
David Uhrig
Dr. David Uhrig is a French literature scholar, educator, and published author specializing in 20th-century French thought. With a Ph.D. from the University of Paris—where he studied under Professor Julia Kristeva—his dissertation received the highest honors for its semiological analysis of Maurice Blanchot’s early writings.
Dr. Uhrig held academic appointments across Europe and the United States, including positions at the University of Massachusetts (Boston), the American University (Paris), and the University of Leicester (Royaume-Uni), before joining NYU-Paris in 2012. His teaching spans both French literature, culture, and language, with particular focus on textual analysis, and critical thinking.
In addition to his teaching, Dr. Uhrig has served in key administrative roles, including Director of the French Language Programs at New York University in Paris, where he developed innovative curricula, introduced digital learning tools, and led faculty development initiatives. He has also coordinated teaching assistant programs and overseen examination procedures at major institutions.
Dr. Uhrig’s research explores the interdisciplinary connections between literature, philosophy, psychoanalysis, history, and politics in 20th-century France. He is a leading editor of Blanchot’s early political and literary writings and he is responsible for the critical edition of Julia Kristeva’s most recent collection.
A frequent speaker at international conferences, Dr. Uhrig has also organized major scholarly events with institutional backing from UNESCO, the French Ministry of Higher Education, and international universities. He is Vice-President of the Société Internationale de Recherche sur Emmanuel Levinas.
Supervisors: Julia Kristeva
Address: Paris, Île-de-France, France
Dr. Uhrig held academic appointments across Europe and the United States, including positions at the University of Massachusetts (Boston), the American University (Paris), and the University of Leicester (Royaume-Uni), before joining NYU-Paris in 2012. His teaching spans both French literature, culture, and language, with particular focus on textual analysis, and critical thinking.
In addition to his teaching, Dr. Uhrig has served in key administrative roles, including Director of the French Language Programs at New York University in Paris, where he developed innovative curricula, introduced digital learning tools, and led faculty development initiatives. He has also coordinated teaching assistant programs and overseen examination procedures at major institutions.
Dr. Uhrig’s research explores the interdisciplinary connections between literature, philosophy, psychoanalysis, history, and politics in 20th-century France. He is a leading editor of Blanchot’s early political and literary writings and he is responsible for the critical edition of Julia Kristeva’s most recent collection.
A frequent speaker at international conferences, Dr. Uhrig has also organized major scholarly events with institutional backing from UNESCO, the French Ministry of Higher Education, and international universities. He is Vice-President of the Société Internationale de Recherche sur Emmanuel Levinas.
Supervisors: Julia Kristeva
Address: Paris, Île-de-France, France
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Books by David Uhrig
Even before submitting his first novel, Thomas the Obscure (Gallimard, 1941), to Jean Paulhan, Blanchot had already authored several hundred articles for publications such as La Revue Universelle, Le Journal des Débats, Le Rempart, Aux Écoutes, Combat, and L’Insurgé.
A true chronicle of the 1930s, these articles bear witness to his desire to grasp the means of acting upon contemporary events.
Blanchot sought to break with a “corrupt France” and asserted—almost hastening the destiny of the “non-conformist” movements of the time—that only revolution was urgent and “necessary.”
This book may be read either as an introduction to the accomplished work or as an opportunity to deepen certain aspects of the work still in progress.
In any case, the seven sections of this volume strive to indicate the directions in which the journey already begun may be continued.
Papers by David Uhrig
Ce texte propose une étude croisée des pensées de Lévinas et de Blanchot à partir de leur confrontation, explicite pour le premier, plus indirecte pour le second, à la philosophie de Louis Lavelle. Il s’agit d’identifier, dans les années 1930, les points de cristallisation de leurs réflexions respectives autour de la question de l’existence, du temps et de l’action. Pour Lévinas, l’enjeu est d’abord phénoménologique : son dialogue précoce avec Lavelle, dans le contexte de la réception française de Heidegger, l’amène à élaborer une critique des fondements de l’ontologie et à réhabiliter la valeur de l’instant comme lieu de la liberté. Pour Blanchot, dont l’évolution idéologique est marquée par un engagement politique initial à l’extrême droite, la découverte progressive d’une poétique de l’action à travers la littérature conduit à une réévaluation éthique de l’acte et de la solitude existentielle. À travers l’influence souterraine de Lavelle, ces deux penseurs abordent chacun à leur manière la possibilité d’une mesure de l’être solitaire, par la pensée ou par l’écriture, face à la totalité menaçante. Le texte met ainsi en lumière une généalogie discrète mais essentielle de la pensée française contemporaine.
À travers une lecture critique du roman Les Samouraïs (1990), cet article met en lumière la manière dont Julia Kristeva réinvente la forme autobiographique pour interroger la mémoire individuelle, le discours amoureux et les héritages intellectuels des années 1960-70. Refusant toute idéalisation des figures d’autorité, le roman déconstruit les mythes collectifs liés à la French Theory en fragmentant la narration et en multipliant les points de vue. À la croisée de la psychanalyse, de la philosophie et de la littérature, Kristeva met en scène une dissociation entre le sujet de l’analyse et l’objet du récit, révélant ainsi la précarité de toute identité construite. Les Samouraïs apparaît alors comme une méditation sur le présent partagé à travers une polyphonie de voix, où l’autobiographie devient une scène critique du désir, de l’Histoire, et de la transmission.
Cet article examine la relation complexe qu’entretient Maurice Blanchot avec le maurrassisme dans les années 1930, période de son engagement journalistique précoce. Il montre comment Blanchot, aux côtés d’autres membres de la Jeune Droite, cherche à revitaliser un maurrassisme figé en lui insufflant une dynamique révolutionnaire et spirituelle. L’étude analyse la manière dont Blanchot tente de réconcilier littérature et action politique, en revisitant notamment les textes de Maurras pour en extraire une force d’opposition capable de transformer le réel. Refusant tant l’idolâtrie que la rupture, Blanchot propose une lecture dialectique de Maurras, visant à renouveler son prestige en le réorientant vers une pensée plus insurrectionnelle et métaphysique.
Cet article propose une analyse critique des différentes entreprises de republication des écrits politiques de Maurice Blanchot, en mettant en lumière les enjeux éditoriaux, historiques et méthodologiques qu’elles soulèvent. David Uhrig souligne les limites des lectures qui tendent à effacer ou minimiser l’engagement d’extrême droite de Blanchot dans les années 1930, en insistant sur la nécessité d’un travail rigoureux à partir des archives. En retraçant l’évolution de la réception critique, notamment à travers les éditions de Michel Surya, Éric Hoppenot et Zakir Paul, il interroge le sens même de
« l’écriture politique » chez Blanchot et plaide pour une contextualisation historique exigeante permettant d’articuler l’œuvre littéraire et la responsabilité politique.
Cet article propose une lecture phénoménologique de la scène inaugurale du roman Aminadab (1942) de Maurice Blanchot, en s’appuyant sur les travaux de Husserl, Heidegger, Levinas et Gustave Guillaume. Il montre comment le texte met en scène, dès ses premières lignes, une épreuve du regard, du langage et de la temporalité, à travers le personnage de Thomas confronté à un monde clos, balisé par des gestes routiniers et des formes de retrait ou d’indifférence. L’analyse révèle comment Blanchot mobilise la phénoménologie pour interroger les formes de passivité, d’attention et de dissociation temporelle, jusqu’à suggérer une pensée du temps humain comme résistance silencieuse à la clôture totalitaire. Le roman apparaît ainsi comme un laboratoire critique où l’expérience du sujet, décentrée et fragmentaire, ouvre la voie à une nouvelle manière d’habiter le monde.
Cet article explore le roman Aminadab (1942) de Maurice Blanchot comme une critique voilée du régime de Vichy et de son idéologie d’homogénéité sociale et de mémoire contrôlée. Publié au cœur de l’Occupation, le texte articule une réflexion sur la mémoire collective à travers une construction narrative allégorique, où les figures de Thomas, Jérôme et du « vieil employé » représentent trois rapports au temps : le futur, le présent autoritaire et le passé refoulé. En convoquant des références au judaïsme et à la critique sociologique de Maurice Halbwachs, Blanchot oppose au projet idéologique de Vichy une mémoire plurielle, non réductible à une identité nationale uniforme. Aminadab apparaît ainsi comme une œuvre de résistance symbolique, qui fait de la littérature le lieu d’une mise en question du mythe politique du destin collectif.
Cet article analyse deux chroniques littéraires de Maurice Blanchot publiées en septembre 1937 dans L’Insurgé, journal d’extrême droite, où il rend compte des traductions françaises de Eyeless in Gaza d’Aldous Huxley et de The Waves de Virginia Woolf. Ces lectures marquent un tournant dans l’écriture critique de Blanchot, qui s’éloigne alors d’un engagement politique virulent pour explorer les possibilités d’une littérature capable de penser le temps, l’histoire et l’individu par delà le mythe du destin. Préférant Woolf à Huxley, Blanchot identifie dans son œuvre une poétique du temps fondée sur la dissolution de la figure héroïque, ouvrant la voie à une redéfinition de l’action et du sujet. Cette démarche, à la fois littéraire et politique, esquisse une sortie du nationalisme par la fiction moderne.
Cet article analyse la manière dont Maurice Blanchot, dans les années 1930, articule son engagement politique à une pensée de l’action d’inspiration philosophique. En se détournant progressivement du journalisme politique, dont il perçoit les limites formelles et idéologiques, Blanchot explore une voie critique par l’écriture littéraire, à la lumière notamment de la pensée de Maurice Blondel. Loin de renoncer à l’action, Blanchot en reformule les conditions à travers une réflexion sur le lien entre pensée, forme et effectuation. L’œuvre devient alors le lieu d’une épreuve existentielle et politique, dépassant les figures telles que Maurras pour envisager une métaphysique ouverte, inséparable d’un rapport éthique au réel.
Book Reviews by David Uhrig