Bridging Cultures, Building Legacies Through Arabic. A Festschrift for George Grigore, edited by Gabriel Bițună, Ovidiu Pietrareănu et Laura Sitaru, Part II, p. 351-372, Bucharest University Press, 2025
As a linguist, our colleague George Grigore took a keen interest in Anatolia and, as a translator... more As a linguist, our colleague George Grigore took a keen interest in Anatolia and, as a translator, translated several philosophical works, among others. This is why, to pay tribute to him, we offer here the analysis and commentary of a medieval text from his chosen land, the region of Mardin, which for a long time was a zone of both linguistic and religious contact. The text in question is part of the sixth of seven conversations (Maǧālis) that the Nestorian bishop of Nisibis, Elias (975–1046), had in 417/1026 with the vizier Abū l-Qāsim al-Ḥusayn ibn ʿAlı̄ l-Maġribı̄ (d. 418/1027) and devoted to a comparison of Arabic and Syriac grammars. Several authors have gone before us on this text. But all have studied it within the classical framework of Islamic-Christian controversies. On the other hand, we will be making a strictly linguistic analysis of it, showing that Elias of Nisibis, thanks to his Syriac-Arabic bilingualism, but also to a reflection nourished by logic, not only deconstructs, to a large extent, the myth of a relevant case inflection in Classical Arabic, but also outlines a typology of the means of distinguishing between equivocal structures both orally (intonation and pause) and in writing (punctuation).
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d’un ouvrage, ’ayyuhā al-walad de Ġazālī (m. 505/1111), choisi
pour deux raisons : par le genre littéraire dont il relève, celui
du « conseil » (nasīḥa), il cite fréquemment Coran et hadith, qui
relèvent de l’arabe préclassique ; par sa place dans la chronologie,
il annonce bien des évolutions que l’on attribue ordinairement
à l’arabe moderne. Il permet ainsi de réintroduire une dose de
diachronie dans la description de l’arabe dit « classique ». En
second lieu, il croise la grammaire arabe traditionnelle et la
linguistique moderne. De la première, il reprend les dimensions
distributionnelle et transformationnelle, mais néglige la
dimension flexionnelle, souvent présentée comme centrale.
L’emprunt le plus important à la seconde est celui des concepts
de phrase liée, phrase segmentée et phrases coordonnées, dus au
linguiste suisse Charles Bally. C’est ce croisement qui explique
la division de l’ouvrage en trois parties : les phrases simples,
qui peuvent être liées (phrase verbale) ou segmentées (phrase
nominale et phrase existentielle) ; les phrases complexes, où une
phrase est toujours imbriquée dans une autre, mais qui sont liées,
si l’imbrication se fait directement ou au moyen d’un opérateur,
ou segmentées, si elle se fait au moyen d’une anaphore (ou
par coréférence) ; les complexes de phrases qui désignent tout
ensemble de deux phrases dans la relation sémantique de thème
à propos et qui sont toujours ou segmentés ou coordonnés.
La grille ombrée qui orne la couverture n'est pas à lire comme la plate métaphore d'une "grille de contrôle du sens" qui trierait, avant leur énonciation, l'expression des locuteurs. Elle se donne à voir plutôt, comme frontière fragile retenant avec peine l'excès de sens que véhicule toute parole énoncée qui échappe, quoi qu'on fasse, à tout contrôle du sens.
Diverses disciplines (Sociologie, philosophie, linguistique, littérature générale et comparé, histoire...) ont répondu à cet appel à une réflexion commune sur ces "tours, détours et retours du sens dans les sciences humaines d'aujourd'hui". Les douze contributions qui composent le volume tentent de répondre à la question du sens dans leur discipline respective et cherchent à reposer, peut-être dans des termes nouveaux (mais est-ce bien sûr ?), le problème classiquement posé par l'herméneutique : traduire ou interpréter.
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