Political Science

In my chapter, I claim that institutional change occurs incrementally and informally as a result of exogenous conditions but not necessarily exogenous crisis. The complex relations between States, regional institutions and international actors explain the institutional dynamics of Central American integration. Since the revival of regional integration in 1991, and the Tegucigalpa Protocol, informal processes and a counter-intuitive supranational logic that challenge the pervasive thesis of state predominance have guided the institutional dynamic. The product of such a singular process of institutional change is the “hybridization” of the Central American Integration System, that is to say an institutional transformation dynamics that emerges from two antagonistic realities, intergovernamentalism versus supranationalism.

L’intégration sociale centraméricaine a connu d’importants changements institutionnels (normatifs, juridiques et organisationnels) au cours des vingt dernières années, et fait preuve aujourd’hui d’un dynamisme sans précédent. Mettant en parallèle les niveaux national et « supra-étatique », on cherchera à savoir si les gouvernements centraméricains de gauche, installés de façon concomitante dans la région à partir de 2007, sont des agents du changement dans le processus d’intégration régionale. Le pragmatisme dont ils font preuve dans le domaine de l’intégration économique et commerciale centraméricaine leur permettra-t-il néanmoins de faire la différence dans un secteur qui leur est symboliquement et traditionnellement associé, le social ? Ce chapitre défend la thèse que la gauche centraméricaine n’est pas parvenue à renforcer l’intégration sociale en raison de son hétérogénéité et des contraintes institutionnelles. L’intégration sociale résulte en effet d’une combinaison de variables exogènes (coopération internationale) et endogènes (policy entrepreneurship, leadership) et de l’intervention d’une grande diversité d’acteurs.

Depuis plusieurs années, l'Amérique centrale ne semble exister que sous le prisme de la violence, prisme déformant d'une réalité politique, sociale et économique bien plus riche et complexe. C'est dans ce brouillard qu'émergent à intervalles réguliers des fenêtres médiatiques grâces aux élections générales. Cette semaine, le Honduras était à l'honneur bien qu'étant tristement l'exemple le plus emblématique de l'explosion de la violence et du crime organisé. Dimanche 24 Novembre, 5,4 millions d'électeurs avaient l'occasion de faire entendre leur voix à travers l'élection du Président, des députés nationaux , des députés centraméricains (20) et des maires et conseillers municipaux (298). Ce sont donc 446 postes qui s'offraient à l'incertitude du scrutin.

a ouvert une boîte de pandore en envoyant à l'Assemblée nationale en juillet 2012 un projet de loi visant la construction d'un « Grand Canal Interocéanique au Nicaragua » reliant la vallée du fleuve Brito, sur la côte pacifique, à l'embouchure du fleuve Punta Gorda, sur la côte caribéenne. Hérité de l'époque coloniale et ravivé à plus de soixante-dix reprises, ce projet pharaonique qui coûtera plus de 50 milliards de dollars reste entouré de beaucoup de mystères et suscite la curiosité sur le plan international.

Une élection est en soi source de changement. L'expression de la volonté populaire oriente ou réoriente les programme des dirigeants et les décisions politiques. Elle peut plus radicalement induire le changement en le promouvant directement par le remplacement du dirigeant. Dans ce cas de figure, la rupture se fait plus marquée. S'il est attendu que le gouvernement, le style et la gestion politique tout comme le programme d'actions changent, il n'en est pas toujours ainsi. Le poids des structures peuvent favoriser la continuité et ainsi inscrire une politique dans la durée. De la même façon, là où la continuité est attendue, il peut y avoir changement sous l'effet d'un leadership exacerbé ou en réponse à une nouvelle conjoncture locale, nationale et/ou internationale. Bien entendu, toutes les élections ne produisent pas les mêmes effets, l'impact étant variable qu'il s'agisse d'une élection locale (municipale, départementale et régionale), nationale (législative et présidentielle) ou bien d'une élection intermédiaire, partielle ou d'un référendum. Cependant, cette volatilité induite par le jeu électoral semble risquée, voire contre-productive, lorsqu'il s'agit de préserver les intérêts de la nation. C'est pourtant là le lot commun de la politique étrangère lorsqu'une échéance électorale survient. Putnam a formidablement démontré que les niveaux national et international n'étaient pas isolés mais interconnectés (Putnam 1988). De ce fait, les échéances électorales pèsent sur l'agenda international d'une nation tout comme les changements de dirigeant sur le contenu et les finalités de la politique étrangère, entendue comme la « somme des relations extérieures officielles conduites par un acteur indépendant dans les relations internationales » (Hill, 2003, p. 3). Ce schéma se complique d'autant plus si l'on considère, selon l'approche institutionnaliste historique, que de petits ajustements du temps court peuvent engendrer de grands changements dans le temps long (Thelen, Mahoney 2010). Une décision politique prise dans la logique de cycles électoraux peut produire des effets sur plusieurs administrations.

This article is part of a general study of the institutional evolution of the Central American Integration System (SICA ). It’s analyzed the changing roles and attitudes of regional actors and, in such a perspective, the progressive establishment of a supranational civil service in Central America. This paper of political sociology is based on field work, analysis of archives and more than 60 interviews.

This article compares the effects of the mechanisms of the European Union (EU) on the promotion of regional civic organisations, especially funding opportunities, in two regional settings (Central America and Europe). It is argued that the EU is exporting a specific model of relationships between regional institutions and civic organisations, giving priority to the promotion of regional integration, democracy and

Panama : un État fragile en quête de statut international Par Kevin Parthenay Kevin Parthenay est docteur en science politique, rattaché au Centre d'études et de recherches internationales (CERI), et enseigne à Sciences Po. Le Panama est un petit pays d'Amérique centrale, surtout connu pour son canal et, depuis l'affaire des Panama Papers, son système d'évasion fiscale. Cet État a longtemps vécu sous la tutelle des États-Unis et cherche depuis les années 1990 à affirmer son indépendance et sa souveraineté. Pour ce faire, il mise notamment sur son intégration, non seulement dans les circuits économiques et financiers internationaux, mais aussi dans les grandes instances multilatérales. politique étrangère La République de Panama, située en Amérique centrale, est limitée au nordouest par le Costa Rica, au sud-est par la Colombie, et bordée par la mer des Caraïbes et l'océan Paci que. Son territoire de 75 420 km 2 , plus petit que celui de la Caroline du Sud, est peuplé de 3,65 millions d'habitants (1,5 million d'entre eux vivant dans la capitale). En dépit de sa taille et de son in uence très relative sur la scène internationale, Panama demeure mondialement connu en raison de son canal, commencé en 1880 par le Français Ferdinand de Lesseps et achevé en 1914 par les Américains. Les travaux d'agrandissement de ce canal sont sur le point de s'achever, alors même qu'un projet concurrent semble pouvoir se développer au Nicaragua.