Approche connexionniste de la perception du mouvement

La traduction automatique des textes d'origine humaine est une application fort complexe appelée à appréhender les univers textuels ouverts, sans aucune contrainte quant à leur nature ou à leur diversité. Pour résoudre cette problématique, plusieurs tentatives ont été entamées ayant à chaque fois pour objectif l'obtention d'une meilleure qualité de traduction. Mais devant les diverses ambiguïtés de la langue naturelle, ce problème de traduction est loin d'être simple à résoudre. En effet, en absence de la maîtrise du contexte la plupart des phrases sont ambiguës. C'est pour cette raison, que les recherches actuelles dans ce domaine se sont orientées d'abord vers la maîtrise du sens véhiculé par les phrases avant de procéder au processus même de la traduction. En effet, traduire sans comprendre mène directement vers un échec. Pour ce faire, et dans le but d'augmenter la qualité de traduction, nous proposons une approche neuronale pour la génération des différents cas sémantiques relatifs aux différents composants de la phrase pour cerner d'abord le sens et de générer ensuite la traduction dans la langue cible. Ce qui nous a permis d'obtenir des résultats satisfaisants, comparativement à des travaux similaires utilisant d'autres techniques. Effectivement, Les techniques connexionnistes sont robustes, elles ont la réputation d'offrir des bonnes capacités, elles sont parallèles et elles s'appuient sur les notions de calcul réparti et de raisonnement distribué.

Revue de Synthèse, 1990

2005

Le recherche en connexionnisme est en face des fortes contraintes d'autonomie en robotique notamment issues des tâches perceptives visuelles qui n'ont pas encore ete satisfaites par les modeles neuronaux utilises jusqu'a aujourd'hui, surtout celles liees a la perception du mouvement. Dans ce cadre, nous proposons un modele connexionniste neuromimetique permettant de traiter un ensemble de tâches de perception visuelle dynamique (robot/objets environnants en mouvement). Cela implique le compromis de maintenir la satisfaction des contraintes (bio-inspiration, traitements locaux massivement distribue��s en vue d'une implantation ulterieure temps-reel embarquee sur circuit FPGA, Field Programmable Gate Array) au cœur de la definition du modele propose, malgre la complexite des tâches en jeu. Le modele connexionniste propose pour la perception visuelle du mouvement est constitue de trois modules : le premier opere un filtrage spatio-temporel causal issu des filtres de...

Dans mon imagination, des amis se penchaient sur mon épaule lorsque je traçais la colonne vertébrale de ce travail ainsi que quand je le rédigeais : il y avait mes amis philosophes et psychologues qui, intéressés aux concepts, m'entretenaient soit (essentiellement pour les premiers) de leurs préoccupations touchant aux aspects ontologiques et épistémologiques d'une théorie générale des concepts, soit (essentiellement pour les seconds) de leur questionnement plus orienté vers les aspects "généalogiques" de la façon dont ils sont construits. Malgré cette différence, leur curiosité convergeait en raison de la complémentarité de ces intérêts qui, finalement, s'interpénètrent dans un mouvement de balancier inévitable entre why-questions et how-questions. Il y avait également dans mon dos mes amis chercheurs en intelligence et vie artificielles aux côtés desquels se tenaient mes amis analystes-programmeurs et ingénieurs-lociciels. Ces experts de la modélisation et de la conception (dont certains étaient des virtuoses des réseaux connexionnistes) étaient pétris de questions formulées par mes amis philosophes et psychologues. Ce sont ces amis qui m'ont dégagé la voie à suivre pour écrire ce travail en me convaincant d'y imprimer une tonalité interdisciplinaire. Bien entendu, le prix à payer pour distiller un discours intégrant différentes approches et sensibilités est celui d'un renoncement à satisfaire pleinement l'attente d'une discipline particulière puisqu'une telle démarche interdisciplinaire cherche à se dégager d'un cadre spécifique de façon à mettre autour de la table de discussion des représentants d'horizons théoriques différents qui ne partagent pas les mêmes méthodologies. Toutefois, le gain de la mise en parallèle de différentes approches compensait largement le prix du renoncement à la spécificité d'une seule façon de faire. Mes amis se déclaraient finalement heureux de ce "souci oecuménique" dans la mesure où, les frontières entre les disciplines étant ainsi moins étanches, ils étaient en mesure de collecter des éclairages nouveaux concernant leur questionnement dans des départements académiques autres que leur département originel. De plus, ils voyaient dans ce qu'ils appelaient une "fertilisation à travers les domaines" un puissant moteur pour leur "admiratio" qui les faisait rebondir là où une perspective unilatérale ne les aurait pas amenés… A la fois spécialistes dans un domaine et profanes dans un autre, mes amis se sentaient aiguillonnés par cette perspective interdisciplinaire et ce souci oecuménique. Ces amis sont toutefois bien réels et je tiens à les remercier. Le Professeur Gianfranco Soldati a élaboré la structure d'un vaste projet intitulé "Epistemologische und metaphysische Grundlagen der Subjektivität". Il m'a offert la possibilité d'investiguer des thèmes liés à la partie de son projet relative à la théorie générale des concepts (A.I.) dont le premier chapitre (A.I.i) est

Anthropologie et Sociétés, 2016

Tim Ingold dégage les lignes générales d’une anthropologie enracinée dans l’expérience sensible du parcours. L’esthétique y occupe une place importante, tandis que les paradigmes biologiques jouent à plein pour faire partir cette anthropologie en deçà de la coupure nature-culture. Il est possible d’interpréter son oeuvre comme un prolongement du programme d’une théorie de la culture définie par Ernst Cassirer et Aby Warburg comme anthropologie de l’homme en mouvement, en le nourrissant de nouveaux terrains ethnologiques et de nouvelles avancées en biologie. Ingold entrelace théorie du vivant et théorie de la culture. Cette articulation suppose de se centrer sur la dynamique de la transformation des figures, c’est-à-dire de renouveler l’approche morphologique. Pourquoi l’approche ethnologique d’oeuvres qui valent autant comme créations artistiques que comme documents culturels se trouve-t-elle occuper une place si décisive au sein de cette anthropologie ? Si on lie fortement phénomén...