Déconstructivisme en architecture, par Hugues HENRI

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LE SUBLIME DE DEUX DISCIPLINES, 2021

Cet article présente une étude sur le sublime des deux disciplines, architecture et ingénierie. La dualité architecture et ingénierie trouve son origine dans l'éclatement de la figure de l'artiste de la renaissance et la division du travail transformée en lutte d'influence chronique. Architectes et ingénieurs peuvent faire valoir une solution de rapprochement et de sublimité de ces deux disciplines par la forme d'activité collective, la complémentarité. Pour démontrer cette sublimité, le choix est porté sur la méthode historique basée sur la littérature sur le sujet pour identifier les concepts du sublime comme la promotion, le prestige et la grandeur…etc. Tout d'abord, un aperçu sur le monothéisme de l'univers et sa relation avec le monde fabriqué par l'architecture et l'ingénierie. Puis, une démarche pragmatique et inventive entre l'homme de l'art et l'homme de technique est nécessaire pour la conjugaison de leur talent sous l'interaction des deux disciplines par leur compétitivité qui tend vers une posture d'originalité, de formes et de structures. Comme résultat, un intérêt particulier est orienté à la complémentarité comme activité collective de symbiose et de sublimité de ces deux disciplines par l'échange et la compétitivité entre art et technique.

Re-Vue Malaquais n°4 Héroïsmes en architecture, 2017

Can Onaner L'héroïsme en architecture, entre réalisme et formalisme Deux tendances doctrinales méritent la qualification d'« héroïque » dans le champ actuel de la théorie et de la pratique architecturale. Pour simplifier, nommons les « architecture autonome » et « activisme architectural ». Plusieurs auteurs caractérisent ces deux tendances. Parmi eux, l'architecte théoricien Pier Vittorio Aureli est sans hésitation le représentant principal de l'« architecture autonome », quand l'« architecture activiste », plus impersonnelle, prend des visages multiples -en cela cohérente avec son a priori collectiviste et interdisciplinaire. Citons toutefois le très médiatique Alejandro Aravena, les travaux de l'architecte et chercheur Jeremy Till autour de la notion de participation, mais aussi les actions d'architectes et d'urbanistes dans et autour de mouvements sociaux comme Occupy. Ce qui permet de qualifier ces deux tendances d'héroïques, c'est le rôle émancipateur qu'elles octroient à l'architecture et à l'architecte. Pour elles, le projet architectural en tant que pratique ancrée dans le réel, l'architecture comme discipline culturelle réfléchissant la société et l'architecte en tant que personnalité publique engagée sont enclins à agir sur la société afin de la sauver des « péchés » du capitalisme. Quelle est la légitimité de ce rôle rédempteur autoproclamé de l'architecte ? Dans quelle mesure et selon quelles modalités l'architecture peut-elle agir sur la société de manière émancipatrice ? Quelles sont les formes d'émancipation de l'architecture ? S'agit-il d'émancipation intellectuelle, esthétique, sociale ou économique ? Qui et quoi s'agit-il au juste d'émanciper ? Nous formulons l'hypothèse que l'étude de ces deux tendances -idéaliste-formaliste et pragmatiste-réaliste -éclairera ces questions. En comparant leurs dimensions discursive, représentationnelle et pratique, nous interrogerons l'efficacité de leur idéal d'émancipation et repérerons leurs contours et contenus, leurs points de convergence ou de rupture, donc leur éventuelle complémentarité. Nous aborderons d'abord les notions de formalisme et de réalisme. Synonymes pour nous d'idéalisme et de pragmatisme, elles apparaitront comme les deux champs doctrinaux vis-à-vis desquels toute architecture se voulant politique devra se positionner. Nous chercherons ensuite à montrer que la visée émancipatrice de l'architecture ne se pense qu'à travers un dialogue entre une émancipation esthético-psychologique de l'individu (dont serait porteur le formalisme) et une émancipation socioéconomique du collectif (qui relèverait du réalisme). Une dernière partie ramènera cette dialectique à un dialogue entre l'abstraction inorganique de la forme architecturale et la matérialité corporelle de la foule révoltée. Nous proposerons alors une définition de ce qui constitue selon nous l'héroïsme ultime de l'architecture : le projet d'une architecture absolue rencontrant l'énergie d'une foule qu'il saura incarner par ses formes exsangues. 2 ! Formalisme et Réalisme Les concepts d'autonomie et d'architecture absolue, développés dans les deux livres d'Aureli 1 , les projets qui en tirent des images sans matérialité construite, les codes de représentation développés dans les écoles d'architecture, dans des revues comme San Rocco 2 , des groupements d'architectes comme Office (Belgique) et Baukuh (Italie) : autant de figures d'une tendance idéologique et esthétique repérable en tant que telle. Pourtant, le coeur théorique de cette dernière reste imprécismis à part, peut-être, dans les écrits d'Aureli -et rend difficile sa qualification comme « doctrine », sauf à révéler une rhétorique graphique et discursive qui lui vaut le qualificatif péjoratif de « formaliste ». En face, la figure de l'architecte engagé d'un Alejandro Aravena, les notions de participation et d'architecture vernaculaire conceptualisées par Till et les principes de gouvernance de l'espace public mis en question par les mouvements Occupy cherchent à réinscrire le projet dans des problématiques économiques et sociales liées aux modes de production, de réception et d'usage de l'architecture. C'est en confrontant le regard de ceux qui pensent, produisent et gouvernent la ville à celui de ceux qui l'habitent et l'utilisent au quotidien qu'il faut questionner l'architecture. Il en ressort alors, à l'opposé de l'accusation de formalisme dont fait l'objet la première tendance, une auto-qualification, positive, de « réaliste ». Ces deux qualificatifs, tout en ayant un lien quasi naturel avec les rhétoriques propres aux deux tendances et participant de leurs formes héroïques, méritent d'être discutées. Une brève analyse herméneutique de l'utilisation conflictuelle de ces notions dans l'histoire de l'architecture nous permettra de dégager leurs intentions. Dans ce cadre, les notions de réalisme et de formalisme ont été utilisées moins pour définir une méthode ou un mouvement spécifique que pour construire des outils pour juger ces mouvements dans leur rapport à la société. Si l'on suit Bernard Huet dans l'article « Formalisme -Réalisme 3 », le réalisme gagne en architecture une importance avec la révolution sociale et esthétique russe du début du XXe siècle, au sein des avant-gardes internationales. Il prend une nouvelle signification avec le « réalisme socialiste » soviétique sous Staline (perdant alors de son attractivité à l'Occident) et revient sur le devant de la scène dans l'Italie des années 1960, notamment dans les champs du cinéma et de l'architecture avec le néo-réalisme. Huet cite la définition du réalisme par le Petit Dictionnaire d'esthétique russe : « Procédé artistique dont l'essence consiste à refléter de manière véridique et historiquement concrète la réalité prise dans son développement révolutionnaire. 4 ». Huet conclut à la multiplicité d'architectures réalistes comme à la pluralité des réalités à refléter, des activités d'un Maurice Culot à

L'idée de modernité dans l'architecture nord-américaine, du XVIe au XXIe siècle par Hugues HENRI I-Les sociétés précolombiennes et leurs architectures. Cahokia et sa civilisation précolombienne mississippienne Cahokia est le plus important site urbain archéologique des USA. Puis les architectures coloniales se sont succédées et se sont mélangées en fonction des divers peuplements d’origines diverses: espagnoles, anglaises, hollandaises et françaises jusqu’à l’indépendance qui verra émerger un style néogrec illustrant et le nouveau régime républicain et l’influence des lumières. L’âge du toc va durer jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’incendie de Chicago va permettre à la modernité spécifiquement américaine d’apparaître avec les 1ers gratte-ciels. Frank Lloyd Wright invente l’architecture organique au début du XXe siècle. Après la 2e guerre mondiale d’Amérique devient leader du Style international. La réaction contre ce style émerge vers 1970 sous le nom de post modernité qui est une anti-modernité. Vers 1980 / a 1990, le deconstructivisme se développe en cherchant à refonder et renouveler l’architecture.

Critique d’art

Éditeur Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d'art Référence électronique Pierre Chabard, « Henri-Pierre Jeudy, L'imaginaire des architectes », Critique d'art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2014, consulté le 22 septembre 2020. URL : http:// journals.openedition.org/critiquedart/8045 ;

Les dérives passées, notamment autour du chantier du réacteur EPR de Flamanville, instillent le doute sur la capacité du secteur à construire les nouveaux réacteurs annoncés jeudi par le président de la République. Quand le premier ministre Pierre Messmer a lancé le programme électronucléaire, en mars 1974, peu après le premier choc pétrolier, la France partait d’une feuille presque blanche. Elle avait renoncé à sa filière « graphite-gaz » après l’accident à la centrale de Saint Laurent (accident majeur minoré en incident mineur) au profit de la technologie américaine des réacteurs à eau pressurisée et débutait juste la construction de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Entre 1977 et 2000, EDF mettra 58 réacteurs en service, à raison de quatre « tranches » certaines années, pour un coût estimé par la Cour des comptes à 96 milliards d’euros. La filière traîne désormais un passif. EDF n’a lancé qu’un réacteur de troisième génération, en 2007, l’EPR de Flamanville (Manche), qui a accumulé retards, malfaçons et surcoûts faramineux pour atteindre 19 milliards d’euros (coût du capital inclus). De nombreuses pièces critiques du réacteur et des soudures se sont révélées défectueuses. Le couvercle du réacteur défecteux car l’acier est trop carboné n’a été installé que provisoirement à condition dictée par l’ASN de le remplacer dans les deux ans à venir après le démarrage de l’EPR. Sur le parc en exploitation, des problèmes sont apparus sur les générateurs de vapeur et, en 2016, des manipulations sur les dossiers de pièces forgées par Areva NP (rebaptisé Framatome en 2018) dans ses usines de Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et Jeumont (Nord). Les quatre plus gros et récents réacteurs de Chooz (Ardennes) et de Civeaux (Vienne) sont à l’arrêt prolongé pour corrosion des circuits d’injection d’eau borée. La filière n’a plus de droit à l’erreur. La rigueur de l’ASN, plus exigeante que bien d’autres autorités de sûreté dans le monde, est « une force » qui le rend « confiant », notamment à l’exportation, a confié M. Macron aux salariés de Belfort. Au-delà, ce sont les plus de 200 000 employés de la filière, la plus importante après l’aéronautique, l’automobile et l’agroalimentaire, qui attendaient ce programme depuis des années. Quoiqu’il en soit, le problème du coût et du financement de ces 16 EPR 2 demeure, car l’incertitude demeure quant au désendettement massif d’EDF, à son avenir et au financement européen du nucléaire français auquel s’opposent plusieurs gouvernements européens.

Christian Delacroix, François Dosse, Nicolas Offenstadt, Patrick Garcia, Historiographies, I & II. Concept et débats, Paris, « Folio histoire » Gallimard, vol. 2 p. 705-710., 2010

Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, 2019

Les Cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère 4 | 2019 Héritages théoriques Statuts épistémologique et axiologique de la « théorie » architecturale. Pour une définition normative de la théorie en architecture.

2020

Au moment où les historiens de l'art réhabilitent l’architecture de la fin du Moyen Âge, nous avons souhaité rééditer l’ouvrage pionnier consacré par Roland Sanfaçon en 1971 à L’Architecture flamboyante en France. Notre motivation se fonde sur l’appel encore incontournable à son contenu, sur l’absence d’une synthèse française équivalente et, enfin, sur la nécessité de faire de cet ouvrage un objet de réflexion historiographique et épistémologique. Plusieurs auteurs se sont ainsi réunis autour de cette réédition pour évaluer leur dette envers la réflexion prodromique engagée par l’historien québécois sur l’architecture des XVe et XVIe siècles. Tout en interrogeant la problématique élaborée par l’auteur en son temps, forts d’un nouvel « outillage mental », ils écrivent les premières lignes d’une réflexion critique sur une architecture encore méconnue.

Plus généralement, la projection orthogonale d'un solide se construit en recherchant la projection de ses points caractéristiques.