A qui s'adresse le logophorique yakoma ?

2013

Le pronom logophorique du yulu (langue soudanique centrale, Afrique centrale) : proprietes morphologiques et fonctionnement dans les propositions dependantes, en particulier dans le discours rapporte.

Koutammakou - Lieux sacrés éditions Hesse Paris ISBN : 978-2-35706-041-8

Tels des explorateurs, BANTÉÉ N’KOUÉ et BAKOUKALÉBÉ KPAKOU, Togolais originaires du Koutammakou, situé au nord du Togo et du Bénin, sont partis à la découverte des lieux sacrés de leur territoire investis par une force souterraine, appelée dibo : bosquets, sources, cascades portant la trace des défunts devenus jadis leurs alliés. À une époque où nous prenons conscience des ravages irréversibles infligés à la nature, le Koutammakou apparaît comme un exemple de respect dû à la Terre, dont les habitants, les Batammariba, se considèrent comme les simples gestionnaires. Ces lieux préservés, qui lui confèrent par endroits l’aspect d’un monde originel, lui ont valu d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « paysage culturel vivant ». Pour cet ouvrage, tous deux ont été accompagnés – de loin – par Dominique Sewane, anthropologue, accueillie au Koutammakou depuis les années 1980, auteur d’ouvrages de référence sur la vie cérémonielle des Batammariba.

Passerelles francophones II, 2001

Les personnages principaux des romans d'Ahmadou Kourouma 1 sont des hommes de pouvoir que l'Histoire a placés dans une situation plutôt inconfortable. Le pouvoir qui leur revient, en vertu de l'hérédité, ou celui qu'ils acquièrent par eux-mêmes, est toujours second, circonscrit par un pouvoir plus grand, plus lointain, dont il dépend et sur lequel il ne peut rien. Djigui, le roi vaincu de Monnè, outrages et défis, renouvelle tous les vendredis son allégeance au pouvoir blanc. Fama, le héros des Soleils des indépendances, dernier descendant de la dynastie des Doumbouya, voit son royaume démembré, écartelé entre deux dictatures rivales, chacune dotée de son appareil de répression. Koyaga enfin, le redoutable dictateur de En attendant le vote des bêtes sauvages, tient son pays d'une main de fer, mais n'ignore pas que toute son autorité dépend du soutien des puissances anticommunistes, dans le cadre de la guerre froide. Le système colonial aurait mis en place en Afrique un dispositif d'emboîtement de pouvoirs terriblement efficace ; dispositif selon lequel la véritable instance de pouvoir se met en retrait derrière une façade qui garde pour elle les signes extérieurs de pouvoir. Les romans de Kourouma vont raconter ce qui se joue sur cette façade qui détermine l'Histoire des peuples africains depuis plus d'un siècle.

Revue Sciences/Lettres, 2016

Les " digames " dont il est question à maintes reprises dans les textes conciliaires, et déjà à Nicée, étaient-ils des veufs qui convolaient en de nouvelles noces, ou des divorcés qui se remariaient ? La question n'a rien d'académique. En effet, selon que l'on penche vers l'une ou l'autre de ces hypothèses, les théories concernant l'attitude de l'Eglise des premiers siècles envers les divorcés remariés varient du tout au tout. La polémique sur cette question a été relancée récemment par l'enquête approfondie d'un théologien italien, G. Cereti, qui parvient à la conclusion que les digames dont parle le Concile de Nicée étaient des divorcés remariés. Son opposant, le père jésuite Crouzel, a lancé tout le poids de son autorité en la matière, pour déclarer cette thèse controuvée. Toutefois, ses critiques ne parviennent pas à révoquer en doute tous les arguments qu'apporte Cereti à l'appui de sa théorie. Un bref survol de la question, et quelques analyses complémentaires, versées au dossier, viennent plutôt la corroborer que l'infirmer, en particulier les peines encourues par les veufs ou les veuves qui se remarient Revue / Journal Title Revue des sciences religieuses ISSN 0035-2217

Cahiers Bernard Lazare 431-432, 2020

Le voyage, tel que le conçoit la pensée des habitants du Koutammakou, se définit comme un voyage de l’âme.

Il est étonnant de constater que, d'après l'opinion commune, la confession de foi la plus éclatante de la divinité de Jésus provienne de l'archétype du sceptique: l'apôtre Thomas. Ses paroles célèbres « Mon Seigneur et mon Dieu ! » ne lassent pas de susciter des débats contradictoires, dont la teneur est de savoir à qui s'adresse l'apôtre. Les implications en effet sont importantes: si Thomas s'adresse à Jésus, ce verset devient le seul passage identifiant pleinement Jésus au seul vrai Dieu. Or il y a une autre question, subsidiaire en apparence, qui pourrait se poser: dans l'évangile de Jean chapitre vingt, verset vingt-huit, Thomas s'adresse-t-il à quelqu'un ?