Music-ripping: des pratiques qui provoquent la musicologie

Research into practice, Ministère de l’Éducation de l’Ontario, 2009

2011

Travail achevé dans sa première version le 15 mai 2010, révisé le 20 janvier 2011 Résumé Nous observons depuis plusieurs années l'apparition de singuliers systèmes homme-machine se positionnant dans le champ de la créativité musicale sans invoquer les catégories de la musicologie. Ce mouvement s'inscrit dans le champ plus large de la montée des représentations liées au multimédia au détriment de celles appartenant à la « graphosphère ». L'organologie traditionnelle est y mise à mal. Nous proposons deux modèles robustes, d'une part de la musicologie traditionnelle et d'autre part des systèmes singuliers « a-musicologiques ». Nous montrons la difficulté à établir des correspondances entre eux. Mots clés Systèmes homme-machine, manipulation, écoute, organologie, algorithme, réseaux de connaissances, raison computationnelle L'émergence de pratiques musicales a-musicologiques

Where is the Architecture and the Meaning of musical work?

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris Descartes, 2022

La facture revivaliste et actuelle de l'accordéon diatonique et ses enjeux : un exemple aux antipodes du retour aux sources organologiques Raffaele Pinelli Avant-propos L orsque le musée du Palais Lascaris accueille la journée d'étude « Restitutions et patrimonialisation musicales, (re)lire les sources de la musicologie » coorganisée avec le professeur Luc Charles-Dominique et Raffaele Pinelli, doctorant, de l'Université Côte d'Azur, il répond au plus près à sa mission de « musée de France » : conserver, donner accès et développer les connaissances pour servir l'intérêt général. Cette rencontre du 15 novembre 2018 est en effet l'une des meilleures expressions de la relation établie dans cet état d'esprit entre le Palais Lascaris, musée de la ville de Nice spécialisé depuis vingt ans dans les instruments de musique anciens, et la section Musique du Département des Arts de l'UCA. Le Palais Lascaris conserve en effet depuis 2001 une collection d'instruments de musique anciens provenant principalement du legs d'Antoine Gautier fait à la ville de Nice en 1904, précédemment exposée ou conservée au Musée des beaux-arts et au Musée Masséna. Ces instruments précieux et rares constituent de remarquables sujets d'études musicologiques, organologiques, historiques… Le thème de la journée d'études rend compte, comme la qualité des intervenants, des diverses préoccupations et quêtes des chercheurs et professionnels de musées dans ce domaine. L'écrin du Palais Lascaris ajoute à l'exception de la rencontre. Le musée est abrité dans un palais baroque du XVII e siècle, l'ancienne demeure des Lascaris Vintimille, la famille la plus aristocratique du Comté de Nice, comtes de Tende, seigneurs de Castellar. La demeure a été édifiée par la volonté et les moyens financiers de Jean-Paul Lascaris, Grand maître de l'Ordre de Malte qui, n'ayant pas d'enfant, confia à son neveu Jean-Baptiste le soin d'en entreprendre la construction et d'y installer la famille. Plusieurs générations y ont vécu avec faste avant de connaître le déclin, à partir de la seconde moitié du XVIII e siècle. Après le départ du dernier occupant, le bâtiment fut confisqué comme bien d'émigré ; il devint un immeuble de rapport en 1802 et subit d'importantes dégradations. Racheté par la ville en 1942, classé monument historique le 15 février 1946, il a bénéficié à partir de 1963 d'une importante restauration et a été ouvert au public en tant que musée en 1970. Depuis 2018, nos échanges avec l'Université se sont poursuivis jusqu'à permettre qu'en 2019, une convention de partenariat entre la ville de Nice et l'UCA présentée au Conseil municipal du 17 octobre 2019 vienne sceller nos ententes ; la convention donne un cadre aux professionnels du musée et aux chercheurs de l'Université pour conduire leurs travaux autour de la collection instrumentale du Palais Lascaris : recherches, études, publications. Je salue ici chaleureusement le professeur Luc Charles-Dominique pour son attention permanente aux projets du Palais Lascaris, pour sa disponibilité et ses précieux conseils, ils ont conduit à plusieurs réalisations, l'accueil de conférences, des contributions à nos expositions temporaires et à leurs catalogues, à l'organisation de cette journée d'études avec la collaboration active et indispensable de Raffaele Pinelli. Cette rencontre a réuni à l'étage d'apparat du Palais Lascaris les plus éminents musicologues européens ; je leur suis à mon tour infiniment reconnaissante de nous avoir honorés de leur présence et de nous avoir éclairés de leurs connaissances.

Cette communication s'inscrit dans le cadre d'une thèse de doctorat en communication sur l'écoute musicale mobile. Par ces termes, je considère mon objet de recherche comme l'écoute individuelle de musique à l'aide d'un appareil technique portable et d'écouteurs ou d'un casque. Je ne m'intéresse donc pas à l'écoute collective qui peut se faire avec un lecteur mp3 ou un téléphone, par exemple.