Articles & Book Chapters by Heloise Thomas

Experimental Life Writing and Relational Selves in the Works of Cathy Park Hong and Theresa Hak Kyung Cha
The Self as Other in Minority American Life Writing, 2019
Experimental poetics posits the self as inherently relational, countering any vision of a unified... more Experimental poetics posits the self as inherently relational, countering any vision of a unified, stable, and singular self which exists and narrates itself independently from others. The resulting mode of autobiographical writing expands the conception of the self as poetic persona. Cathy Park Hong’s experimental poetry is of particular interest in this regard as it conveys the various processes of othering her personas may experience, thereby echoing the tradition of political and experimental Asian American poetry. We can thus trace Hong’s poetics back to Theresa Hak Kyung Cha, whose bold works at the intersection of genres and media, paved the way for rethinking life-writing works. By considering her literary lineage and the specificity of her own work, we will highlight how Hong uses formal experimentation to position relationality as a counter-hegemonic construction of the self.
“Heaven is a Place on Earth”: Finding Happy Endings for Lesbians on TV
RFEA, 2018
Faced with the prevalence of queer female deaths in popular visual culture, the article considers... more Faced with the prevalence of queer female deaths in popular visual culture, the article considers three shows, Black Mirror, One Day At a Time and Master of None, which offer positive representation of queer women. I analyze the construction of queer female identities in these shows to highlight the ways in which the shows have successfully represented the complexity of these experiences on screen and paved the way for a reflection on queer happiness, notably through the concept of utopia.
Leaves, Jul 2017
This paper examines the manifestation of enclaves in the work of Korean American poet Cathy Park ... more This paper examines the manifestation of enclaves in the work of Korean American poet Cathy Park Hong, in order to study how the Korean immigrant experience shapes the representation of selfhood and nationhood. The Korean experience of nationhood rests on unstable national formations, where the enclave plays a dual role of inclusion and exclusion, to which the self and the community both resort so as to assert their existence. We will highlight the ways in which the trope of the enclave in Hong’s poetry is used and interrogated both as a motif derived from Korean American experience and as a tool to address dynamics of marginalization and identity formation on the national level and in the literary community.

Leaves, Jul 2018
This paper examines how Korean American women writers have represented the experience and inherit... more This paper examines how Korean American women writers have represented the experience and inheritance of violence and nationhood. Focusing on two writers, Theresa Hak Kyung Cha and Cathy Park Hong, the analysis sheds light on the strategies they have implemented to depict trauma. This illuminates questions of memory and historiography as they pertain specifically to Korean American women. These writers center the experiences of Korean women who are exiled or refugees within texts that mimic the process of memorial excavation and highlight its lacunas, uncertainties, and dead ends. Using Seo-Young Chu’s concept of postmemory han, I expose the ambivalence of the Korean American woman towards both national spheres composing her identity. The resistance to assimilation and erasure, on the one hand, and the impossibility of a univocal representation of the homeland, on the other, lead these female subjects to actualize their transgressive potential by acquiring a distinct transnational posture and thus disrupting the nation-self continuum.
Book Reviews by Heloise Thomas

Lectures, Jun 26, 2019
Ces dernières années ont vu la multiplication de discours catastrophistes nourris d’une sémantiqu... more Ces dernières années ont vu la multiplication de discours catastrophistes nourris d’une sémantique apocalyptique, livrant de sombres diagnostics quant au futur de la planète et de l’espèce humaine. Quand il n’est pas réduit à une fascination pour le désastre, ce catastrophisme écologique est souvent critiqué en ce qu’il alimente une rhétorique dépolitisante et donc potentiellement anti-démocratique, sous couvert de fatalisme. Bien que ces critiques ne soient pas infondées, Luc Semal cherche dans cet ouvrage à repenser la légitimité du catastrophisme, en le situant dans l’histoire des idées politiques depuis les années 1960-1970 jusqu’aux débats actuels sur l’Anthropocène et la collapsologie, et en revalorisant son potentiel démocratique, à travers des exemples variés d’initiatives et de parcours militants. Ce faisant, il s’appuie sur une vaste bibliographie, tant écologiste que philosophique, sociologique et politiste, afin de mettre en lumière les nombreux croisements de la théorie politique verte.

Lectures, Apr 21, 2019
Le dossier principal de ce numéro de la Revue d’histoire moderne & contemporaine s’intitule « L’é... more Le dossier principal de ce numéro de la Revue d’histoire moderne & contemporaine s’intitule « L’écriture de l’histoire : sciences sociales et récit ». Axé sur la question des liens entre littérature et histoire1, il est issu d’une table ronde organisée par la Société d’histoire moderne et contemporaine en 2017. Sa problématique a beau être classique, comme le soulignent Anaïs Fléchet et Élie Haddad dans l’introduction dudit dossier, elle n’en demeure pas moins actuelle, et connaît en France depuis les années 2000 un regain d’intérêt qui est notamment sous-tendu par la production de discours brouillant les frontières entre littérature et sciences humaines, de même que le retour disciplinaire à une histoire centrée sur « les acteurs, leurs décisions, leurs marges de manœuvre, leurs raisons » (p. 12). Prenant pour fil conducteur le concept de témoignage, ce dossier cherche ainsi à dégager la spécificité et les implications ontologiques de ces nouvelles conceptions de l’histoire au XXIe siècle.

Lectures, May 3, 2018
La réédition de l’ouvrage Ecofeminism as Politics, vingt ans après sa première publication, vient... more La réédition de l’ouvrage Ecofeminism as Politics, vingt ans après sa première publication, vient rappeler la pertinence d’une analyse devenue classique dans les études écocritiques, qui reste toujours d’actualité dans le monde contemporain. D’emblée, Ariel Salleh fonde sa réflexion autour de l’écoféminisme sur le rejet de l’idéologie qui consiste à placer « l’Homme » au-dessus de « la Femme » et de « la Nature ». Cette hiérarchisation trouve sa source dans les philosophies européennes issues des Lumières et perdure encore aujourd’hui dans les politiques mises en place par les états-nations néolibéraux. En la rejetant, l’écoféminisme se présente à la fois comme une pensée et comme un mouvement militant, résolument transnationaux et décoloniaux, qui visent à repenser les liens entre les êtres humains et ce qu’on appelle « nature », moins sur le mode de l’extraction et de l’exploitation et davantage en termes de symbiose. Il ne s’agit donc pas tant de parler d’écologie féministe ou de féminisme écologique que de refonder radicalement notre rapport à ces deux concepts et à notre environnement, dans un autre cadre que celui, mortifère et réifiant, du capitalisme et de l’oppression genrée et raciale.

Lectures, Feb 9, 2018
Guillaume Marche propose une étude riche et complexe non tant des militantismes propres à la comm... more Guillaume Marche propose une étude riche et complexe non tant des militantismes propres à la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) aux États-Unis que des transformations subies par ces derniers au cours des trois dernières décennies, et de leur impact sur le positionnement des militant.e.s. Il part du constat à première vue paradoxal que si les mouvements LGBT ont remporté des victoires décisives depuis les années soixante, la mobilisation des individus dans ces mouvements semble, elle, se professionnaliser ou tout simplement reculer. L’ouvrage cherche donc à comprendre non seulement les mutations importantes qu’a connues le militantisme LGBT aux États-Unis, mais également la place des individus qui le composent : ce qui motive leur engagement ou leur désengagement, « comment ils aspirent à participer, dans quelle direction ils souhaitent voir tendre le mouvement qui se fait en leur nom, quel sens ils donnent à la politisation de leur intimité » (p. 14). Marche se concentre alors sur les articulations entre orientations individuelles et collectives, afin de souligner notamment comment et pourquoi la dimension sexualisée qui avait animé la militance de la base LGBT à ses débuts a pu être éclipsée par l’institutionnalisation du milieu.

Les forces économiques, politiques, sociales et culturelles ne cessent de redessiner les espaces ... more Les forces économiques, politiques, sociales et culturelles ne cessent de redessiner les espaces urbains aux États-Unis, et la configuration de New York illustre parfaitement ce phénomène, tant sa géographie continue de refléter les transformations sociétales. Le concept de gentrification, c’est-à-dire l’embourgeoisement d’un quartier populaire, revient très souvent pour expliquer ces évolutions. La simple notion de classe sociale ne suffit pourtant pas à rendre compte de la complexité du phénomène de gentrification, puisque ce dernier fait également intervenir, entre autres, des perspectives raciales et ethniques. Aaron Shkuda prend d’abord le quartier de Bushwick, dans l’arrondissement (borough) de Brooklyn, comme une illustration contemporaine des vagues de transformations urbaines, qui ont fait de zones industrielles mal famées, des colonies artistiques, puis des quartiers résidentiels huppés, Il se tourne ensuite vers SoHo, considéré comme le premier quartier à avoir connu de telles transformations. L’auteur retrace alors l’histoire de SoHo, qui reste encore associé à un milieu bohème et artistique, bien que cette représentation soit de moins en moins pertinente à l’heure actuelle, puisque le processus de gentrification a fait de SoHo l’un des quartiers les plus opulents de la ville. Ce processus n’est d’ailleurs pas récent, comme en témoigne l’évolution des populations habitant SoHo dans la période suivant la Seconde Guerre mondiale.

Lectures, Mar 29, 2016
Comme l’établit d’entrée Arundhati Virmani, le débat autour de l’esthétique et de sa relation au ... more Comme l’établit d’entrée Arundhati Virmani, le débat autour de l’esthétique et de sa relation au pouvoir n’est pas nouveau : déjà présent dans la Rome Antique, il est devenu particulièrement brûlant avec l’émergence des régimes totalitaires européens dans les premières décennies du XXe siècle. Le postmodernisme révèle alors l’ambivalence de l’esthétique, à la fois comme outil de contrôle social et comme forme de distinction ; Rancière y apporte une nouvelle orientation, présentant l’esthétique comme principe analytique servant à comprendre des expériences et événements sociaux, culturels et politiques. À la lumière de cette histoire, Virmani, spécialiste des dynamiques matérielles de la culture politique, cherche à cerner le rôle de l’esthétique dans la contemporanéité. Il s’agit non pas, donc, de la dénoncer ou de la défendre, mais de voir dans sa collusion avec le pouvoir et dans son potentiel émancipatoire deux phénomènes indissociables. Les essais cherchent à explorer les rapports entre l’art et la politique, entre l’esthétique officielle et la dissension, afin de faire ressortir le processus par lequel une critique du discours dominant peut elle-même faire partie d’un nouveau discours dominant. Pour ce faire, l’ouvrage suit lui-même un mouvement dialectique, étudiant d’abord la présence de l’esthétique dans la culture politique officielle, puis le pouvoir subversif et critique de l’esthétique, pour finir sur un examen des rapports entre l’esthétique et le quotidien. (...)

Lectures, Dec 17, 2015
Grâce à son œuvre critique et littéraire et à son militantisme dans les mouvements de libération ... more Grâce à son œuvre critique et littéraire et à son militantisme dans les mouvements de libération des Noirs, le nom de W.E.B. Du Bois est devenu incontournable au sein des Black ou African-American Studies aux États-Unis. Cependant, il est bien moins souvent rattaché au domaine de la sociologie moderne américaine, discipline qu’il a pourtant largement contribué à fonder. Cet écart peut s’expliquer par deux facteurs : d’une part le racisme dans la recherche et l’enseignement supérieur, qui a largement minimisé, ignoré, ou dissimulé les apports critiques d’universitaires noirs ; d’autre part, les rivalités et conflits entre les figures de proue des communautés raciales. Ainsi, si l’héritage de Du Bois en sociologie a été aussi longtemps ignoré, c’est bien sûr à cause de la marginalisation de son travail par des intellectuels blancs, mais aussi à cause de la pression exercée par des figures du mouvement conservateur noir américain pour rendre son travail invisible. L’étude d’Aldon D. Morris permet de rétablir le véritable rôle séminal de Du Bois dans l’histoire de la discipline, et les conséquences ne sont donc pas des moindres, puisqu’il s’agit de réévaluer les fondements théoriques et méthodologiques de la sociologie scientifique aux États-Unis. (...)

Lectures, Oct 29, 2015
Venue des États-Unis, l’intersectionnalité1 a fait son entrée depuis une dizaine d’années dans le... more Venue des États-Unis, l’intersectionnalité1 a fait son entrée depuis une dizaine d’années dans les milieux universitaires français, notamment dans la pensée du genre. Ce concept, popularisé par les travaux de la juriste afro-américaine Kimberlé Crenshaw dans les années 80 et 902, propose une nouvelle approche de la pluralité des minorités – qu’elles soient définies par des critères de genre, race, sexualité, classe, ou même âge ou handicap – en se plaçant aux points d’intersection des catégories créées par les systèmes de domination : on ne peut plus, en effet, considérer ces catégories de manière discrète et isolée car elles se recoupent et se conditionnent entre elles. Ce numéro de raisons politiques, à travers six articles en anglais et en français, cherche ainsi à multiplier les angles d’approche de l’intersectionnalité en proposant des perspectives françaises sur des recherches étatsuniennes et en élargissant ces dernières à un cadre transnational. (...)

Lectures, Mar 22, 2015
Les dernières années ont vu de profondes mutations transformer le paysage social et politique du ... more Les dernières années ont vu de profondes mutations transformer le paysage social et politique du Maghreb, en particulier avec ce que l’on appelle maintenant le « printemps arabe » ; cela a inévitablement des conséquences sur la représentation des sociétés maghrébines, notamment dans la littérature. Robert Elbaz et Françoise Saquer-Sabin se proposent ici de se tourner en particulier vers l’image de la femme en littérature, la condition féminine étant d’autant plus intéressante et cruciale pour comprendre l’évolution des contextes sociaux que la femme maghrébine « souffre doublement de son statut de minoritaire à qui on a dérobé la parole » (p. 16). Non seulement elle est réduite au rang d’objet colonisé, mais elle est inscrite dans un système patriarcal : sa voix est donc doublement niée1. À travers l’analyse des représentations littéraires des femmes, l’enjeu est à la fois de permettre la réappropriation de la parole féminine et de porter un nouveau regard sur l’histoire, afin d’y souligner les contributions des femmes à l’édification des sociétés, et notamment à la libération de pays anciennement colonisés. La représentation des femmes peut donc donner lieu à une triple émancipation, à la fois du discours patriarcal, des discours historiographiques qui ont toujours trop tendance à passer sous silence le rôle des femmes dans l’histoire, et des discours impérialistes qui réduisent les femmes colonisées à des objets exotiques, parfaitement Autres et soumis. (...)
Lectures, Jan 9, 2015
La quatrième édition de Immigrant America, paru pour la première fois en 19901, offre une vision ... more La quatrième édition de Immigrant America, paru pour la première fois en 19901, offre une vision panoramique de l’immigration aux États-Unis en prenant en compte les aspects économiques, politiques, sociaux, religieux, raciaux, ethniques et linguistiques. Si un travail d’une telle ampleur ne peut bien évidemment pas prétendre à l’exhaustivité, l’ouvrage étudie néanmoins en profondeur les causes, circonstances et conséquences des différents courants d’immigration qui contribuent aujourd’hui encore à la construction du pays. La différence majeure par rapport aux éditions précédentes, outre la mise en lumière de nouvelles données économiques et politiques, se trouve dans l’apport d’un cadre histoire et théorique dans les deux chapitres initiaux. (...)

Lectures, Oct 7, 2014
Comment penser l’acte de traduire, acte qui paraît naturel et nécessaire, compte tenu de la multi... more Comment penser l’acte de traduire, acte qui paraît naturel et nécessaire, compte tenu de la multiplicité des langues, mais qui reste difficile à théoriser ? Circonscrire la traduction comme discipline pose problème, tant ses enjeux débordent le simple cadre de rapports sémantiques et syntaxiques entre deux langues. Arnaud Bernadet et Philippe Payen de la Garanderie s’attachent à réévaluer la place du traducteur et de la traduction, dans un contexte de mondialisation qui a changé autant les rapports économiques et géopolitiques internationaux que le rapport au langage, à la littérature et au domaine disciplinaire des humanités. L’ouvrage réunit dix-huit essais dont les auteurs sont aussi bien des universitaires que des écrivains et traducteurs littéraires chevronnés. Sans prétendre pouvoir évoquer ici chaque développement, dont la portée et la complexité excluent tout résumé nécessairement réducteur, je soulignerai le découpage structurel du livre, qui offre une vue globale des problématiques abordées, ainsi que les questions fondamentales irriguant chaque contribution. (...)
Papers by Heloise Thomas
Arundhati Virmani (dir.), Political Aesthetics. Culture, critique and the everyday
Lectures, 2016
Comme l’etablit d’entree Arundhati Virmani, le debat autour de l’esthetique et de sa relation au ... more Comme l’etablit d’entree Arundhati Virmani, le debat autour de l’esthetique et de sa relation au pouvoir n’est pas nouveau : deja present dans la Rome Antique, il est devenu particulierement brulant avec l’emergence des regimes totalitaires europeens dans les premieres decennies du XXe siecle. Le postmodernisme revele alors l’ambivalence de l’esthetique, a la fois comme outil de controle social et comme forme de distinction ; Ranciere y apporte une nouvelle orientation, presentant l’esthetiqu...

After Queer Studies: Literature, Theory and Sexuality in the 21st Century
English Studies, 2019
nificantly, Davies observes that this moment represents a culmination of previous events which Ad... more nificantly, Davies observes that this moment represents a culmination of previous events which Adam and Eve will discuss in conversation. Accordingly, this chapter is a precursor to the investigation of the relationship between Adam and Eve. The investigation itself begins with Chapter Three, which focuses on the first words of Eve. Davies explores Eve’s sight of herself within the reflecting pool, and her discussion of this sight with Adam. At the same time, in elucidating the “Neoplatonic discourse” of Milton, Davies argues that Eve’s moments at the pool are framed by Ovid’s depiction of Narcissus, and then compares Eve to Plato’s Alcibiades in order to demonstrate how Eve has learned from her vision of herself. Chapter Four develops the themes of the previous chapter by describing the exchanges between Adam and Eve as they walk to their bower. In particular, Davies emphasises how this conversation raises potential topics for future conversations between the pair. Next, Chapter Five discusses the development of Adam’s thinking in response to Eve’s dream. In terms of Milton’s concealed Socratic discourse, this chapter also evokes Augustine and Aquinas to demonstrate the “natural growth of discursive rationality in the pair” (p. 122) which, Davies argues, “develops an understanding of divine providence” (p. 104). Finally, Chapter Six examines the visit of Raphael, which prevents Adam and Eve from speaking more fully, and uses this visit as a means of exploring the larger design of the poem. This chapter also offers concluding remarks for Davies’ work. Milton’s Socratic Rationalism is a fascinating contribution to our understanding of the prelapsarian conversations of Adam and Eve, and to the intertextual nature of Paradise Lost. One area of further examination might be the joining of Davies’ insights with the study of the postlapsarian conversation of Adam and Eve, which he excludes from consideration. Davies argues that an account of Socratic rationalism after the Fall is subject to “new stresses” and is therefore beyond the scope of the present work (p. 140). Yet, despite the clearly disjunctive nature of the Fall, there is certainly also continuity, and the principles of Socratic rationalism described here should perhaps address this continuity as well. Apart from this area of further inquiry, and evaluated as a whole, Milton’s Socratic Rationalism represents an innovative investigation of the conversations of Adam and Eve as well as an engaging contribution to the study of Milton’s classicism. This book will be of interest to students and scholars of Paradise Lost and of Milton’s work more generally as well as to those concerned with the process of Socratic inquiry and the reception of classical antiquity.
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