Je remercie en tout premier lieu Nancy Midol, ma directrice de recherche pour la manière dont elle m'a accompagné tout au long de ce travail. Telle une sage-femme, elle m'a permis d'accoucher de moi-même. Je souhaite exprimer ma gratitude...
moreJe remercie en tout premier lieu Nancy Midol, ma directrice de recherche pour la manière dont elle m'a accompagné tout au long de ce travail. Telle une sage-femme, elle m'a permis d'accoucher de moi-même. Je souhaite exprimer ma gratitude envers Jacky Guion pour son accueil chaleureux et ses encouragements lors de mes séjours à Nice. Je tiens également à remercier les laboratoires LASMIC et LAPCOS ainsi que l'Ecole Doctorale et Asure Formation qui m'ont intégré malgré mon éloignement géographique et mon parcours atypique. Mes remerciements vont en outre à Baudouin Decharneux, Ghislain Carlier, Ana Maria Peçanha et Annie Semal-Lebleu qui m'ont ouvert la voie et aux membres du CEAQ (Centre d'Etudes sur l'Actuel et le Quotidien) qui m'ont accepté dans leur tribu. Merci de tout coeur à Georgette Methens-Renard, mon âme soeur, qui me soutient depuis quelques décennies dans mes choix particuliers et qui a tout mis en oeuvre pour que je conserve mon enthousiasme tout au long de cette recherche. J'ai une dette appréciable à l'endroit de Nicole Voisin et de Michèle Orszagh pour leurs relectures attentives de même qu'à l'égard d'Anne-Marie Corbisier et de Vincent Urbain pour le soin apporté dans la mise en forme. Franca Bellarsi a bien saisi et rendu dans la traduction anglaise du résumé l'esprit de cette recherche. Qu'elle en soit ici remerciée. Enin j'ai une reconnaissance toute particulière envers tous les créatifs, qui malgré des agendas chargés, ont consacré du temps pour se livrer lors des entretiens. Je suis marqué à jamais par toutes ces rencontres humaines exceptionnelles. Midol me gagna. En parlant, j'étais conscient d'être à la fois acteur et observateur de la situation. Tout à coup, quelque chose brisa cette continuité. Nancy Midol sembla avoir une vision, un lash : « Et si ... ». Ce que je venais de dire avait résonné en elle. Le temps s'était contracté et dilaté à la fois, il s'était arrêté. Tout mon être vivait et ressentait l'importance du moment. Tous mes sens étaient en éveil, les moindres détails se gravaient dans ma mémoire. J'avais l'impression d'entrer dans une sorte d'irréalité hyper réelle. Nous n'étions plus à l'étranger et pas encore chez nous. Nous étions dans le présent et déjà projetés dans l'avenir. L'espace de notre relation prenait forme. Nous étions bien dans l'entre-deux. Il m'a fallu quelques semaines pour commencer à digérer l'événement, quelques mois pour en saisir la portée, plusieurs années pour donner vie et forme à cette fulgurance issue de l'un de ces moments magiques qui donnent sens à la vie. A l'origine, je souhaitais faire une recherche en rapport avec le taijiquan puisqu'à une certaine période de ma vie, j'ai effectué nombre de voyages d'étude en Chine. Ce qui s'est imposé avec force et évidence en cette in d'après-midi à Nice m'emmenait sur les sentiers de l'agir créatif. Après avoir accepté non sans dificulté de changer de voie, je réalisais que cette nouvelle voie m'emmenait au coeur du fonctionnement des choses. Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été interpellé par la facilité et l'économie avec lesquels agit toute personne expérimentée dans son domaine. J'ai toujours voulu comprendre les raisons de cette eficience. Avec du recul, je pense que c'est la raison majeure qui m'a amené à poursuivre dans la voie du taijiquan. Cette recherche se révèle alors un moyen non pas de décortiquer des aspects périphériques de la « boxe du grand ultime » 1 mais bien d'en pénétrer le coeur. 1. Traduction du mot taijiquan.