Art history

Se dépouiller du « vieil homme » L'art informel à la croisée des traditions mystiques Type de publication: Article de collectif Collectif: Expériences mystiques. Énonciations, représentations et réécritures Auteur: Jouanneau-Damance (Grégory) Résumé: Au moment où l'abstraction lyrique occupe une place de plus en plus importante sur la scène artistique parisienne, une vive querelle oppose François Mauriac et Jean Paulhan à propos de la nature spirituelle de la peinture abstraite. Cet article a pour but de montrer en quoi la référence explicite à la mystique constitue le socle des théories du mouvement de l'art informel, inventé par des artistes comme Wols, Hans Arp et Camille Bryen.

et la mystique Regards anthropologiques croisés sur les modalités humaines de participation au monde Type de publication: Article de collectif Collectif: Expériences mystiques. Énonciations, représentations et réécritures Auteur: Jouanneau-Damance (Grégory) Résumé: La publication des Fonctions mentales, par Lucien Lévy-Bruhl, marque un tournant dans le débat sur la caractérisation de la mentalité primitive, animant les sciences humaines depuis la fin du XIX siècle. La notion de participation mystique, forgée par le philosophe, fait alors couler beaucoup d'encre : née, à l'origine, d'une volonté de dépasser les approches évolutionnistes et psychopathologiques, elle devient, peu à peu, l'instrument d'une relativisation de la pensée rationnelle.

La patrimonialisation des arts vivants soulève de nombreux paradoxes, notamment par l’opposition de l’éphémérité du spectacle à l’immortalité du statut muséal. Pourtant, si la représentation théâtrale reste unique et insaisissable dans son ensemble, la performance laisse aussi une trace matérielle : les costumes, les décors, programmes, affiches, maquettes et la salle de spectacle en elle-même. Le statut de ce patrimoine pose question : doit-on considérer ces objets comme des oeuvres en soi ou bien comme des outils archivistiques servant à la compréhension et à l’étude des performances ? Les choix de dispositifs de mise en exposition de ces vestiges de scène modèlent l’expérience muséale des visiteurs, ainsi que leur rapport à ces objets, comme aux représentations passées dont ils subsistent. Nous aborderons ces questions par la présentation de deux types de display : le parcours mixte et didactique de l’exposition permanente des collections du Victoria and Albert Museum de Londres et le projet de médiation du Théâtre Napoléon III restauré de Fontainebleau.

FR : Prolongement de l'espace domestique ou lieu de monstration extraordinaire, la scène de théâtre convoque des artistes variés travaillant à la matérialisation de l'environnement d'une performance. Véritable ensemble décoratif animé, l'espace scénique devient le mirascope d'un monde fictionnel qui, lors de la seconde moitié du XIX e siècle, se veut le plus réaliste possible. Néanmoins, le lieu théâtral oblige les artistes décorateurs à s'adapter à ses contraintes : il est éphémère, distancié du spectateur, et doit évoquer un univers précis en relation avec la performance. L'ensemble décoratif participe ainsi, dans le lieu scénique, au processus actif d'une mise en représentation de la pièce. Aussi, la scène devient une oeuvre et un lieu en soi, fusionnant les décors, les costumes et les acteurs dans la création d'un ta-bleau visuel, en transformant la matérialité de l'ensemble décoratif en un support en deux dimensions. L'artisanat théâ-tral questionne la relation du spectateur au lieu de la représentation. Quel rapport entretient le public à la réalité des dé-cors dans un lieu où tout est fiction ? La scène montre-t-elle l'objet décoratif ou bien ce qu'il représente ? La communication se concentrera sur le dernier élan du théâtre réaliste et spectaculaire, dans lequel le sens du détail et la profusion décorative sont inhérents à la conception des décors, avec l'exemple de Macbeth (1888) au Lyceum Theatre. de Londres. Cette tendance de « pictorialisation » (BOOTH) dans la création dramatique se poursuit jusqu'au tournant conceptuel qui s'opère avec E.G. Craig. Depuis les avant-gardes, le décor théâtral continue néanmoins à être représenta-tif d'ensembles décoratifs réels. L'espace scénique peut s'observer comme un « topos de notre imaginaire collectif », selon le collectif Encheval qui crée en 2018 une exposition pour la Société d'Histoire du Théâtre, à partir d'une pensée attribuée à Walter Benjamin « Rien ne condense mieux une époque que la mise en scène qu'elle fait d'elle-même. Fan-tasmes comme matérialité n'y font qu'un. »
Abstract EN: Extension of the domestic sphere or an extraordinary exhibition space, the theatrical stage features works from various artists materialising of the performance environment. As an animated decorative ensemble, the sce

The influence of French literature on British theatrical productions of the second half of the nineteenth century has been a focus for Victorian theatre studies since Stephen Stanton’s work in the 1950s. However, the visual aspect of this influence is only rarely discussed; when it is, it tends to be with reference to the issue of gestural performance. For instance, scholars refer to Henry Irving’s observation after a visit of the Comédie-Française in London that ‘the pictures they produced went straight to the heart and needed no language for those of us who could not master French’. Yet Irving's comments could also be understood as acknowledgment of the art of staging. In the frame of constant artistic exchanges between the two countries, this paper considers how stage directors and artists interpreted the contemporary French visual environment through stage decor. For some plays, like those of Emile Augier or Victorien Sardou, the existing Parisian stage sets could have been copied or reinterpreted for the British audience. By contrast, other plays inspired by other French literary forms, like Alexandre Dumas’ novels, were fully-fledged British visual creations. How did British scene painters represent French interiors? What were their references? How did French theatre import decorative forms in England? Through the visuality and the materiality of various British plays created either ex nihilo or imported from France, the study aims to analyse the cultural transfer of decorative forms between Paris and London.

From the fussy and disordered rocaille of the neo-Louis XV style to the swirling and luxuriant ‘modern style’, lustful and deviant women on the theatrical stage in mid- to late nineteenth-century London and Paris merge with the materiality around them: they wear lavish dresses, and perform on sets crowded with furniture, trinkets, baubles, and ostentatious objects. In both Le Demi-monde (1851) and in Les Demi-vierges (1900), breaking the seemly decorum of social gender roles is materialised by flashy interiors according to the latest excessive fashion. Moreover, the dazzlingly overdressed women interact with the proliferating objects of their nouveau riche interiors, invading rooms that are not usually dedicated to them: living rooms, lounges, smoking rooms. Their social involvement is thereby spoofed, caricatured, and reduced to a failed attempt to mimic the high class, as well as the men who rejected them. The stereotype of a decadent materialism is emphasised through the xenophobic scope: in London, representations of French women's interiors in vaudeville or musical comedies go hand in hand with allusions to prostitution and an immoderate luxury taste. On the other hand, in Paris, the ‘modern-style’ or the ‘decadent costume’ can be associated with the Aesthetes from the other side of the Channel. Foreign, excessive and feminine, scenery and dress intertwined to create the material environment of decadence on stage: an eccentric behaviour both condemned and displayed as an appealing consumable product for both women and men of the audience.

Décor de nombreuses comédies de la seconde moitié du XIXe siècle, l’espace domestique s’expose au théâtre grâce à une reconstitution précise d’intérieurs meublés et décorés sur scène. Prenant part au spectacle, l’objet quotidien devient autant réceptacle à signification que placement de produit pour les commerçants qui fournissent les décors. Ces décors réalistes influencent à la fois les goûts du public et nourrissent leurs représentations collectives.

Curating in the Digital Age based on my personal experience of Tomás Saraceno’s Carte Blanche exhibition “On Air” at Palais de Tokyo in November 2018. Visiting the show induced interesting observations about the way in which contemporary exhibition audiences consume the exhibition space with their cameras and photographic devices in order to derive from their experience contemporary art exhibition in the form of the digital image.