Pragmatique du commentaire. Mondes anciens, mondes lointains

Recherches en Esthétique , 2004

Non sufficit orbis : geografia historica y mitica en la antigüedad, Valencia 2020, 31-49, 2020

La transmission des savoirs formant l’inventaire du monde connu jusqu’aux manuscrits du Moyen Age montre des figures de l’altérité, dans les textes et en représentations imagées (peintures et mosaïques antiques) qui sont reléguées dans les marges du monde connu, illustrant la puissance et la diversité de la nature, avec par exemple les griffons et le phénix, définis dans le mythe par rapport à leur environnement particulier.

La Mésologie, un autre paradigme pour l'anthropocène ? Autour et en présence d'Augustin Berque, sous la direction de Marie Augendre, Jean-Pierre Llored et Yann Nussaume, Paris : Hermann, pp.133-144., 2018

L’anthropocène traduit une déprise qui tend à dégrader l’habiter en abriter, les milieux en environnement brut, le temps en un présent toujours absent, les sujets en individus hors sol. Pour y remédier, il convient de tenir ensemble les modes d’existences et les niveaux de réalité qui ont été découplés par la modernité. Non plus être ou avoir, et surtout pas leur combinaison sous la forme de l’individualisme possessif. Car un sujet et son milieu ne sont pas séparables, pas plus que l’énergie et la matière, le signifié et le signifiant, la Terre et la vie telle que nous la connaissons. Il n’y a pas division de l’ontologique et du géographique, mais expression vive de leur complémentarité dynamique sans cesse en train de « faire monde » (sens-worlding). Cet en-train-de-faire-monde, qui noue intimement l’être et l’avoir d’une part, le particulier et le commun d’autre part, nous l’avons appelé, tout simplement, habiter.

Medium, 2020

Réflexion d'un lecteur de Girard sur la crise du Covid-19

Orbis Litterarum, 2021

Le poème va vers l'inconnu de l'autre. Il veut connaître, savoir, se mettre à la disposition de. […] Le poème est parole-rencontre. -Dotoli (2017, 15), « Préface. La poésie écoute-habite ».

Perspective

Les Cahiers de Mariemont, Trésors hellénistiques de Mariemont (Section Grèce-Rome), 40, 2016, p. 15-44

À À l la a c ch ha ar rn ni iè èr re e d de es s m mo on nd de es s : : c co or rp po or ré éi it té é e et t m mo od de er rn ni it té é Giotto di Bondone, saint François recevant les stigmates Assise, basilique supérieure., fresque, 270x230 cm, 1297-1300 Brice Gruet, université Paris XII Val de Marne, France brice.gruet@laposte.net Ce bref essai reprend en essayant de les approfondir certaines des idées avancées dans un précédent travail. Il n'est lui-même qu'un jalon dans la mesure où la complexité du sujet rend les résultats malaisés et conjecturaux 1 . Le point de départ se trouve dans la constatation, au niveau des sources, d'un lent et inexorable basculement des valeurs survenu en Occident dans les années 1450 mais dont les racines plongent sans doute au milieu du XIII e siècle en Italie. Je voudrais montrer comment le rapport à notre corps conditionne et pour ainsi dire informe celui à l'environnement parce que ce rapport d'analogie permet d'élucider la manière dont notre personne se « raccroche » au monde, s'y maintient et lui donne sens. La base théorique