Small Press Publishing

Cet article propose d'envisager les porosités entre le traitement artistique du temps historique par l'artiste Hanne Darboven (1941-2009) et le traitement informatisé des données d'archives. Il s'agit ainsi de ré-envisager la dimension esthétique des procédés de numérisation, et leurs incidences sur l'appréhension d'un ensemble documentaire. Dans un premier temps, l'article s'attache à montrer que la méthode d'indexation récurrente de Hanne Darboven, s'inscrivant dans la logique de l'artiste d'« écrire sans décrire », oeuvre à détacher les dates de leur ancrage historique et de leur force descriptive. Ceci est est appréhendé à travers le concept de « mot d'ordre », tel qu'employé par Deleuze et Guattari. Ce détachement est ensuite mis en évidence dans les pratiques de numérisation d'archives, où la remise en question de modèles archivistiques classiques fait écho au déplacement des documents que produit Hanne Darboven. D'un côté comme de l'autre, ceci est permis par la reconsidération d'une matérialité, celle du temps pour Darboven, et celle des données et du code pour l'informatique.

his essay examines the work of Piermario Ciani, a key figure in the Italian underground scene, through his archive now preserved at the Mart Museum in Rovereto. The focus is on his production of fanzines and self-published materials, tracing a trajectory from his early graphic and comic experiments (115/220, Onda 400) to his collaborations with Vittore Baroni (50%, Trax), up to the desktop publishing experiments of Unexpected Communication and the editorial initiatives of AAA Edizioni.
Drawing on a largely unpublished body of materials, the article highlights Ciani’s role as a true “subverter of languages”: an artist who blended underground comics, post-punk music, Mail Art, digital graphics, and neo-Situationist practices. His archive reveals self-publishing as a fertile ground for aesthetic and cultural experimentation, marking a crucial transition from DIY paper-based practices to the digital revolution of the 1980s–1990s.

Luther Blissett. Bibliografia di una guerra psichica is an annotated bibliography dedicated to the cultural phenomenon of Luther Blissett in Italy during the 1990s and 2000s. The book documents and analyzes key publications, interventions, and materials related to this collective identity and cultural guerrilla project, providing a critical tool for studying media sabotage practices, subversive art, and contemporary psychic activism.

Luther Blissett. Bibliografia di una guerra psichica è una bibliografia ragionata dedicata al fenomeno culturale di Luther Blissett in Italia negli anni Novanta e Duemila. Il volume documenta e analizza le principali pubblicazioni, interventi e materiali legati a questa esperienza di identità multipla e guerriglia culturale, offrendo uno strumento critico per lo studio delle pratiche di sabotaggio mediatico, arte sovversiva e attivismo psichico contemporaneo.

La question du plan souffre d’un déficit de définition réduisant bien souvent la nature de cet élément constituant l’unité de base du langage cinématographique, à une prise de vue comprise entre la mise en marche de la caméra et son arrêt. Le passage d’un plan à l’autre crée un intervalle spatial qui dépend tout autant de phénomènes psychologiques et perceptifs – la différence empirique entre leurs valences spatiales respectives – que du caractère plus ou moins tranchant de la coupe ou de la plus grande suture du raccord. Cette articulation entre les deux plans, nous ne l’éprouvons pas de manière objective mais selon notre habitus de spectateur ou de notre culture visuelle. Comme le souligne Emmanuel Siety « lorsqu’un plan survient, il raccorde avec toute l’expérience du film qui l’a précédé, et qui nous as fait accumuler un savoir sur le récit et sur l’espace » . Pourtant, le plan ne doit pas en rester à cette simple mise en situation. Au contraire, par le jeu d’un système de relation à l’espace qu’il structure par son cadrage – fixe ou en mouvement – le plan amène à construire des espaces et des temporalités malléables à souhait selon différents procédés. Ces remarques prisent à minima montrent que le plan est moins un paramètre relevant d’une définition stable qu’un aspect de l’image cinématographique qu’il nous faut conceptualiser de façon plus précise, à partir d’un système d’occurrences taxinomiques. L’idée d’une temporalité suspendue à l’image en mouvement, renvoie généralement au dispositif du plan-séquence en tant que forme filmique usitée comme moyen de servir le réalisme en respectant la durée réelle – certes relative – des événements. Le plan-séquence peut ainsi se faire « baroque », lorsqu’il atteste, par un degré de sophistication extrême de rendre sensible la métamorphose du monde à travers des mouvements de caméra bien précis (voir les exemples bien connus chez Orson Welles ou de façon plus expérimentale chez Peter Greenaway) . À l’opposé du plan-séquence, rien de plus éloigné qu’un plan fonctionnant sur de brèves durées. Prenant distance de cette opposition quelque peu dichotomique, j’aimerai revenir sur quelques exemples ambigus où la breveté du plan dans sa durée objectale est ressentie comme un espace expansif d’une temporalité autrement plus intense. 
C’est le cas avec certains films de Terrence Malick et notamment Song to Song (2017), lequel marque la synthèse d’un cinéma davantage porté vers la sensation impressionniste des mouvements qui parcourent l’espace qu’un cinéma de l’action physique ou d’une physicalité incarnée. Dans un bel équilibre entre fluidité du mouvement et fragmentation du montage, le film invente – par le caractère systématique de ses procédés – un type de raccord « cut » tout à fait singulier. Contrairement à ce que l’on ressent généralement, la contemplation des images ne passe plus par la longueur des plans – lesquels ne durent parfois que quelques secondes – mais par un subtil travail de montage. De façon plus précise, le raccord « cut » fonctionne selon un principe de coupe non plus régi par une dramaturgie scénarisée mais par la caméra en tant que mouvement autonome vecteur de sensibilité. En effectuant quelques relevés visuels dans Song to Song, nous verrons une première occurrence s’établir devant cette logique du plan suspendu : le « raccord creusé ». L’ancrage des événements en présence vient à s’engouffrer dans une abstraction en puissance, éloignant le concret des matières en présence. Dans un prolongement sur l’espace filmique entendu comme paysage physique à explorer, le travail de la cinéaste expérimentale Emily Richardson interroge le plan suspendu à travers la nature spécifique de la pellicule 16mm et la prise de vue en accélérée comme dans Cobra Mist (2008). Ce film explore le paysage d’Orford Ness et les traces de son histoire militaire. Par l’entremise du time-lapse, le plan suspendu évanouit toute possibilité de construire durablement l’expérience de ce paysage dans ce que j’appelle le « raccord allusif ». Enfin, le plan suspendu se fait expérience physique et immersive aux propriétés hallucinatoires chez le plasticien Bruce McClure. Dans son installation A Leak in the Thatch (2014) , l’artiste crée des images à partir du son amplifié des projecteurs venant interférer avec l’architecture du lieu dans ce qui constitue ici ma dernière occurrence : le « raccord architectonique ». Cette performance travaille l’intensité de la lumière et du son dans une expérience qui transporte le spectateur au cœur du dispositif de projection. Par-là, le plan suspendu s’inscrit moins dans les images réfléchies par la lumière que par la capacité à créer de la « pensée visuelle » . Ces trois occurrences du plan suspendu comme territoire d’exploration proposé à partir de ce corpus, sont un moyen d’interroger la relation du plan et son raccordement à l’espace dans la succession photogrammique du temps. Au lieu et place du plan en tant que fragment visuel, la question du plan suspendu étudié à partir de ses raccords doit permettre de dépasser l’idée de réconciliation des éléments après la séparation de la coupe. Par conséquent, il s’agira moins ici de relever les procédés qui font association et ressemblance d’un plan à l’autre que les processus de répétition mais aussi d’opposition. À rebours du raccord regard, de geste ou de mouvement, les extraits qui vont suivre s’engagent dans une vectorisation plastique et graphique du plan qui doit nous permettre de repenser le plan dans sa durée. Le plan-suspendu deviendrait-il l’espace mental d’une conscientisation de phénomènes visuels marqués par la rémanence d’événements d’images ressenties comme réelles ou non ? Situé entre la temporalité étendue du plan-séquence et le morcellement abrupt du plan bref, je chercherai à préciser les contours du plan suspendu à partir des trois occurrences de raccords évoquées plus haut, lesquels viennent questionner dans le corps du film une mise en situation de vide, d’errance et de regard hypnotique.

Ce travail est le résultat d’une réflexion dont les premiers éléments ont été esquissés il y a une dizaine d’années déjà. En effet, la volonté de réorganiser les bibliothèques des quatre principaux musées de la Ville de La Chaux-de-Fonds et le souhait de mettre en oeuvre une collaboration interinstitutionnelle en matière documentaire ont toujours été présents dans l’esprit des conservateurs d’une part et du directeur de la Bibliothèque de la Ville d’autre part. Ce rapport finalise donc tout un processus de réflexion et propose diverses organisations documentaires qui peuvent convenir aux institutions qui souhaitent à la fois traiter et mettre en valeur la grande richesse patrimoniale de leurs fonds. Les propositions mentionnées sont organisées en scénarios, eux-mêmes structurés autour des logiciels de gestion documentaire ALEXANDRIE, BIBLIOMAKER PRO, NETBIBLIO d’une part, de VIRTUA et du réseau des bibliothèques de Suisse occidentale, c’est-à-dire RERO, d’autre part. Des avantages e...

Since the rise of mainframe computing, literary authors and critics alike have
expressed anxiety about the computer’s ability to write narrative prose and
poetry as well as or better than humans. With the recent emergence of publicly
accessible AI authoring platforms such as ChatGPT these fears may appear to
have been well-founded. In this article I will situate contemporary digital
literary practices of reading, writing, rewriting, and performing computer-
generated variable texts within broader social and historical contexts.
Experimentation with generative, permutational, and combinatory text began
long before digital computers came into being. How and why does
experimentation with generative or in other ways variable text emerge within
certain human and machinic generations? How do our attempts to make
writing machines help us understand how we write ourselves?

In this interview for Snaps Art & Artists, Clare Elson and Jeremy Fernando converse about his approach to reading, writing, making, thinking; alongside what led him to thinking, making, writing, reading, in this — perhaps even his — particular way (without ever needing to rely on the fantasy of origins, auctor, authority).

They also chat about Delere Press as a space, site, place, where thinking, writing, mark making — where visual and written texts — come into conversation with each other, without taking precedence over each other, and without becoming one with the other; where each book is the site of a conversation where both texts are responding to and with each other while maintain their radical singularities; a conversation where each has their own place and space and are never told to take their place.

And as they twirl-alongside each other in a dance of thoughts, words, and worlds, Clare — in playing her role as interviewer (oh there is always play involved) — very generously opens, hosts, the space for Jeremy to meander, to play … allowing for the possibility that this might well end up being — without ending nor being — an infinite conversation …

L’incarnation ne s’effectue pas uniquement dans le rapport à la représentation qui montre quelque chose qui ressemble à autre chose, pour permettre de reconnaître ce qui est représenté. Elle se situe dans un rapport à la souffrance, à l’empathie.

Robert Filliou, How to Determine Utopia, boîte contenant une carte anatomique scolaire, une salière, un poivrier, cinq silhouettes découpées, 105 x 34 x 10 cm Robert Filliou, Trois noix, noix et clous sur bois, 1961, 20 x 10 x 7 cm Robert Filliou, Jeux Multiples, trois diagrammes issues des deux cents familles, rondelle en métal, craie grasse et papier dans boîte de jeux en bois, 1962, 33 x 33 x 6 cm LISTE DES OEUVRES EXPOSÉES DE ROBERT FILLIOU RF Deux enveloppes de vote, clé et mouchoir, 12 x 10 cm, signées. Coll. Part. France.

Instilling liveliness: archives of neo-avant-garde art as sites of activation Abstract Artists' archives, typically a legacy trove rather than a site for public engagement, are not expected to encompass art. However, since the mid-twentieth century, factors like the 'dematerialisation of art', defiance against conventional art categorisations, and the prioritisation of the creative process over its outcomes, have all blurred the lines between artworks and their documentation. Consequently, a significant portion of art produced during the 1960s and 1970s still resides in archives, distributed in art objects and documents. By examining the archives of Ecart, an artistic collective that operated within the broader Fluxus network in 1970s Switzerland, this study proposes activation as an alternative strategy for caring for and securing the continuation of such art, which is often found scattered across various archival holdings. Ultimately, the research suggests activation as a way of expanding conservation beyond the exclusive domain of trained conservators, transforming it into a collective responsibility shared by diverse archive stakeholders.

And as into life fall from the CO.TRA.L bus into the storm. Water shreds the forests. Every darkness is swollen, a black pulp pushing through prepositionsunder, betweenas a kingdom come. Climb to the light by the wuthering of a TV in another room, random as wrong wiring, wet as electricity, follow shoes in tea, the hairpins, out of the cloud. 2 What is hail more like: barley or polystyrene? Kick it into corners among the oleander; it will keep its own company. Tread on purpose on the lethal tiles, towel, put your pith feet in the window to air. The martins come down from the cliffs of S. Nicolo di Bari, a thousand socks in the wake of the weather. And plastic tables are drawn like a jet across the cobbles to dry. 3 Wipe your chair with a waiter's clout and wait, who is also served. Across the cobbles watch water through watered air. And an embarrassed sun. A dark you can no longer see bows you down at the fosses where your brain is loam, sheds water out of sight. All's well at those wells, you feel, your face untangling storm air and sunlight. Torn hills and phosphates, coffee, dark stuff.

In this paper we explore the prose poem with reference to two fields of discourse. The first is a collection of scholarly literature that addresses the prose poem as a form. The second is taken from research interviews we conducted with poets from around the English-speaking world, where the tendency of the discourse is not so much form, but concerns of activity. From our archival and interview research, we conclude that writers in general, and poets in particular, have a practical need to remain mobile, active and flexible in the activity of writing. Those who reject the signpost ‘prose poem’ may be understood as committed to a focus on writing, not specifically on form; and to making what they can with what they have at hand.

Éditeur Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d'art Référence électronique Marine Schütz, « Adel Abdessemed, Catalogue raisonné des cartons d'invitation », Critique d'art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 30 novembre 2021, consulté le 15 janvier 2021. URL :

This article examines the various factors (beyond simply the perceived cultural and economic value) that influence a book being selected for translation and publication in the English language. More specifically, this article asks, "What influences the prospects of a book for young readers being published in translation in Australia?" Using a combination of literature review, the collection of publication data about translated books for young readers, and interviews with industry professionals, it was determined that there are three factors that influence a book being selected for translation and publication. These factors are the global language hierarchy, narrative structures and relationships.

Little magazines, as they are rather disparagingly called, have been a crucial part of the literary world since the early years of the last century. They provide a forum for new work, for aesthetic developments, for challenging the old and conventional and outworn. And they provide a starting place for new talent. It is through the little magazines and the literary quarterlies that so many of the established, successful writers of today first began to get into print. They serve a crucial function, that is, in the ongoing development of literature, and in the encouragement and facilitation of new writing. Little magazines, literary quarterlies, reviews, journals, whatever you call this genre of publications, are more important than ever in the contemporary climate. They alone make a firm commitment to literature. As the independent publishers one by one are absorbed by the big conglomerates, lose their literary lists, and become just another part

In this paper we explore the prose poem with reference to two fields of discourse. The first is a collection of scholarly literature that addresses the prose poem as a form. The second is taken from research interviews we conducted with poets from around the English-speaking world, where the tendency of the discourse is not so much form, but concerns of activity. From our archival and interview research, we conclude that writers in general, and poets in particular, have a practical need to remain mobile, active and flexible in the activity of writing. Those who reject the signpost 'prose poem' may be understood as committed to a focus on writing, not specifically on form; and to making what they can with what they have at hand.

John Leonard Press (JLP) presented TEXT its first eight publications for review. This paper explores the context in which poetry is being published in Australia, with some comparative information from the UK, Canada and the US, and locates JLP in that context. In an attempt to account for the economic and practical pressures being faced by poets and by publishers of poetry, it maps the environment, particularly through mass media reports on the sector; offers some suggestions to counter those pressures; and gives a reading of the eight poets' work.

Démodée la carte postale ? Avec l’essor du numérique, on aurait pu le croire. Constamment réinventée, de manière souvent critique par les artistes et les écrivains, sa fabrique et son histoire restent plus que jamais d’actualité, autant que ses liens avec les représentations géographiques et culturelles. L’histoire de son économie et de sa diffusion à l’échelle globale est éclairée par des contributions d’artistes et de spécialistes en histoire de l’art, littérature et philosophie. Un monde en cartes postales donne à voir les circulations d’un médium d’apparence banale dans la culture moderne. Richement illustré, cet ouvrage renouvelle notre regard sur un objet patrimonial toujours séduisant, et à portée de main.

DOSSIER I Le zoom Entretiens avec Alain Levent et Ricardo Aronovich S'approprier le zoom Nous avons choisi de rencontrer deux directeurs de la photographie, Alain Levent et Ricardo Aronovich, témoignant des débuts du zoom et de leurs réactions à celui-ci. le cadre, se sentant à l'aise derrière la caméra. li a réalisé Le Bar de la Fourche (1972) et plusieurs films pour la télévision. Né en 1930 à Buenos Aires, figure phare du nuevo cine argentin, Ricardo Aronovich commence sa carrière comme photographe. Dès le milieu des années 50, il devient directeur de la photographie pour des courts puis longs métrages de jeunes réalisateurs argentins comme Simon Feldman ou Rodolfo Kuhn. On le rattache également au Cinema novo brésilien puisqu'il devient, en 1963, le collaborateur fidèle de Ruy Guerra. Il s'installe en France en 1969 et, depuis, collabore avec des cinéastes aussi différents que Louis Malle, Alain Resnais, Ettore Scola, Costa-Gavras, Andrzej Zulawski ou Raoul Ruiz. Il a à son actif une longue expérience d'enseignement, tant en France qu'à l'étranger, et il a publié en 2003 un livre consacré à la pratique de l'éclairage, Exposer une histoire : la photographie cinématographique. Le premier, né en 1934, est le fils du chef opérateur Pierre Levent. Au début des années 50, il assiste son père sur plusieurs films avant de rencontrer Henri Decae qui le prend sous son aile et l'engage comme assistant. A son côté, il pénètre l'univers de la Nouvelle Vague, travaillant sur les premiers films de Claude Chabrol, François Truffaut. .. En 1961, il obtient son premier poste de cadreur sur Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda. Dès lors, il multiplie les tournages de films produits par Georges de Beauregard et, après avoir cadré sept ou huit films, devient directeur

The best way to support writers is to feed them new ideas theconversation.com /the-best-way-to-support-writers-is-to-feed-them-new-ideas-78594 Books and writing seem to be as popular as ever, but writers are having a hard time making a living from their work. While writers may have always struggled, a number of recent ideas have been put forward suggesting ways to help them out. Writing in Meanjin, Frank Moorhouse proposed, among other measures, renewable ten-year "national contracts" for mid-to-late career writers. And in the Sydney Review of Books, Ben Eltham describes an initiative that he is working on that would aim to provide literary fellowships for fixed periods of three to four years. Both writers make the valid point that, as fewer successful writers are able to sustain themselves via book sales and royalties, the role of public support becomes more important. They both argue for the need to radically expand the range of fellowships available to writers. While more secure fellowships are certainly welcome ideas, there are other ways to support writing that address the current economics. So in the spirit of keeping the conversation going, here are a few thoughts.

La collection Christian Delord) J'introduirai mon intervention en précisant d'abord les raisons pour lesquelles il m'a semblé pertinent d'interroger la notion de pratique de l'ordinaire à partir de la collection d'images de peu, en l'occurrence ici, la collection de cartes postales. Pratique de l'ordinaire, et non « pratique ordinaire » en ce sens où la production d'image (toute la production des images) témoigne de la mise en forme d'un drame en acte, d'un lieu habité par « quelque chose », un événement. Événement proche ou lointain traduit au niveau du spectateur-regardeur comme sentiment du monde, sensation d'avec le monde, qui affirme une relation sensible de présence à soi possible à travers le regard commun. La production d'image est donc à distinguer de la production des images qui en opérant une échelle de valeurs hiérarchise l'image en image de grande valeur ou en image de peu de valeur. L'expression « image de peu » est donc à entendre ici au sens d'une image de peu de valeur qui vise à produire un point de vue familier sur le monde, à montrer des événements qui accompagnent la répétition du quotidien. Cette image ordinaire s'oppose à l'image de grande valeur, qui veut se distinguer à tout prix du quotidien en se présentant à ses publics en tant qu'image extra-ordinaire à travers les « grandes » collections publiques ou privées d'images d'art. Dans un premier temps, j'aborderai brièvement l'histoire de la carte postale de vue, d'abord en tant qu'objet pluriel qui peut se définir à la fois comme : un objet imprimé illustré, un objet postal de correspondance, un objet touristique. Je montrerai aussi comment l'image de peu de carte postale en tant qu'objet anthropologique et esthétique constitue une médiation paysagère qui manifeste le souci moderne de soi en développant notamment le sentiment de l'appartenir, mais aussi une médiation historique qui participe à l'invention de l'imaginaire paysager et à l'écriture de l'histoire de la société moderne (industrielle puis hyperindustrielle). Dans un second temps, je m'attacherai à analyser une pratique de l'ordinaire, la collection d'image de peu à travers l'exemple d'un collectionneur de cartes postale Mr Christian Delord, en montrant comment par le jeu du classement des images, le collectionneur s'attache à inventer un territoire sensible où prend corps par l'image un appartenir. Enfin, dans un troisième temps, plus théorique, j'essaierai de préciser

associe différents objets, qu'il assemble de sorte à former des mots ou des phrases, des phrases visuelles. La poésie se fait visuelle et nous pouvons toucher les mots. Comment peut-on toucher les mots ? Remplacer les mots par des clous, vis, planches, boites, carton. Et demandons-nous : Comment Robert Filliou faisait-il pour faire parler les objets ?

In the preface to Leaves of Grass Walt Whitman said, "The poets of the kosmos advance through all interpositions and coverings and turmoils and stratagems to first principles. They are of use--they dissolve poverty from its need, and riches from its conceit." My poetry aims to exist in Whitman's `kosmos' and in doing so advance through the turmoil and the strategies of certainty to something resembling principles. Politics is a common theme; it is not in an attempt to write political poetry, but an attempt to not leave anything out. Other themes throughout this manuscript include death, music, wanting, having, not-having, science, space, comedy, sex and the dreary light of zoo. My poetry has been heavily influenced by the poets Weldon Kees, Frank O'Hara, William Blake, Larry Levis, Allen Ginsberg and John Ashberry (to name a few) because these poets wrote poetry that hoped to whole everything, incorporating and impugning all the culture they could into their po...