Tout matériau immergé en milieu marin se recouvre de composés azotés, protéines, carbohydrates, sels, silice, puis de bactérie en quelques heures, et d'un biofilm mature en quelques jours. Cela altère ses propriétés physico-chimiques,...
moreTout matériau immergé en milieu marin se recouvre de composés azotés, protéines, carbohydrates, sels, silice, puis de bactérie en quelques heures, et d'un biofilm mature en quelques jours. Cela altère ses propriétés physico-chimiques, entraîne un risque accru de corrosion localisée et de biodétérioration, avec pour conséquences des coûts d'entretien et de nettoyage importants. Les peintures contenant des sels de tributylétain (TBT) utilisées jusqu'à présent pour protéger ces surfaces se sont avérées toxiques pour le milieu marin [1]. Elles sont désormais soumises à des normes internationales, avec une interdiction d'application des sels TBT effective depuis 2003, et une interdiction totale en 2008. Il est donc aujourd'hui nécessaire de rechercher des alternatives à ces peintures. La solution ici proposée consiste à agir sur les premières étapes de formation du biofilm, à savoir la fixation de protéines et des premières bactéries sur la surface. Pour cela, la surface est modifiée chimiquement et fonctionnalisée par des enzymes, lesquelles vont agir localement sur la bactérie par hydrolyse de certains constituants de sa paroi, empêchant ainsi son adhésion à la surface. Les différentes étapes du greffage ont été contrôlées par Infra Rouge et par Spectroscopie de Photoélectrons X. Ces analyses ont permis de valider chaque étape du greffage. En parallèle, un nouveau test enzymatique pour tester l'activité de l'enzyme greffée a été mis en place et validé. Il a permis de vérifier l'efficacité de l'enzyme greffée vis-à-vis d'une suspension bactérienne modèle.