Book by Carl Magnusson
Carl Magnusson examines eighteenth-century ornament carvers and their trade within the hierarchy ... more Carl Magnusson examines eighteenth-century ornament carvers and their trade within the hierarchy of their time, ambiguously situated as they were between the mechanical and liberal arts. Through his study of Jean Jaquet, he explores a wide-ranging field of work, in which actors come to Geneva from various parts of Europe. The wealth of documentary sources shed light on a complex, but still largely uncharted territory, which has too often been systematically separated from the Fine Arts. By emphasizing the luxury of stately homes, this book also undermines the widespread but false notion according to which Calvin’s austerity made Geneva into an artistic desert.
Edited Books by Carl Magnusson
Dans les arts visuels de la période moderne, décor et architecture ne sont pas appréhendés séparé... more Dans les arts visuels de la période moderne, décor et architecture ne sont pas appréhendés séparément mais se complètent, voire se recoupent. L'ambition de ce recueil consiste, par des études inédites, à interroger les liens qu'entretiennent ces deux champs dans l'Europe des XVIe , XVIIe et XVIIIe siècles. La perspective adoptée est large : les contributions abordent tant les productions princières que privées ou ecclésiastiques, dans de nombreuses zones géographiques. La variété des approches méthodologiques et l'abondance des sources historiques permettent de mieux cerner les rapports entre théories et pratiques, hors de tout système prédéfini, et d'explorer les prérogatives des nombreux acteurs impliqués dans l'élaboration et la conduite d'un chantier.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, émergent des discours sur l’art destinés à une longue po... more Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, émergent des discours sur l’art destinés à une longue postérité. Alors que les traités en France depuis le siècle précédent avaient été élaborés autour de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture, et reposaient essentiellement sur l’expérience des oeuvres et la mise en évidence des qualités et défauts de celles-ci, afin de faciliter la pratique de l’art par la découverte de ses règles internes, de nouveaux acteurs interviennent, pour lesquels le mode d’élaboration des oeuvres n’est plus l’enjeu central. Les philosophes s’interrogent sur la validité du jugement esthétique ; les critiques d’art sur l’effet produit par les œuvres ; les historiens sur les causes du progrès et du déclin de l’art à travers les siècles.
Les discours se multiplient, se nourrissent mutuellement, s’entremêlent. On discute des origines de l’art, de ses finalités, des moyens de le faire progresser… Les débats qui s’engagèrent et les systèmes explicatifs qui furent utilisés, pour la plupart, ne sont plus les nôtres, mais ils ont ouvert la voie, pour le meilleur et pour le pire, à la multiplicité des approches encore aujourd’hui usitées et qui font de l’art un objet de préoccupations largement partagées par les chercheurs et le public. Les actes de ce colloque témoignent du foisonnement intellectuel qui caractérise le siècle de l’abbé Du Bos, de Diderot et de Winckelmann.
Collection d’histoire de l’art n° 15 – Actes du colloque co-organisé par l’Académie de France à Rome – Villa Médicis et la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne, avec le partenariat du Centre allemand d’histoire de l’art de Paris et l’Institut Suisse de Rome.
Thematic issue of a journal by Carl Magnusson
Zeitschrift für Kunstgeschichte, 2017
Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l... more Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l’historiographie, en particulier au sein de ce
qu’il est convenu d’appeler l’histoire des styles.
De ce fait, il structure et détermine, par les frontières
et les corpus qu’il établit, notre appréhension
de l’art du XVIIIe siècle, mais également le
regard que nous portons sur les soi-disant revivals
du phénomène aux XIXe, XXe et XXIe siècles.
L’objectif des articles publiés dans ce cahier est
d’interroger les fondements des discours élaborés
autour de la notion de rococo, en d’autres
termes de développer sur celle-ci une réflexion
épistémologique.
Articles by Carl Magnusson

Parmi les termes qui structurent le discours architectural de la période moderne, « décoration » ... more Parmi les termes qui structurent le discours architectural de la période moderne, « décoration » et « ornement » forment un couple dont l'importance a été lar-gement sous-estimée dans l'historiographie. Occupant une place centrale dans l'économie des traités, aux côtés de synonymes ou termes proches comme « beauté », « embellissement » et « enrichissement », ce couple participe de la définition même de l'architecture. Souvent associé à la notion d'« ordres », elle-même cruciale, il infuse tous les débats portant sur l'art de bâtir noblement. En dépit de cette position privilégiée, le vaste champ lexical formé par l'ensemble de ces termes se révèle traversé d'incertitudes, voire de contradictions. Ses failles et apories en font un colosse aux pieds d'argile. Du fait de la vulnérabilité de l'édifice sémantique échafaudé, les notions qui le composent ont été faciles à instrumentaliser, ce dont témoignent, entre autres, les diatribes formulées à leur encontre par de puissants détracteurs au XX e siècle, parmi lesquels Adolf Loos (1870-1933) et Le Corbusier (1887-1965) figurent en première ligne. Je me propose de rendre compte de la position ambiguë de ce champ lexical à la période moderne. Il s'agit de dégager à la fois les continuités et les ruptures qui caractérisent le discours architectural de cette époque. L'approche adoptée est donc macroscopique.

Décor et architecture appartiennent à la catégorie des notions diffuses, incessamment débattues, ... more Décor et architecture appartiennent à la catégorie des notions diffuses, incessamment débattues, réévaluées et reformulées. Les rapports que ces champs entretiennent l’un avec l’autre, souvent conflictuels, échappent à toute définition simple. Notre ambition consiste à interroger la manière dont ces relations ont été pensées et éprouvées dans l’Europe des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, à une période où les discours et les formes élaborés en Italie au XVe siècle sont largement diffusés et s’enrichissent d’interprétations nouvelles. Comment ces rapports contribuent-ils à définir respectivement décor et architecture ? Comment décor et architecture, au travers de ce qui à la fois les relie et les sépare, les unit et les disloque, se renforcent ou se fragilisent-ils mutuellement ? En d’autres termes, pour reprendre un concept de la philosophie derridienne, comment approcher l’espacement qui les travaille ? Afin de bien asseoir notre projet, il convient d’examiner les fondements théoriques de ce système fluctuant et erratique, mais aussi de comprendre comment l’histoire de l’art l’appréhende et l’instrumentalise, ou l’ignore.
Les appartements de l’immeuble occupé par le Cercle littéraire de Lausanne ont subi de nombreux r... more Les appartements de l’immeuble occupé par le Cercle littéraire de Lausanne ont subi de nombreux remaniements au cours des deux derniers siècles. Les archives en témoignent largement. Parmi les pièces du premier étage, seul le salon de conversation, ouvrant par deux baies sur la place Saint-François, semble conserver son volume initial et une grande partie de son décor ancien. En dépit de cette apparente fixité, les différentes parties de cette pièce suscitent de nombreuses questions et interrogent également les limites des méthodes traditionnelles de l’histoire de l’art, tant pour ce qui est de l’analyse formelle que de la datation de l’ensemble.
In Rococo historiography, the first half of the eighteenth
century is generally described as the ... more In Rococo historiography, the first half of the eighteenth
century is generally described as the golden
age par excellence of decoration. The so-called major
arts are often considered to have played a lesser
role in its artistic development. The period is thus
systematically associated with artefacts produced
by artisans, hence belonging to a less dignified category
in the artistic hierarchy. In order to investigate
the ideological background of this assumption,
the article focuses on the debates on art which
emerged, mainly in France, in the 1740s. These
highly biased discourses, targeting the so-called
bad taste of contemporary French painting and interior
decoration, shaped a vision of the first half of
the eighteenth century of which many aspects were
later inherited by Rococo historiography, especially
in its relation to decoration.
Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l... more Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l’historiographie, en particulier au sein de ce
qu’il est convenu d’appeler l’histoire des styles.
De ce fait, il structure et détermine, par les frontières
et les corpus qu’il établit, notre appréhension
de l’art du XVIIIe siècle, mais également le
regard que nous portons sur les soi-disant revivals
du phénomène aux XIXe, XXe et XXIe siècles.
L’objectif des articles publiés dans ce cahier est
d’interroger les fondements des discours élaborés
autour de la notion de rococo, en d’autres
termes de développer sur celle-ci une réflexion
épistémologique.
« Lambris de bois et ornements sculptés. Enjeux techniques, financiers et formels. Genève (fin XVIIIe – début XIXe siècle) », in Petit précis patrimonial, Lausanne, 2008, p. 323-337 (Etudes lausannoises d’histoire de l’art, 7).
« Histoire d’un mobilier funéraire », in Destins de pierre : le patrimoine funéraire de la cathédrale de Lausanne, Lausanne, 2006, p. 57-66 (Cahiers d’archéologie romande, 104) (avec la collaboration de Claire Huguenin).
« Le calice de Belmont-sur-Lausanne. Un vase liturgique à la croisée d’influences artistiques européennes », Revue suisse d’art et d’archéologie, 62, 2005, p. 31-40.
Podcasts by Carl Magnusson

The historiography of eighteenth-century French art turns on the opposition between Rococo and Ne... more The historiography of eighteenth-century French art turns on the opposition between Rococo and Neo-classicism. This conceptual framework has arisen in a distorted interpretation of the critical discourses emerging around 1750 which, targeting the so-called bad taste of contemporary French painting and interior decoration, aimed at artistic regeneration. The writings of La Font de Saint-Yenne, the abbé Le Blanc, Cochin, Blondel and Diderot, but also those of Winckelmann, have been used to define categories that rely upon a specious dichotomy, setting superficiality against depth, whimsicality against rationality, and femininity against virility. A closer reading of these sources however reveals a much more complex and nuanced situation overall.
This talk highlights the impact of these historiographical misreadings on the status of objects produced during the second half of the eighteenth century. Most of them are regarded as not ‘pure’ enough, often as too pretty, exotic or even Rococo in character, to be affiliated with true Neo-classicism; hence they somehow fall outside the categories of both it and the Rococo.
Carl Magnusson is currently an Associate Lecturer and Research Fellow at The Courtauld Institute of Art. The author of Les sculpteurs d’ornement à Genève au XVIIIe siècle (2015), he is currently preparing a book devoted to the discourses on decoration in eighteenth-century France, in which he analyses how ornament came to be deprived of its dominant position within the artistic hierarchy of the time, and ultimately became a discarded category. After defending his Ph.D. dissertation in 2011, he was appointed lecturer at the University of Lausanne for four years, focussing his teaching on the decorative arts in conjunction with architecture.
Conference programs by Carl Magnusson

English version:
Despite the scepticism or irony which it provokes, the notion of the Rococo occ... more English version:
Despite the scepticism or irony which it provokes, the notion of the Rococo occupies a central position within the historiography of 18th-century art. It structures our understanding of this epoch and determines the way in which we see it. This symposium, planned as an answer to the stimulating research of the last twenty years on the Rococo, aims at an epistemological reflection on a protean notion which was progressively defined as a style during the 19th century.
This symposium therefore favours a critical approach to this notion, urging contributors to reconsider how it emerged, how it was formed and diffused. What were the first manifestations of the Rococo, on what preconceived ideas was it founded, and how did it become a formal and aesthetic canon? Which sources did it draw upon ? What ideas and categories have been used to structure it ? How were the boundaries of the Rococo established ? How has the context in which interpreters have written about the Rococo oriented the formulation of narratives during the 19th, 20th and 21st centuries ? How have the ideas upon which their work is founded inflected the production of imitations of 18th-century objects ? How have these revivals, in turn, acted upon our understanding of the Rococo?
Version française:
Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie qu’il suscite, occupe une place centrale dans l’historiographie. En tant que catégorie stylistique et critique, il structure notre appréhension de l’art du XVIIIe siècle et détermine le regard que l’on porte sur celui-ci. Ce colloque, conçu en écho aux stimulantes recherches de ces vingt dernières années sur le rococo, vise à développer une réflexion épistémologique sur une notion protéiforme.
La perspective privilégée pour ce colloque est celle, critique, de l’étude d’une notion devenue catégorie, le rococo, appelant à réfléchir sur son apparition, sa sédimentation, sa diffusion. Quelles sont les premières formulations de ce terme ? Sur quels présupposés se fonde-t-il ? Comment devient-il un canon formel et esthétique ? De quelles sources se nourrit-il ? En fonction de quels enjeux établit-on les frontières et les corpus du rococo ? Comment la situation d’énonciation des exégètes, aux XIXe, XXe et XXIe siècles, a-t-elle orienté la mise en récit de son histoire ? Comment les idées véhiculées dans leurs travaux agissent-elles sur la production tardive d’objets imitant le XVIIIe siècle ? Comment ces revivals agissent-ils en retour sur notre compréhension du rococo ?
Call for papers by Carl Magnusson

Le décor, à la période moderne, est considéré comme l'une des parties fondamentales de l'architec... more Le décor, à la période moderne, est considéré comme l'une des parties fondamentales de l'architecture. Grâce à lui, celle-ci se distingue de la simple maçonnerie et peut revendiquer une forme d'excellence. Dans une telle perspective, le décor est une condition essentielle à l'architecture et non pas un élément marginal. Ce statut privilégié n'empêche cependant pas les commentateurs de s'en méfier : ils craignent la prolifération incontrôlée de l'ornement, qu'ils jugent nuisible à l'architecture. Le présent colloque ambitionne d'interroger la manière dont les rapports entre décor et architecture ont été pensés et pratiqués dans l'Europe des XVII e et XVIII e siècles. Notre perception de ces liens est souvent informée par des approches téléologiques. Ainsi, les thèses radicales véhiculées par certains écrits au XX e siècle, renvoyant le décor à la périphérie de l'architecture, ont-elles agi à la manière de prismes déformants. L'histoire de l'art, pour sa part, a souvent séparé l'étude du décor de celle de l'architecture, instituant de fait une rupture entre ces deux champs, susceptible de biaiser notre compréhension de la production artistique à la période moderne et d'en réduire la portée. Les études de cas révèlent des différences notables dans les modalités de l'invention du décor d'un édifice à l'autre. Les prérogatives des architectes s'avèrent variables selon les circonstances et les contraintes auxquels ils sont soumis, certains étant fortement impliqués dans la conception du décor, tandis que d'autres en laissent le dessein aux artistes ou hommes de métiers. During the Early Modern Period, décor was considered to be one of the most fundamental elements of architecture. Thanks to décor, architecture could elevate itself beyond simple masonry and claim a superior status. Décor was thus defined as a necessary prerequisite for architecture, rather than a marginal component. However, despite its privileged status, many authors mistrusted it, fearing the harmful effect which an uncontrollable proliferation of ornament would surely have on architecture. This conference aims to question how the relations between décor and architecture were defined and implemented in Europe in the 17th and 18th centuries. Our perception of these relations has often been informed by teleological approaches: indeed, the radical ideas conveyed by certain 20th-century texts, which define décor as an unnecessary bi-product of architecture, have acted as a distorting prism. History of art, for its part, has often separated décor-related studies from architecture-related ones, suggesting a de facto rupture between these fields and potentially biasing our understanding of the artistic production of the Early Modern Period by reducing its scope. As various case studies have shown, the conditions to which the invention of a décor was subjected varied greatly from one building to another. The architects' prerogatives differed according to the circumstances and constraints imposed on them: while some were largely involved in the invention of the décor, others delegated its conception to artists or workmen.
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Book by Carl Magnusson
Edited Books by Carl Magnusson
Les discours se multiplient, se nourrissent mutuellement, s’entremêlent. On discute des origines de l’art, de ses finalités, des moyens de le faire progresser… Les débats qui s’engagèrent et les systèmes explicatifs qui furent utilisés, pour la plupart, ne sont plus les nôtres, mais ils ont ouvert la voie, pour le meilleur et pour le pire, à la multiplicité des approches encore aujourd’hui usitées et qui font de l’art un objet de préoccupations largement partagées par les chercheurs et le public. Les actes de ce colloque témoignent du foisonnement intellectuel qui caractérise le siècle de l’abbé Du Bos, de Diderot et de Winckelmann.
Collection d’histoire de l’art n° 15 – Actes du colloque co-organisé par l’Académie de France à Rome – Villa Médicis et la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne, avec le partenariat du Centre allemand d’histoire de l’art de Paris et l’Institut Suisse de Rome.
Thematic issue of a journal by Carl Magnusson
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l’historiographie, en particulier au sein de ce
qu’il est convenu d’appeler l’histoire des styles.
De ce fait, il structure et détermine, par les frontières
et les corpus qu’il établit, notre appréhension
de l’art du XVIIIe siècle, mais également le
regard que nous portons sur les soi-disant revivals
du phénomène aux XIXe, XXe et XXIe siècles.
L’objectif des articles publiés dans ce cahier est
d’interroger les fondements des discours élaborés
autour de la notion de rococo, en d’autres
termes de développer sur celle-ci une réflexion
épistémologique.
Articles by Carl Magnusson
century is generally described as the golden
age par excellence of decoration. The so-called major
arts are often considered to have played a lesser
role in its artistic development. The period is thus
systematically associated with artefacts produced
by artisans, hence belonging to a less dignified category
in the artistic hierarchy. In order to investigate
the ideological background of this assumption,
the article focuses on the debates on art which
emerged, mainly in France, in the 1740s. These
highly biased discourses, targeting the so-called
bad taste of contemporary French painting and interior
decoration, shaped a vision of the first half of
the eighteenth century of which many aspects were
later inherited by Rococo historiography, especially
in its relation to decoration.
qu’il suscite, occupe une place centrale dans
l’historiographie, en particulier au sein de ce
qu’il est convenu d’appeler l’histoire des styles.
De ce fait, il structure et détermine, par les frontières
et les corpus qu’il établit, notre appréhension
de l’art du XVIIIe siècle, mais également le
regard que nous portons sur les soi-disant revivals
du phénomène aux XIXe, XXe et XXIe siècles.
L’objectif des articles publiés dans ce cahier est
d’interroger les fondements des discours élaborés
autour de la notion de rococo, en d’autres
termes de développer sur celle-ci une réflexion
épistémologique.
Podcasts by Carl Magnusson
This talk highlights the impact of these historiographical misreadings on the status of objects produced during the second half of the eighteenth century. Most of them are regarded as not ‘pure’ enough, often as too pretty, exotic or even Rococo in character, to be affiliated with true Neo-classicism; hence they somehow fall outside the categories of both it and the Rococo.
Carl Magnusson is currently an Associate Lecturer and Research Fellow at The Courtauld Institute of Art. The author of Les sculpteurs d’ornement à Genève au XVIIIe siècle (2015), he is currently preparing a book devoted to the discourses on decoration in eighteenth-century France, in which he analyses how ornament came to be deprived of its dominant position within the artistic hierarchy of the time, and ultimately became a discarded category. After defending his Ph.D. dissertation in 2011, he was appointed lecturer at the University of Lausanne for four years, focussing his teaching on the decorative arts in conjunction with architecture.
Conference programs by Carl Magnusson
Despite the scepticism or irony which it provokes, the notion of the Rococo occupies a central position within the historiography of 18th-century art. It structures our understanding of this epoch and determines the way in which we see it. This symposium, planned as an answer to the stimulating research of the last twenty years on the Rococo, aims at an epistemological reflection on a protean notion which was progressively defined as a style during the 19th century.
This symposium therefore favours a critical approach to this notion, urging contributors to reconsider how it emerged, how it was formed and diffused. What were the first manifestations of the Rococo, on what preconceived ideas was it founded, and how did it become a formal and aesthetic canon? Which sources did it draw upon ? What ideas and categories have been used to structure it ? How were the boundaries of the Rococo established ? How has the context in which interpreters have written about the Rococo oriented the formulation of narratives during the 19th, 20th and 21st centuries ? How have the ideas upon which their work is founded inflected the production of imitations of 18th-century objects ? How have these revivals, in turn, acted upon our understanding of the Rococo?
Version française:
Le rococo, en dépit de la méfiance ou de l’ironie qu’il suscite, occupe une place centrale dans l’historiographie. En tant que catégorie stylistique et critique, il structure notre appréhension de l’art du XVIIIe siècle et détermine le regard que l’on porte sur celui-ci. Ce colloque, conçu en écho aux stimulantes recherches de ces vingt dernières années sur le rococo, vise à développer une réflexion épistémologique sur une notion protéiforme.
La perspective privilégée pour ce colloque est celle, critique, de l’étude d’une notion devenue catégorie, le rococo, appelant à réfléchir sur son apparition, sa sédimentation, sa diffusion. Quelles sont les premières formulations de ce terme ? Sur quels présupposés se fonde-t-il ? Comment devient-il un canon formel et esthétique ? De quelles sources se nourrit-il ? En fonction de quels enjeux établit-on les frontières et les corpus du rococo ? Comment la situation d’énonciation des exégètes, aux XIXe, XXe et XXIe siècles, a-t-elle orienté la mise en récit de son histoire ? Comment les idées véhiculées dans leurs travaux agissent-elles sur la production tardive d’objets imitant le XVIIIe siècle ? Comment ces revivals agissent-ils en retour sur notre compréhension du rococo ?
Call for papers by Carl Magnusson