que sur des analyses sociologiques des rapports entre économie et société dans la société postindustrielle), nous analysons ce qui se joue au niveau microsocial dans les rapports triangulaires entre usagers, professionnels et institutions au sein du secteur des services aux personnes, en comparant les deux types de pratiques existantes aujourd’hui, « l’intramuros » et «l’extramuros ». Nous proposons ici quelques hypothèses exploratoires permettant d’éclairer des aspects souvent non pris en considération dans les discours et pratiques propres à ces secteurs. Nous distinguons ainsi une triangulation « basse » (ou microsociale) du rapport social et une triangulation « haute » (ou un rapport social élargi), dans laquelle les trois pôles sont en relation à un niveau plus global, déterminant les grandes orientations des services. Nous questionnons les jeux relationnels, les rapports privé-public, les différentes logiques, les dimensions culturelle et idéologique, les compétences, ainsi que les formes que prennent les régulations  et les rapports de pouvoir qui y sont à l’œuvre, dans les deux niveaux de triangulation étudiés. Et ce, avec une attention spécifique à la place des usagers au sein de ces rapports, aux expériences nouvelles porteuses de transformation sociale, et au rôle des pouvoirs publics.