QUE PROCLAMER by M. R. Macina

Dans un précédent écrit, j’ai exposé succinctement la teneur du témoignage que, depuis bien des a... more Dans un précédent écrit, j’ai exposé succinctement la teneur du témoignage que, depuis bien des années, ma conscience me presse de porter face à mes contemporains, en général, et à mes coreligionnaires, en particulier. Dans ces pages, je m’adresse, en priorité, aux tout petit groupe informel que forment celles et ceux qui adhèrent à l’esprit et à la forme de ce témoignage, et le portent eux-mêmes à leur manière et en fonction de leurs possibilités, sans quitter leur état ni leur milieu .
Quant à celles et ceux, qui, sans adhérer formellement à notre petit groupe, lisent régulièrement mes écrits et font preuve d’empathie à l’égard de ma démarche spirituelle, en général, et de son orientation spécifique vers le peuple juif, en particulier, ils se souviennent certainement que j’ai consacré de nombreuses pages de mes livres et articles antérieurs à une forme de vie dont je souhaitais qu’elle fédère virtuellement les fidèles chrétiens qui sont dans les mêmes dispositions d’esprit et d’âme que les miennes. Je veux parler de l’initiative spirituelle des « Guetteurs » et de sa Charte .
Qu’il soit clair que je n’y ai pas renoncé, même si, jusqu’ici, elle n’a guère suscité d’adhésions. On notera donc que le présent écrit a pour but, non d’ajouter ou de modifier quoi que ce soit à cette démarche, mais d’en montrer le fondement scripturaire.
A cet effet, je cite abondamment, des passages de l’Écriture, en en faisant l’exégèse partout où cela me paraît utile. J’insiste pour que les lecteurs du présent écrit ne se dispensent pas de les lire, au motif qu’ils les connaissent déjà et qu’ils ne voient pas l’utilité d’y revenir. Au contraire, je leur demande humblement d’avoir la patience de les relire comme s’ils les découvraient pour la première fois.
Je peux leur assurer qu’ils ne perdront ni leur temps ni leur peine. En effet, l’Écriture est comme la prière : c’est la nourriture indispensable à la foi. Comme celle du corps, on ne peut s’en dispenser pour quelque raison que ce soit, sous peine de dépérir spirituellement, voire de passer à côté du Dessein de Dieu, qu’elle contient et dévoile à qui cherche humblement la volonté de Dieu...
text-pope-francis-letter-expressing-concern-about-german-synodal-way). Le pape François a adressé... more text-pope-francis-letter-expressing-concern-about-german-synodal-way). Le pape François a adressé une lettre à quatre laïcs catholiques allemands pour exprimer ses « inquiétudes » quant à l'orientation de l'Église catholique en Allemagne. Ce qui suit est la traduction [française] du texte intégral de la lettre en allemande, signée par le pape le 10 novembre et publiée pour la première fois par le journal allemand Die Welt, le 21 novembre :

Tant que le Hamas s’accroche à son idéologie de destruction, un cessez-le-feu ne sera pas synonym... more Tant que le Hamas s’accroche à son idéologie de destruction, un cessez-le-feu ne sera pas synonyme de paix. Pour les membres du Hamas, chaque cessez-le-feu est un moment qu’ils exploitent pour reconstituer leur stock de roquettes, repositionner leurs combattants et recommencer les tueries en attaquant à nouveau des innocents. Un résultat qui laisserait le Hamas aux commandes de Gaza, pérenniserait une fois de plus sa haine et priverait les civils palestiniens de la possibilité de se construire une vie meilleure.
Ici, chez nous, dans les moments où la peur et la suspicion, la colère et la rage sont fortes, nous devons travailler encore plus dur pour conserver les valeurs qui font de nous ce que nous sommes : une nation de liberté religieuse et de liberté d’expression. Nous avons tous le droit de débattre, d’être en désaccord et de protester pacifiquement, mais sans craindre d’être pris pour cible dans les écoles, sur les lieux de travail ou ailleurs dans nos communautés.
Ces dernières années, l’excès de haine a reçu trop d’oxygène, alimentant le racisme et une montée alarmante de l’antisémitisme en Amérique. Cette situation s’est intensifiée à la suite des attentats du 7 octobre. Les familles juives craignent d’être prises pour cibles à l’école, lorsqu’elles portent des symboles de leur foi dans la rue ou qu’elles vaquent à leurs occupations quotidiennes. Dans le même temps, trop d’Américains musulmans, d’Américains arabes et d’Américains palestiniens, ainsi que des membres de tant d’autres communautés, sont indignés et blessés, craignant la résurgence de l’islamophobie et de la méfiance que nous avons constatées après le 11 septembre.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsque la haine fait son apparition. Nous devons, sans équivoque, dénoncer l’antisémitisme, l’islamophobie et d’autres formes de haine et de préjugés. Nous devons renoncer à la violence et au vitriol et nous considérer les uns les autres non comme des ennemis mais comme des compatriotes américains.
À une époque de déchaînement de violence et de souffrance – en Ukraine, en Israël, à Gaza et dans tant d’autres endroits – il peut être difficile d’imaginer que quelque chose de différent soit possible.
Mais nous ne devons jamais oublier la leçon apprise à maintes reprises tout au long de notre histoire : d’énormes tragédies et bouleversements peuvent donner lieu à d’énormes progrès, à plus d'espoir, à plus de liberté, à moins de colère, moins de grief, moins de guerre. Nous ne devons pas abandonner notre détermination à poursuivre ces objectifs, car c’est maintenant que nous avons le plus besoin d’une vision claire, de grandes idées et de courage politique. C’est la stratégie que mon administration continuera de mettre en œuvre, au Moyen-Orient, en Europe, et dans le monde entier. Chaque pas que nous faisons vers cet avenir est un progrès qui rend plus sûrs le monde et les États-Unis d’Amérique...

« Aujourd'hui, ici, autour du trône de Dieu à Loutsk, nous entendons, en tant que croyants, comme... more « Aujourd'hui, ici, autour du trône de Dieu à Loutsk, nous entendons, en tant que croyants, comment le ciel et la terre, les vivants et les morts se disent d'une seule voix : nous pardonnons et demandons pardon ! » a déclaré l'archevêque Chevtchouk.
Les mots ont été soigneusement choisis pour leur résonance historique. En 1965, les évêques polonais, lors de la session finale du Concile Vatican II, ont adressé des lettres à divers épiscopats nationaux, les invitant en Pologne en 1966 pour le millénaire du baptême de la Pologne en 966. Le millénaire a été la pièce maîtresse de la résistance religieuse et culturelle au communisme menée par l'indomptable primat de Pologne, le bienheureux Stefan Wyszynski.
Le cardinal Wyszynski et les autres évêques polonais, dont l'archevêque Karol Wojtyła de Cracovie, ont signé une lettre puissante, rédigée en allemand, par l'archevêque Bolesław Kominek de Wrocław. Il a abordé les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et la dévastation de l'occupation nazie de la Pologne. Sa déclaration comprenait les mots célèbres: « Nous pardonnons et demandons pardon. »...

Pourquoi le cacher : un éditorial de La Croix , paru l'an dernier et dont je reproduis le texte c... more Pourquoi le cacher : un éditorial de La Croix , paru l'an dernier et dont je reproduis le texte ci-après, m'avait mis mal à l'aise. Bien que je ne doute pas un instant qu'il ait été dicté par de bons sentiments, je crois devoir, au nom même de la vérité et de la clarté des nouveaux rapports qui se sont tissés depuis quelques décennies entre le christianisme et le judaïsme, faire part au média catholique et aux dirigeants religieux éminents qui sont partie prenante de cette initiative, du malaise qu'elle a causé, au moins en milieu juif, outre qu'elle est susceptible de justifier la maxime selon laquelle « le mieux est l'ennemi du bien »...
Je dois à l'honnêteté de confesser que j'ai été perturbé par le très faible nombre de lecteurs de ce mien billet. Apparemment peu de chrétiens ont été aussi choqué que je l'ai été par la maladresse du propos d'un évêque qui s'est drapé dans la notoriété méritée de la protestation émise en 1942 par le juste des nations que fut le cardinal Saliège, contre la déportation des Juifs de France. Le désir de frapper les esprits par voie rhétorique a rendu inaudible pour de nombreux juifs le discours du prélat français qui l'a prononcé, sans prendre garde à ce qui les peine...
Ce serait une lourde erreur, en particulier de la part des chrétiens, de croire que les graves év... more Ce serait une lourde erreur, en particulier de la part des chrétiens, de croire que les graves événements qui affectent le monde, et en particulier la guerre injuste que Vladimir Poutine a déclenchée dans le but de s'emparer de l'Ukraine, ont relégué aux calendes de l'histoire le multiséculaire conflit entre l'Adversaire et Dieu, « à propos d'Israël, son peuple » 1. L'implacable enchaînement des causes et des effets, sur lesquels l'être humain n'a aucune prise et qui bouleversent si souvent le cours de l'histoire, semble sur le point de déjouer, une fois de plus, les desseins des peuples 2. Je veux parler de l'information, qui défraie la blogosphère, faisant état de la découverte, par l'Iran,
Poutine, le 23 mai 2023-Site du Kremlin Le président russe, en inspectant une carte de l'Europe d... more Poutine, le 23 mai 2023-Site du Kremlin Le président russe, en inspectant une carte de l'Europe de l'Est du XVIIe siècle, a voulu prouver que l'Ukraine n'existait pas à l'époque. Or, il a visiblement mal lu le document, ne manquant pas de faire réagir les observateurs du conflit.
COMMENTAIRE : Le serviteur de Dieu Luigi Giussani peut nous aider à voir que le chemin qui dépass... more COMMENTAIRE : Le serviteur de Dieu Luigi Giussani peut nous aider à voir que le chemin qui dépasse la division ecclésiale ne passe pas par une sorte de compromis politique, mais par une prise de conscience plus profonde du coeur de notre foi.

Quelle que soit la recevabilité éventuelle de l’un ou l’autre des nombreux arguments émis par le ... more Quelle que soit la recevabilité éventuelle de l’un ou l’autre des nombreux arguments émis par le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, pour justifier sa guerre d’agression contre l’Ukraine, le fait patent que ce chef d’État viole sans vergogne les lois de la guerre et les traités internationaux, suffit à le discréditer, voire à l’exposer à des poursuites pénales pour crimes de guerre. Mais les chrétiens qui scrutent l’Écriture pour tenter d’y discerner le dessein de Dieu ne peuvent faire comme si le comportement de ce potentat, qui sème le chaos et la guerre jusqu’au cœur de l’Europe et menace la planète d’une catastrophe nucléaire, n’était pas gros de conséquences graves et dangereuses pour la survie de l’humanité, voire annonciateur de situations prédites par les prophètes, et par Jésus lui-même, comme devant caractériser l’«achèvement du temps des nations» (cf. Lc 21, 25)...
Si j'en crois les confidences de plusieurs de mes relations catholiques, au fil des nombreuses an... more Si j'en crois les confidences de plusieurs de mes relations catholiques, au fil des nombreuses années de fréquentation des communautés paroissiales de mes lieux successifs de résidence, je ne suis pas le seul à avoir souffert du peu d'empathie, voire de l'indifférence du clergé local à l'égard des besoins, religieux et spirituels de leurs ouailles. En ce qui me concerne, cette réserve m'a même valu parfois des invitations plus ou moins maladroites à modérer mon amour de Dieu, jugé excessif, voire névrotique, pour un laïc... A en croire Mt 23, 13, l'appréciation de Jésus, en son temps, eût été fort différente.

Peut-on être généraliste en études juives et chrétiennes au siècle de l'engouement pour la spécia... more Peut-on être généraliste en études juives et chrétiennes au siècle de l'engouement pour la spécialisation ? Au seuil de cette réflexion, qu'il soit clair que je ne viens pas ici régler des comptes avec l'establishment académique. Outre ses lettres de noblesse que l'histoire connaît bien, il est clair qu'il est indispensable tant à la recherche qu'à la culture. Sa vocation n'est évidemment pas la vulgarisation, même si nombre d'universitaires y excellent, et il va de soi qu'il est seul juge de ses méthodes et de ses orientations. L'expérience, négative, qui fut la mienne, et dont je retrace brièvement ci-après les grandes lignes, est sans doute le fruit d'un malentendu. Toutefois, elle eût pu être très positive si certains caciques de l'université évoquée ci-après, avaient fait preuve de plus d'ouverture d'esprit et de moins de pusillanimité doctrinale. 1. En matière de savoir, le choix n'est pas entre l'élitisme et l'amateurisme
Ce Séminaire a été supprimé par le Recteur d'alors, sans qu'aucun motif ne m'ait été fourni conc... more Ce Séminaire a été supprimé par le Recteur d'alors, sans qu'aucun motif ne m'ait été fourni concernant cette décision inédite.

« Dis, maman, pourquoi on les emmène ? » – Telle est la phrase que j’aurais émise en ce petit mat... more « Dis, maman, pourquoi on les emmène ? » – Telle est la phrase que j’aurais émise en ce petit matin du 16 juillet 1942, aux dires de ma défunte mère qui, en bonne Napolitaine, bavarde et fière de son rejeton, manquait rarement une occasion de ressasser l’événement dont je reprends ici le récit que j’en ai fait il y a de nombreuses années, mais qui n’a pas été rendu public.
Juillet 1942
Ce soir, j’ai du mal à m’endormir. Une scène me revient avec insistance. Elle remonte au sinistre coup de filet lancé, en juillet 1942, par le gouvernement collaborationniste de Vichy, et auquel la rumeur populaire a donné le nom de rafle du « Vel- d’Hiv’ »…
Ce petit matin de l’été 1942, des agents de police ont fait irruption dans l’immeuble où habitait ma famille pour emmener les Rosenbaum, en leur qualité de juifs polonais. Monsieur Rosenbaum, toujours malade, ne sortait presque jamais de l’appartement. Sa femme travaillait dans la petite blanchisserie située en bas de chez nous, qui sentait bon le linge propre, et à laquelle le jacassement permanent des lingères conférait des allures de lavoir de campagne.
Et voici qu’à l’aube de ce jour-là, on était venu emmener « les juifs » de mon immeuble. C’était sans doute pour sauvegarder la paix des autres Français qu’ils avaient l’ordre de rafler les juifs, ces deux agents à pèlerine bleu marine et képi familier, qu’on appelait alors, le plus sérieusement du monde « gardiens de la paix »…
« Ordre de transfert », était-il écrit sur le papier officiel qu’ils avaient tendu à madame Rosenbaum, haletante et en chemise de nuit, sur le palier.
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Faudra-t-il ajouter aux «Quatre sens de l'Écriture» un Cinquième, dit «eschatologique»? La thémat... more Faudra-t-il ajouter aux «Quatre sens de l'Écriture» un Cinquième, dit «eschatologique»? La thématique de la vengeance dans le Tanakh (termes hébreux et grecs) Jésus, Elie et Jean le Baptiste dans les quatre évangiles (Anthologie) MàJ 21.06. «Cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé» (Mt 24,34), aporie ou clé d'interprétation de l'eschatologie? (Nelle édition corr.) Jean le Baptiste, l'Élie du Messie Jésus (Anthologie) Élie viendra-t-il d'abord, comme l'a affirmé Jésus ? Nouvelle édition (2020) Oui, Élie doit venir. Mais les chrétiens y croient-ils encore? (MàJ 28.11.21) Articles de M.R. Macina concernant Elie le prophète Articles de Menahem Macina sur l'eschatologie Eschatological role of Elijah: Jewish and Christian Expectations Cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé » (Mt 24, 34) : aporie ou clé d'interprétation de l'eschatologie ? (Version courte) 29.04.19 On le sait, des générations de spécialistes des Ecritures ont échoué à donner une interprétation ... more Le 'temps des nations' désigne-t-il l'exil des juifs depuis Babylone, ou l'ultime refus de la royauté messianique par une partie de l'humanité? Faux-pas des nations chrétiennes à leur tour Le visage de l'Antéchrist chez Vladimir Soloviev, par Bernard Marchadier (1992) Fondement biblique d'une montée des nations contre Jérusalem, et de l'avènement du Royaume du Christ sur la terre (MàJ 18.01.20) DISCOURS ESCHATOLOGIQUE DE JESUS DANS LES SYNOPTIQUES Le Judéo-Christianisme, étape dépassée ? 11. Témoignage des Pères de l'Église sur le retour d'Élie L'expression «temps des nations» se réfère-t-elle à une 'occupation' bimillénaire de Jérusalem? L'expression « temps des nations » (Ez 30, 3 et Lc 21, 24) se réfère-t-elle à l'occupation bimillénaire de Jérusalem, ou à un événement eschatologique ? La Fin des Temps. Fondamentalisme et lutte pour le Mont du Temple, D. Pipes (2001-2003) Selon plusieurs Pères anciens, les Juifs croiront et adhéreront à l'Antichrist La fin du temps des nations at -elle eu lieu en juin 1967?-Texte mis à jour 12 avril 2019 Résister à l'Apostasie de l'Antéchrist qui «agit déjà» (2 Th 2, 7) Note sur la rubrique «Antichrist» de ma section personnelle sur le site Academia.edu Les Juifs s'allieront-ils à l'Antichrist, à la fin des temps? L'Antichrist dans le Commentaire de l'Apocalypse, de Victorin de Poetovio (3 e s.) L'Église à l'épreuve des Juifs: L'abolition d'Amici Israel (1926-1928) Précisions à propos de mon article intitulé «La fin du temps des nations at -elle eu lieu en juin 1967?» (Mise à jour 9.3.18) Did 'the times of the Gentiles' (Lk 21,24) have ended, after Israel's victory in June 1967 L'expression « temps des nations » se réfère-t-elle à une 'occupation' bimillénaire de Jérusalem MàJ 03.08.17.pdf
Cette mienne initiative remonte à 2017. D'abord mise en ligne sur le présent site en cinq chapitr... more Cette mienne initiative remonte à 2017. D'abord mise en ligne sur le présent site en cinq chapitres publiés séparément, elle est malheureusement restée sans écho. Il m'a paru qu'il valait la peine de rassembler ces textes et de les fondre en un article global, ne serait-ce qu'en raison de l'utilité du matériau documentaire qu'il contient.
Le 21 janvier, en pleine semaine de prière pour l'unité des chrétiens, le pape François a proclam... more Le 21 janvier, en pleine semaine de prière pour l'unité des chrétiens, le pape François a proclamé saint Irénée « docteur de l'Église » avec le titre de « doctor unitatis », c'est-à-dire « docteur de l'unité ». Le deuxième évêque de Lyon, originaire de la région de Smyrne (aujourd'hui Izmir en Turquie) en Asie Mineure, est ainsi reconnu pour avoir établi au II e siècle un pont spirituel et théologique entre l'Orient et l'Occident. C'est donc un signal oecuménique fort.
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QUE PROCLAMER by M. R. Macina
Quant à celles et ceux, qui, sans adhérer formellement à notre petit groupe, lisent régulièrement mes écrits et font preuve d’empathie à l’égard de ma démarche spirituelle, en général, et de son orientation spécifique vers le peuple juif, en particulier, ils se souviennent certainement que j’ai consacré de nombreuses pages de mes livres et articles antérieurs à une forme de vie dont je souhaitais qu’elle fédère virtuellement les fidèles chrétiens qui sont dans les mêmes dispositions d’esprit et d’âme que les miennes. Je veux parler de l’initiative spirituelle des « Guetteurs » et de sa Charte .
Qu’il soit clair que je n’y ai pas renoncé, même si, jusqu’ici, elle n’a guère suscité d’adhésions. On notera donc que le présent écrit a pour but, non d’ajouter ou de modifier quoi que ce soit à cette démarche, mais d’en montrer le fondement scripturaire.
A cet effet, je cite abondamment, des passages de l’Écriture, en en faisant l’exégèse partout où cela me paraît utile. J’insiste pour que les lecteurs du présent écrit ne se dispensent pas de les lire, au motif qu’ils les connaissent déjà et qu’ils ne voient pas l’utilité d’y revenir. Au contraire, je leur demande humblement d’avoir la patience de les relire comme s’ils les découvraient pour la première fois.
Je peux leur assurer qu’ils ne perdront ni leur temps ni leur peine. En effet, l’Écriture est comme la prière : c’est la nourriture indispensable à la foi. Comme celle du corps, on ne peut s’en dispenser pour quelque raison que ce soit, sous peine de dépérir spirituellement, voire de passer à côté du Dessein de Dieu, qu’elle contient et dévoile à qui cherche humblement la volonté de Dieu...
Ici, chez nous, dans les moments où la peur et la suspicion, la colère et la rage sont fortes, nous devons travailler encore plus dur pour conserver les valeurs qui font de nous ce que nous sommes : une nation de liberté religieuse et de liberté d’expression. Nous avons tous le droit de débattre, d’être en désaccord et de protester pacifiquement, mais sans craindre d’être pris pour cible dans les écoles, sur les lieux de travail ou ailleurs dans nos communautés.
Ces dernières années, l’excès de haine a reçu trop d’oxygène, alimentant le racisme et une montée alarmante de l’antisémitisme en Amérique. Cette situation s’est intensifiée à la suite des attentats du 7 octobre. Les familles juives craignent d’être prises pour cibles à l’école, lorsqu’elles portent des symboles de leur foi dans la rue ou qu’elles vaquent à leurs occupations quotidiennes. Dans le même temps, trop d’Américains musulmans, d’Américains arabes et d’Américains palestiniens, ainsi que des membres de tant d’autres communautés, sont indignés et blessés, craignant la résurgence de l’islamophobie et de la méfiance que nous avons constatées après le 11 septembre.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsque la haine fait son apparition. Nous devons, sans équivoque, dénoncer l’antisémitisme, l’islamophobie et d’autres formes de haine et de préjugés. Nous devons renoncer à la violence et au vitriol et nous considérer les uns les autres non comme des ennemis mais comme des compatriotes américains.
À une époque de déchaînement de violence et de souffrance – en Ukraine, en Israël, à Gaza et dans tant d’autres endroits – il peut être difficile d’imaginer que quelque chose de différent soit possible.
Mais nous ne devons jamais oublier la leçon apprise à maintes reprises tout au long de notre histoire : d’énormes tragédies et bouleversements peuvent donner lieu à d’énormes progrès, à plus d'espoir, à plus de liberté, à moins de colère, moins de grief, moins de guerre. Nous ne devons pas abandonner notre détermination à poursuivre ces objectifs, car c’est maintenant que nous avons le plus besoin d’une vision claire, de grandes idées et de courage politique. C’est la stratégie que mon administration continuera de mettre en œuvre, au Moyen-Orient, en Europe, et dans le monde entier. Chaque pas que nous faisons vers cet avenir est un progrès qui rend plus sûrs le monde et les États-Unis d’Amérique...
Les mots ont été soigneusement choisis pour leur résonance historique. En 1965, les évêques polonais, lors de la session finale du Concile Vatican II, ont adressé des lettres à divers épiscopats nationaux, les invitant en Pologne en 1966 pour le millénaire du baptême de la Pologne en 966. Le millénaire a été la pièce maîtresse de la résistance religieuse et culturelle au communisme menée par l'indomptable primat de Pologne, le bienheureux Stefan Wyszynski.
Le cardinal Wyszynski et les autres évêques polonais, dont l'archevêque Karol Wojtyła de Cracovie, ont signé une lettre puissante, rédigée en allemand, par l'archevêque Bolesław Kominek de Wrocław. Il a abordé les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et la dévastation de l'occupation nazie de la Pologne. Sa déclaration comprenait les mots célèbres: « Nous pardonnons et demandons pardon. »...
Je dois à l'honnêteté de confesser que j'ai été perturbé par le très faible nombre de lecteurs de ce mien billet. Apparemment peu de chrétiens ont été aussi choqué que je l'ai été par la maladresse du propos d'un évêque qui s'est drapé dans la notoriété méritée de la protestation émise en 1942 par le juste des nations que fut le cardinal Saliège, contre la déportation des Juifs de France. Le désir de frapper les esprits par voie rhétorique a rendu inaudible pour de nombreux juifs le discours du prélat français qui l'a prononcé, sans prendre garde à ce qui les peine...
Juillet 1942
Ce soir, j’ai du mal à m’endormir. Une scène me revient avec insistance. Elle remonte au sinistre coup de filet lancé, en juillet 1942, par le gouvernement collaborationniste de Vichy, et auquel la rumeur populaire a donné le nom de rafle du « Vel- d’Hiv’ »…
Ce petit matin de l’été 1942, des agents de police ont fait irruption dans l’immeuble où habitait ma famille pour emmener les Rosenbaum, en leur qualité de juifs polonais. Monsieur Rosenbaum, toujours malade, ne sortait presque jamais de l’appartement. Sa femme travaillait dans la petite blanchisserie située en bas de chez nous, qui sentait bon le linge propre, et à laquelle le jacassement permanent des lingères conférait des allures de lavoir de campagne.
Et voici qu’à l’aube de ce jour-là, on était venu emmener « les juifs » de mon immeuble. C’était sans doute pour sauvegarder la paix des autres Français qu’ils avaient l’ordre de rafler les juifs, ces deux agents à pèlerine bleu marine et képi familier, qu’on appelait alors, le plus sérieusement du monde « gardiens de la paix »…
« Ordre de transfert », était-il écrit sur le papier officiel qu’ils avaient tendu à madame Rosenbaum, haletante et en chemise de nuit, sur le palier.
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