EGLISE-SCANDALES by M. R. Macina
Réponse du pape François à la lettre de démission du cardinal Marx, suite aux scandales sexuels d... more Réponse du pape François à la lettre de démission du cardinal Marx, suite aux scandales sexuels dans l'Église [Un texte remarquable, qui fera date, me semble-t-il.]

C'est ce que croient certains chrétiens. Désemparés par le dévoilement-inattendu pour la grande m... more C'est ce que croient certains chrétiens. Désemparés par le dévoilement-inattendu pour la grande majorité d'entre eux-de l'étendue des dégâts désormais connus, ils prêtent l'oreille à des propos, catastrophistes et souvent malintentionnés, de gens sans mandat ecclésial qui, « jettent le trouble parmi [les fidèles] et bouleversent [leurs] esprits » (cf. Actes 15, 24, allant même, pour certains, jusqu'à les suivre dans leur défection de l'Eglise, ou au moins dans son dénigrement. J'espère montrer, dans la brève analyse qui suit, que l'Ecriture n'accrédite pas cette perception des faits. Certes, nul ne nie le trauma spirituel et doctrinal causé aux fidèles par les scandales sexuels contemporains, qui sont de notoriété publique et dans lesquels sont impliqués non seulement des clercs et des religieux du rang, mais également des évêques et des cardinaux. Beaucoup a déjà été dit et écrit sur le sujet, l'accent étant majoritairement mis sur la genèse socioreligieuse du phénomène et la recherche de ses 'causes' supposées ; je n'y ajouterai rien. Les plus hautes autorités de l'Eglise,-et, à leur tête, le pape François (voir : « Le pape François, une longue réflexion sur les abus sexuels dans l'Église »)-ont pris le problème à bras le corps. On assiste à de véritables 'états généraux', tant en haut lieu (assemblées d'évêques, p. ex.), qu'à un niveau plus populaire. Les médias catholiques se mobilisent, tel, entre autres, le journal catholique La Croix qui, via ses blogs, appelle à « réparer l'Eglise ». Avant d'exposer ma saisie personnelle de la situation, je recommande instamment à celles et ceux qui veulent se forger opinion équilibrée, a fortiori s'ils envisagent de s'engager dans quelque action que ce soit, de lire attentivement les pièces du dossier, et d'abord les documents signalés ici et auxquels je renvoie.
De nos jours, nombre de chrétiens croient ou inclinent à croire que Dieu a rejeté l’Eglise ou est... more De nos jours, nombre de chrétiens croient ou inclinent à croire que Dieu a rejeté l’Eglise ou est sur le point de le faire. Désemparés par le dévoilement – inattendu pour la grande majorité d’entre eux – de l’étendue des dégâts désormais connus, causé par les désordres sexuels et les agressions sur mineurs commis par des membres du clergé, ils prêtent l’oreille à des propos, catastrophistes et souvent malintentionnés, de gens sans mandat ecclésial qui, « jettent le trouble parmi [les fidèles] et bouleversent [leurs] esprits » , allant même, pour certains, jusqu’à les suivre dans leur défection de l’Eglise, ou au moins à dénigrer celle-ci sans discrimination.
J’espère montrer, dans la brève analyse qui suit, que l’Ecriture n’accrédite nullement cette perception des faits.

Comme le font remarquer plusieurs intervenants sur le site de La Croix, cet article du pape éméri... more Comme le font remarquer plusieurs intervenants sur le site de La Croix, cet article du pape émérite pose beaucoup de questions, voire suscite un malaise. Il est donc recommandé de lire, parallèlement à ce texte de Benoît XVI, les contributions critiques suivantes mises en ligne sur son site par La Croix, à ce propos : « L'Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs », ouvrage de Marie-Jo Thiel » ; « Abus sexuels : « Ce texte de Benoît XVI pose beaucoup de questions » (Entretien avec M.-J. Thiel) » ; « Abus sexuels: un texte troublant de Benoît XVI, par Nicolas Senèze (La Croix) ». Dans son numéro du mois d'avril, le mensuel du clergé bavarois Klerusblatt a publié un texte du pape émérite Benoît XVI, intitulé « L'Église et le scandale des abus sexuels ». Texte qu'il a jugé nécessaire d'écrire, souligne-il dans une courte introduction, du fait de l'ampleur et de la gravité des faits concernant les abus sur mineurs et « pour lancer un signal fort et rechercher un nouvel élan afin de rendre l'Église de nouveau véritablement crédible… » Un travail divisé en trois parties. Une première dans laquelle Benoît XVI « essaie très brièvement de présenter le contexte social général du sujet, sans lequel le problème ne peut être compris ». Une deuxième où, dit-il, « j'essaie d'ébaucher les conséquences de cette situation dans la formation et la vie des prêtres ». Une troisième, enfin, où il développe « quelques perspectives en vue d'une réponse appropriée de l'Église ». La Documentation catholique vous propose une traduction intégrale du texte tirée de l'original allemand du document écrit par le pape émérite. La DC Du 21 au 24 février 2019, à l'invitation du pape François, les présidents des Conférences épiscopales du monde entier se sont réunis au Vatican pour discuter de la crise de la foi et de l'Église, qui a été ressentie à l'échelle mondiale suite aux révélations choquantes d'abus perpétrés sur des mineurs par les clercs. L'ampleur et la gravité des faits communiqués à propos de ces événements ont profondément ébranlé les prêtres et les laïcs et conduit nombre d'entre eux à remettre en question la foi de l'Église en tant que telle. Il était nécessaire ici, de lancer un signal fort et de rechercher un nouvel élan afin de rendre l'֤ Église de nouveau véritablement crédible en tant que lumière parmi les peuples et force au service de la lutte contre les puissances destructrices. Comme j'oeuvrais moi-même à un poste de responsabilité, en tant que pasteur dans l'Église, au moment où a éclaté publiquement cette crise, et alors qu'elle enflait, je me devais de me demander-même si, en tant que pape émérite, je n'assume plus de responsabilité directe-comment je pouvais contribuer, avec le recul, à un nouvel élan...

Cet ouvrage , écrit par l'une des meilleures spécialistes des abus dans l'Église, propose un écla... more Cet ouvrage , écrit par l'une des meilleures spécialistes des abus dans l'Église, propose un éclairage très approfondi de la crise traversée actuellement par l'Église. Céline Hoyeau, pour le site de La Croix. le 21/03/2019 Qu'est-ce qui a dysfonctionné pour que des prêtres, des évêques en viennent à abuser d'enfants, et que d'autres les couvrent ? Pourquoi une telle ampleur des scandales au sein de l'Église au XX e siècle ? Comment en est-on arrivé là ? C'est bien à ce qui reste encore aujourd'hui inconcevable et mystérieux que Marie-Jo Thiel, la première à avoir informé en 1998 les évêques français, a consacré ce livre qu'elle porte depuis vingt ans. Aucune cause unique n'est en mesure « d'expliquer » cette crise, souligne la femme médecin et professeure d'éthique à la faculté de théologie de l'université de Strasbourg. Et les 700 pages de cette somme magistrale, très documentée et solidement étayée, ne prétendent pas apporter toutes les réponses. Toutefois, par son sérieux, par le spectre large des questions abordées-historique, juridique, psychologique, éthique et théologique-, tant en France qu'au plan international, ce livre, rédigé par l'une des plus grandes spécialistes de la question, est l'ouvrage de référence dont on avait besoin dans le contexte actuel. L'Église catholique, « première instance officielle à s'engager aussi fermement » contre la pédophilie Une chose frappe avant tout : cette question préoccupe l'Église depuis toujours, comme en témoigne la Lettre à Diognète, qui en fait déjà mention au II e siècle, ou le concile d'Ancyre, qui édicte en 314 une sanction contre celui qui s'engage dans une relation pédérastique avec un enfant. Certaines époques verront l'Église collaborer avec les autorités laïques pour châtier les auteurs de ces abus et prendre conscience de la gravité de ces scandales… Pourquoi, alors, ce silence, alors même qu'aux États-Unis, par exemple, une figure comme le père Fitzgerald alertait de manière prophétique les évêques dès les années 1950 ? 2 Marie-Jo Thiel ne cantonne pas les abus à l'Église. Plein de nuances, son livre les resitue dans leur contexte historique et sociétal-notamment dans les années 1970, « époque de toutes les transgressions » où certains journaux en vogue et prétendument « branchés » faisaient l'apologie de la pédophilie, rappelle-t-elle. À bien des reprises encore, elle bat en brèche la « curieuse image donnant l'impression que seule l'Église catholique a péché et uniquement dans la société dite "occidentale" ». « Quoi qu'on en pense », et bien loin devant l'éducation 1 L'Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs, de Marie-Jo Thiel, Bayard, 714 p., 24,90 €.

beaucoup de questions » (Entretien avec M.-J. Thiel) Entretien La théologienne Marie-Jo Thiel, mé... more beaucoup de questions » (Entretien avec M.-J. Thiel) Entretien La théologienne Marie-Jo Thiel, médecin et professeure d'éthique à la faculté de théologie de l'université de Strasbourg, auteure d'une vaste somme sur les abus sexuels dans l'Église 1 , interroge les causes de cette crise mises en avant par le pape émérite Benoît XVI. Recueilli par Céline Hoyeau, sur le site de La Croix. La Croix : Après le sommet sur les abus dans l'Église, Benoît XVI rend public un texte pour « aider à traverser cette heure difficile ». Il pointe notamment la révolution de 1968. Qu'en pensez-vous ? Marie-Jo Thiel : L'histoire de l'Église montre que les abus commis par des clercs ne datent pas d'hier. Dès les premiers siècles du christianisme, les conciles d'Elvire, d'Ancyre, ont condamné les abus sur des jeunes garçons, et ces condamnations concernaient aussi des clercs. Le texte Crimen Sollicitationis publié en 1962 par le Vatican reprend un texte de 1922, qui rappelle lui-même Sacramentum Penitentiae du pape Benoît XIV en 1741 ! En même temps, les études montrent bien un pic des abus commis par des prêtres entre 1960 et 1980… M.-J. Thiel : C'est vrai que la société des années 1960 est caractérisée par une crise de l'autorité et une permissivité sexuelle. Mais ce contexte n'est pas suffisant à expliquer cette crise. Benoît XVI reste dans la perspective de l'obéissance à une norme surtout dans le domaine de l'éthique sexuelle et familiale. Pourquoi cette éthique, que les prêtres étaient censés transmettre, at -elle failli dans son application ? Il me semble que l'Église s'est focalisée sur une image post-tridentine 2 sacralisée du prêtre ne lui fournissant pas les ressources pour assumer sa propre vie sexuelle. Il y a aussi une question de formation, de prise en compte de l'apport des sciences humaines qui, étonnamment, sont absentes de ce texte. La crise des abus n'est-elle pas due à une contamination du relativisme ambiant ? M.-J. Thiel : En éthique, pour discerner, on doit tenir compte et de la loi, et de l'individu qui discerne et de la situation. Isoler la norme conduit au légalisme. Isoler l'individu conduit au subjectivisme. Isoler la situation conduit au situationnisme. Il importe donc de circuler entre ces trois éléments pour discerner, en s'appuyant sur les ressources et de la foi et des sciences humaines. Dans ce contexte, certaines perspectives peuvent être injustifiables comme le viol ou l'assassinat. Mais en même temps, c'est ma conscience qui dit que ces actes-là, 1 L'Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs, de Marie-Jo Thiel, Bayard, 714 p., 24,90 €.

Analyse Une revue allemande a publié un texte de Benoît XVI dans lequel le pape émérite semble pr... more Analyse Une revue allemande a publié un texte de Benoît XVI dans lequel le pape émérite semble prendre le contre-pied du pape François sur la question des abus sexuels. Nicolas Senèze, 11/04/2019, sur le site de La Croix Dans son dernier numéro, le mensuel du clergé bavarois Klerusblatt a publié un texte du pape émérite Benoît XVI dans lequel celui-ci attribue les crimes pédophiles du clergé à l'« absence de Dieu », dans un contexte d'« effondrement » de l'enseignement moral de l'Église. Alors que le pape François voit le cléricalisme comme la source principale de la crise, son prédécesseur, lui, l'enracine dans le contexte de libération sexuelle né de la « Révolution de 1968 », de l'apparition de l'éducation sexuelle à l'école et de la banalisation de la pornographie. L'effondrement de la théologie morale « Dans le même temps, et indépendamment de ces développements, la théologie morale catholique a souffert d'un effondrement qui a rendu l'Église sans défense contre ces changements de société », explique-t-il Critiquant une théologie morale qui ne serait plus fondée sur la loi naturelle, il prend l'exemple du refus par les théologiens de voir le Magistère de l'Église prendre des positions définitives en matière morale, et leur opposition à l'encyclique Veritatis splendor de Jean-Paul II. Il considère même comme un signe de « Dieu miséricordieux » la mort prématurée d'un théologien qui comptait s'opposer au texte papal. Des attaques contre la foi Pour Benoît XVI, cette évolution a pour conséquence, dans l'Église, « la dissolution du concept chrétien de moralité », notamment dans la vie des prêtres et des séminaristes. Il dénonce ainsi l'établissement de « cliques homosexuelles » dans les séminaires-prenant l'exemple d'un séminaire allemand mélangeant futurs prêtres et agents pastoraux, ces derniers avec leurs épouses ou petites amies… Ou encore le fait qu'« un critère pour la nomination des nouveaux évêques était alors leur "conciliarité" », celle-ci étant comprise « comme une attitude critique ou négative envers la tradition qui existait jusque-là ». Il en veut pour preuve l'interdiction de ses livres dans certains séminaires. C'est dans ce contexte large que Benoît XVI replace l'émergence des abus sexuels des membres du clergé à partir du milieu des années 1980. Des actes que son texte analyse toujours comme des péchés alors que lui-même les avait, dès 2006, qualifiés de « crimes ».

Dans un long texte [en allemand] publié ce 11 avril, le Pape émérite revient sur le scandale des ... more Dans un long texte [en allemand] publié ce 11 avril, le Pape émérite revient sur le scandale des abus dans l’Église. Une crise provoquée, selon lui, par un déclin progressif de la foi en Dieu. «La force du mal naît de notre refus de l’amour de Dieu. […] Apprendre à aimer Dieu est donc la voie pour la rédemption des hommes»: voilà ce qu’écrit le Pape émérite Benoît XVI dans un long texte écrit pour la revue allemande Klerusblatt et diffusé par l’Agence CNA, dans lequel il revient sur la plaie des abus sur mineurs commis par des membres du clergé.
Benoît XVI évoque en premier lieu la rencontre de février dernier sur la protection des mineurs dans l’Église, promue par le Pape François pour donner «un signal fort» et «rendre à nouveau l’Église crédible en tant que lumière des peuples et force qui aide dans la lutte contre les puissances destructrices». Il affirme vouloir apporter sa contribution à cette mission, «bien que n’ayant plus aucune responsabilité directe comme [pape] émérite», et il remercie le Pape François «pour tout ce qu’il fait pour nous montrer continuellement la lumière de Dieu, qui même aujourd’hui n’a pas décliné».

Dans différents articles publiés dimanche 11 février 2019 dans les quotidiens texans, le Houston ... more Dans différents articles publiés dimanche 11 février 2019 dans les quotidiens texans, le Houston Chronicle et le San Antonio Express-News, trois journalistes d’investigation ont révélé une cascade d’affaires d’abus sexuels. Ceux-ci concernent des responsables de la plus grande Eglise protestante des Etats-Unis, la Convention baptiste du Sud, qui comprend 47'000 communautés évangéliques, soit environ 15 millions de membres dans tout le pays.
Sommet d’un iceberg
Les journalistes ont mis en lumière près de 400 agresseurs, qui ont fait 700 victimes ces vingt dernières années, mineures pour la plupart. Ces révélations ne sont que le sommet d’un iceberg : les enquêteurs ont épluché des milliers de documents judiciaires et d’archives de journaux. Ils ont ressorti des affaires déjà traitées par la justice et ils ont fait le lien entre tous ces responsables de la Convention baptiste du Sud. Et des dizaines d’autres cas sont en cours. Sans compter ceux qui peuvent et vont sans doute encore sortir. Car en pied de leurs articles, les journalistes font appel à témoignages et invitent les victimes qui n’ont encore rien dit à remplir un questionnaire confidentiel pour dénoncer ce qu’elles ont vécu.
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Traduction française de l'article de Jennifer Roback Morse, "Quel but se proposait d'atteindre l'... more Traduction française de l'article de Jennifer Roback Morse, "Quel but se proposait d'atteindre l'auteur de « Sodoma : enquête au coeur du Vatican"?
Ce livre "explosif" a été presque universellement 'éreinté' par les commentateurs catholiques. La réception de l'ouvrage,, très attendu, intitulé, "Sodoma : enquête au cœur du Vatican", a été surprenante. Les allusions alléchantes distillées avant sa parution, le décrivaient comme « explosif » , « licencieux », et claironnaient: « 80% des prêtres du Vatican sont gays ». Après une vague médiatique internationale, le livre a perdu toute visibilité. Deux questions me viennent à l' esprit. Premièrement, que pouvons-nous déduire de ce livre profondément défectueux? Deuxièmement, que se proposait Martel en l'écrivant?
L’auteur se revendique « athée homosexuel français ». Sa thèse majeure est que la position de l’Église sur l’homosexualité est hypocrite et nuisible. De nombreux prêtres mènent une « double vie »: ils professent l'enseignement de l'Église le jour et sont en quête de rapports homosexuels la nuit.
La solution, selon Martel, est de modifier les enseignements de l’Église afin que ces membres du clergé puissent mener une vie ouvertement homosexuelle. En cela, il a sans doute de nombreux partisans, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église.
Mais tous les protagonistes catholiques du débat sur les questions morales ont sévèrement décrié le livre de Martel. Ils font essentiellement la même critique: Martel s’appuie sur des stéréotypes, des commérages et des insinuations. Il est extrêmement injuste envers les prélats, qu'à l’évidence il n'aime pas.
Pour répondre à la première question, je déduis sans l'ombre d'un doute que les cardinaux Raymond Burke, Müller, ainsi que Benoît XVI, ne sont pas homosexuels. Non que j'aie jamais pensé qu'ils le fussent, mais Martel fait beaucoup de suggestions appuyées sur ce point, sans la moindre preuve. Le père jésuite James Martin affirme catégoriquement: « Le pape Benoît, les cardinaux Burke et Mueller sont traités injustement. »
Si Martel avait eu la moindre preuve, il en aurait fait état. Au lieu de cela, il s’appesantit sur le choix de l’état clérical par les intéressés.
Par conséquent, nous pouvons raisonnablement conclure: Ces hommes ne sont pas «homosexuels» au sens moral du terme. Toutefois, mettre en doute « l’aptitude [de Martel] à identifier un homosexuel » ne prouve rien...

Selon les informations de La Croix, le parquet de Paris a demandé, il y a quelques jours, la levé... more Selon les informations de La Croix, le parquet de Paris a demandé, il y a quelques jours, la levée de l'immunité diplomatique du nonce en France, Mgr Luigi Ventura, qui fait l'objet de trois plaintes pour agression sexuelle. Cette demande, inédite en France, doit désormais transiter par le ministère de la justice pour être transmise au Quai d'Orsay qui se chargera de l'adresser au Vatican. Les avocats des victimes supposées ont exprimé leur satisfaction et demandent au Vatican de « montrer l'exemple ». Alors que le Vatican a affirmé dans un récent communiqué attendre les conclusions de l'enquête ouverte par les autorités françaises à l'encontre du nonce en France, le parquet de Paris a demandé il y a quelques jours, selon nos informations, la levée de l'immunité diplomatique de Mgr Luigi Ventura. La justice a enregistré une quatrième plainte, s'ajoutant à celles déposées par trois hommes, qui ont déjà été entendus par les enquêteurs, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP. Au moins trois des plaignants reprochent à l'évêque âgé de 74 ans, de leur avoir touché les fesses de manière appuyée. À lire aussi Le nonce apostolique en France visé par une enquête pour agressions sexuelles Inédit en France et inattendu La demande de lever son immunité diplomatique, inédite en France, doit désormais transiter par le ministère de la justice pour être transmise au Quai d'Orsay qui se chargera de l'adresser au Saint-Siège. Ce vendredi 15 mars pourtant, une source diplomatique affirmait, selon Europe 1, que demander la levée de l'immunité du nonce serait une « mesure extrêmement lourde », « presque un affront ». Le 1er mars, la ministre française des affaires européennes, Nathalie Loiseau, avait pour sa part demandé au Vatican de « prendre ses responsabilités ». À lire aussi Plaintes contre le nonce, la France demande au Vatican de « prendre ses responsabilités »

Reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux mineurs dans les années 1990 alors qu’il était a... more Reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux mineurs dans les années 1990 alors qu’il était archevêque de Melbourne, le cardinal Georges Pell a été condamné, mercredi 13 mars, à six ans de prison, dont trois ans et huit mois de peine de sûreté.
Une audience de prononciation de peine ouverte à la presse, retransmise en direct sur les télévisions et les radios du pays, dans un tribunal assiégé par les caméras et les manifestants. Cette scène rare s’est jouée mercredi 13 mars à 10 heures (minuit heure de Paris) dans et autour du tribunal de Melbourne, où le cardinal George Pell, 77 ans, se voyait signifier la nature de sa peine. Trois mois plus tôt, le 12 décembre, il avait été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux garçons, enfants de chœur, commis dans les années 1990 à la cathédrale de Melbourne dont il était alors l’archevêque.
Pour ces faits, le cardinal, tout juste remercié de ses fonctions de préfet du secrétariat à l’économie du Saint-Siège, a été condamné à six ans de prison, dont trois ans et huit mois de période de sûreté.
Cette troisième et dernière journée de travaux était consacrée à un point sombre du dossier des a... more Cette troisième et dernière journée de travaux était consacrée à un point sombre du dossier des abus sexuels. L'occasion pour l'archevêque de Munich de se livrer à une grande démonstration.
Son objet : la transparence, mais aussi la traçabilité au sein de l’administration dans l'Eglise. Dans le dossier des abus sexuels, le cardinal Marx a rappelé les destructions de documents qui auraient permis d’instruire les dossiers, réduisant ainsi les victimes au silence.
Le pape a rappelé d’emblée l’ampleur du fléau des abus dans toutes les sociétés, qui frappe des m... more Le pape a rappelé d’emblée l’ampleur du fléau des abus dans toutes les sociétés, qui frappe des millions d’enfants victimes dans le monde, en premier lieu dans les familles – un phénomène minimisé par les statistiques des organismes mondiaux. Ce phénomène planétaire, il l’a relié directement à la problématique du pouvoir et de l’abus de pouvoir, à « l’exploitation d’une position d’infériorité de l’être abusé sans défense, qui permet la manipulation de sa conscience et de sa fragilité psychologique et physique ».
Mélinée Le Priol (avec Pierre Sautreuil), Journal La Croix, en ligne, le 30/11/2018 Outre une com... more Mélinée Le Priol (avec Pierre Sautreuil), Journal La Croix, en ligne, le 30/11/2018 Outre une commission indépendante sur les abus sexuels, les évêques de France ont annoncé, à la fin de leur Assemblée plénière de novembre à Lourdes, un accompagnement pour les « prêtres présentant des fragilités pouvant être facteurs de risque ». Signe d'une réelle préoccupation, cette décision révèle que l'effort de certains diocèses doit encore être étendu.

Analyse des faiblesses de l'opération politico-médiatique-épisode 3-organisée par l'ancien nonce ... more Analyse des faiblesses de l'opération politico-médiatique-épisode 3-organisée par l'ancien nonce et ses partisans Traduction française de M. R. Macina Texte original anglais: " The Viganò case and the religious' justifications that divide the Church ". Texte en ligne sur le site de La Stampa, 22 octobre 2018. Comme je l'ai laissé entendre au fil de mes mises en ligne antérieures sur ce sujet – qui ont fait la part belle aux accusations du nonce Viganò –, je m'efforce de contribuer au discernement de la vérité en cette affaire complexe et délicate (pour ne pas dire explosive) en mettant en ligne des contributions d'auteurs dignes de foi, dont les rises de position sur cette affaire sont opposées à celles des principaux accusateurs, si prestigieux soient-ils. C'est le cas de cette mise au point, due à l'écrivain et journaliste catholique italien, vaticaniste confirmé, Andrea Tornielli. Le troisième épisode du dossier Viganò, l'opération politico-médiatique par laquelle l'ancien nonce aux États-Unis et ses partisans tentent, depuis le 25 août dernier, de faire le procès du Pontife, allant jusqu'à demander sa démission, présente un résumé chronologique incisif des déclarations revendiquées par l'accusateur de François. Comme cela a déjà été souligné par plus d'une personne, le ton de la troisième attaque, mais pas sa substance, paraît légèrement différent de celui des deux précédentes. En effet, l'archevêque Carlo Maria Viganò insiste sur les raisons qui l'ont conduit à son geste sensationnel en invoquant des autojustifications religieuses. L'ancien nonce aux États-Unis, qui a tenté de forcer le successeur de Pierre à quitter ses fonctions écrit: J'ai parlé en étant pleinement conscient que mon témoignage inquièterait et effrayerait de nombreuses personnalités: ecclésiastiques, frères évêques, collègues, avec lesquels j'ai travaillé et prié. Je savais que beaucoup se sentiraient blessés et trahis. J'ai prédit qu'en retour, certains d'entre eux m'accuseraient et mettraient en doute mes intentions. Et – chose la plus douloureuse de toutes –, je savais que beaucoup de fidèles innocents seraient déconcertés et déroutés par le spectacle d'un évêque accusant ses confrères et ses supérieurs de méfaits et fautes sexuels et de négligence grave dans leur devoir. C'est exactement ce qui s'est passé. L'opération Viganò, c'est-à-dire la tentative d'imputer au Pontife actuel toute la responsabilité de la mauvaise gestion de l'affaire du cardinal Theodore McCarrick, a encore accentué le niveau de tension dans une Église déjà épuisée par la réapparition de scandales appartenant pour la plupart au passé, et fait appeler de nombreux évêques à la barre pour ne pas avoir agi correctement face à la maltraitance d'enfants, perpétrée par leurs prêtres. Si le pape François a jugé approprié d'inviter tous les fidèles à réciter le

Critique des accusations du Nonce Viganó, à l'encontre du pape François, par le P. John O'Brien S... more Critique des accusations du Nonce Viganó, à l'encontre du pape François, par le P. John O'Brien Sur cette affaire et d'autres du même type voir, ma section personnelle hébergée par le site Academia.edu, la rubrique « Eglise-Scandales ». Par souci d'objectivité, je rends compte ici de la contre-attaque du P. John O'Brien, religieux spiritain irlandais, qui défend le pape François contre ce qu'il estime être une attaque en règle contre le pape, par une mouvance de l'extrême droite au Vatican, orchestrée par l'ex-nonce à Washington, l'archevêque Carlo Maria Viganó. L'article original, en date du 30 août 2018, est intitulé " Viewpoint – The Vigano Letter-a right-wing putsch against Pope Francis " , et figure sur le média spiritain en ligne, ICN (Indepepdent Catholic News), J'ai été sensibilisé à cette nouvelle péripétie d'une affaire, décidément bien obscure, par mon collègue et ami, Jean Richard Mansencal, qui m'a communiqué les références à la traduction française de l'article du P. John O'Brien, mise en ligne sur son blog par Patrice de Plunkett – ardent défenseur catholique de la papauté –, sous le titre « Fulgurant : le missionnaire irlandais John O'Brien dénonce la "sale guerre" contre le pape », et avec le 'chapeau suivant qui donne le ton de la polémique : Un certain milieu clérical a tenté de prendre le pape dans un piège où il n'est pas tombé. Cette guerre va continuer car il s'agit d'abattre "l'Argentin" par tous les moyens. Le P. O'Brien… raconte comment et pourquoi. Mon ami accompagne cette information du commentaire suivant : Ce spiritain semble honnête. Mgr Vigano n'apparaît pas malhonnête, mais le Pape François non plus. Il est difficile de discerner la vérité dans cette « affaire ». De mon point de vue, les décisions hiérarchiques molles sont inadaptées dans ces affaires de moeurs. Elles finissent par apparaître comme des attitudes conciliantes, tièdes, et, pour finir, protectrices pour ceux qui ont fait du mal à des enfants, des jeunes filles et des jeunes garçons, des femmes, et abusé de leur pouvoir et de leur état de religieux pour commettre des actes très graves devant le Seigneur. Je pense à Catherine de Sienne qui voyait certains Prélats et religieux comme des « démons incarnés » ! Les lecteurs se feront leur opinion. Pour ma part, je prie le Seigneur, qui est un Dieu de paix, d'éclairer les esprits et de pacifier les coeurs des protagonistes, car ce scandale et son envenimement causent un tort considérable à l'Eglise et à la conscience des fidèles. © Menahem Macina Texte mis en ligne sur Academia.edu, le 27 octobre 2018.
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EGLISE-SCANDALES by M. R. Macina
J’espère montrer, dans la brève analyse qui suit, que l’Ecriture n’accrédite nullement cette perception des faits.
Benoît XVI évoque en premier lieu la rencontre de février dernier sur la protection des mineurs dans l’Église, promue par le Pape François pour donner «un signal fort» et «rendre à nouveau l’Église crédible en tant que lumière des peuples et force qui aide dans la lutte contre les puissances destructrices». Il affirme vouloir apporter sa contribution à cette mission, «bien que n’ayant plus aucune responsabilité directe comme [pape] émérite», et il remercie le Pape François «pour tout ce qu’il fait pour nous montrer continuellement la lumière de Dieu, qui même aujourd’hui n’a pas décliné».
Sommet d’un iceberg
Les journalistes ont mis en lumière près de 400 agresseurs, qui ont fait 700 victimes ces vingt dernières années, mineures pour la plupart. Ces révélations ne sont que le sommet d’un iceberg : les enquêteurs ont épluché des milliers de documents judiciaires et d’archives de journaux. Ils ont ressorti des affaires déjà traitées par la justice et ils ont fait le lien entre tous ces responsables de la Convention baptiste du Sud. Et des dizaines d’autres cas sont en cours. Sans compter ceux qui peuvent et vont sans doute encore sortir. Car en pied de leurs articles, les journalistes font appel à témoignages et invitent les victimes qui n’ont encore rien dit à remplir un questionnaire confidentiel pour dénoncer ce qu’elles ont vécu.
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Ce livre "explosif" a été presque universellement 'éreinté' par les commentateurs catholiques. La réception de l'ouvrage,, très attendu, intitulé, "Sodoma : enquête au cœur du Vatican", a été surprenante. Les allusions alléchantes distillées avant sa parution, le décrivaient comme « explosif » , « licencieux », et claironnaient: « 80% des prêtres du Vatican sont gays ». Après une vague médiatique internationale, le livre a perdu toute visibilité. Deux questions me viennent à l' esprit. Premièrement, que pouvons-nous déduire de ce livre profondément défectueux? Deuxièmement, que se proposait Martel en l'écrivant?
L’auteur se revendique « athée homosexuel français ». Sa thèse majeure est que la position de l’Église sur l’homosexualité est hypocrite et nuisible. De nombreux prêtres mènent une « double vie »: ils professent l'enseignement de l'Église le jour et sont en quête de rapports homosexuels la nuit.
La solution, selon Martel, est de modifier les enseignements de l’Église afin que ces membres du clergé puissent mener une vie ouvertement homosexuelle. En cela, il a sans doute de nombreux partisans, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église.
Mais tous les protagonistes catholiques du débat sur les questions morales ont sévèrement décrié le livre de Martel. Ils font essentiellement la même critique: Martel s’appuie sur des stéréotypes, des commérages et des insinuations. Il est extrêmement injuste envers les prélats, qu'à l’évidence il n'aime pas.
Pour répondre à la première question, je déduis sans l'ombre d'un doute que les cardinaux Raymond Burke, Müller, ainsi que Benoît XVI, ne sont pas homosexuels. Non que j'aie jamais pensé qu'ils le fussent, mais Martel fait beaucoup de suggestions appuyées sur ce point, sans la moindre preuve. Le père jésuite James Martin affirme catégoriquement: « Le pape Benoît, les cardinaux Burke et Mueller sont traités injustement. »
Si Martel avait eu la moindre preuve, il en aurait fait état. Au lieu de cela, il s’appesantit sur le choix de l’état clérical par les intéressés.
Par conséquent, nous pouvons raisonnablement conclure: Ces hommes ne sont pas «homosexuels» au sens moral du terme. Toutefois, mettre en doute « l’aptitude [de Martel] à identifier un homosexuel » ne prouve rien...
Une audience de prononciation de peine ouverte à la presse, retransmise en direct sur les télévisions et les radios du pays, dans un tribunal assiégé par les caméras et les manifestants. Cette scène rare s’est jouée mercredi 13 mars à 10 heures (minuit heure de Paris) dans et autour du tribunal de Melbourne, où le cardinal George Pell, 77 ans, se voyait signifier la nature de sa peine. Trois mois plus tôt, le 12 décembre, il avait été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur deux garçons, enfants de chœur, commis dans les années 1990 à la cathédrale de Melbourne dont il était alors l’archevêque.
Pour ces faits, le cardinal, tout juste remercié de ses fonctions de préfet du secrétariat à l’économie du Saint-Siège, a été condamné à six ans de prison, dont trois ans et huit mois de période de sûreté.
Son objet : la transparence, mais aussi la traçabilité au sein de l’administration dans l'Eglise. Dans le dossier des abus sexuels, le cardinal Marx a rappelé les destructions de documents qui auraient permis d’instruire les dossiers, réduisant ainsi les victimes au silence.