Emanuel Bertrand
In 2000, Emanuel BERTRAND defended a PhD in experimental and theoretical physics, on surface phase transitions, at the Laboratoire de physique statistique of the École normale supérieure (ENS Paris). Associate Professor at the École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI Paris - PSL) since 2003, he first taught mathematical methods for physics, then thermodynamics and colloid physics. His research focused on the physics of soft matter, interfaces and colloids. In 2007, he was awarded a Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) from Paris 6 University (in physics).
In 2009-2010, Emanuel BERTRAND switched to research in the History, Philosophy and Sociology of science. More specifically, his research now focuses on the history of the academic field of the history of science, as well as on the history of interdisciplinary practices and discourses, notably between the natural sciences and the humanities, and on the history of physics (in particular thermodynamics), and of the epistemological and philosophical perspectives taken on physics (thermodynamics and quantum physics) by physicists themselves.
In 2023, he defended a second Habilitation à Diriger des Recherches (HDR), in epistemology and history of science, at Université Paris Cité, with Olivier Darrigol as guarantor.
Since 2024, he has been a statutory researcher at the SPHERE Laboratory (UMR CNRS/Université Paris Cité/Université Paris 1).
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Emanuel BERTRAND a soutenu en 2000 une thèse de physique expérimentale et théorique sur les transitions de phases de surface, au Laboratoire de physique statistique de l’École normale supérieure (ENS Paris). Maître de conférences à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI Paris - PSL) depuis 2003, il y enseigne d’abord les méthodes mathématiques pour la physique, puis la thermodynamique et la physique des colloïdes. Ses recherches portent alors sur la physique de la matière molle, des interfaces et des colloïdes.
Après avoir obtenu, en 2007, l’habilitation à diriger des recherches (HDR) de l’Université Paris 6 (en physique), il opère, en 2009, un changement thématique pour se consacrer à la recherche en histoire, philosophie et sociologie des sciences. Plus précisément, ses recherches se focalisent désormais sur l’histoire du champ académique de l’histoire des sciences, ainsi que sur l’histoire des pratiques et des discours de l’interdisciplinarité, notamment entre sciences de la nature et sciences humaines, et sur l’histoire de la thermodynamique, et des mises en perspective épistémologiques et philosophiques de la physique (thermodynamique et physique quantique) par les acteurs de la discipline.
En ce qui concerne ses enseignements, il met en place, en 2010, à l’ESPCI Paris, un nouveau module de cours, intitulé « Histoire des sciences et des technologies en société », et destiné à familiariser les élèves-ingénieurs avec les sciences humaines et sociales et à les faire réfléchir sur les sciences, sur leur histoire et sur leur place dans la société. Ce cours fait désormais partie du tronc commun de deuxième année de formation des ingénieurs de l'ESPCI Paris-PSL. À partir de 2012, il enseigne les « sciences et technologies en société » dans la mention « Histoire des sciences, technologies, sociétés » (HSTS) du Master en Sciences humaines et sociales de l’EHESS. De 2013 à 2020, il est également chargé de cours à l’Université Paris-Dauphine (établissement membre de PSL). Depuis 2020, il est chargé de cours à l'Université Paris Sciences et Lettres (PSL), où il enseigne l’histoire, la philosophie et la sociologie des sciences. Pendant deux années civiles (2018 et 2019), il est co-responsable (avec Charlotte Bigg) de la mention HSTS du Master en SHS de l'EHESS (puis de la mention Savoirs en sociétés et de son parcours HSTS).
De 2012 à 2023, Emanuel Bertrand est chercheur statutaire au Centre Alexandre-Koyré (CAK). En 2014, puis en 2019, il est élu au Conseil de Laboratoire du CAK et nommé au Conseil pédagogique de la mention HSTS (puis du parcours HSTS) du Master en Sciences humaines et sociales de l’EHESS.
Depuis 2024, il est chercheur statutaire au Laboratoire SPHERE (UMR CNRS/Université Paris Cité/Université Paris 1).
Il soutient en 2023 une seconde Habilitation à diriger des recherches, en épistémologie et histoire des sciences, à l'Université Paris Cité, avec Olivier Darrigol comme garant.
In 2009-2010, Emanuel BERTRAND switched to research in the History, Philosophy and Sociology of science. More specifically, his research now focuses on the history of the academic field of the history of science, as well as on the history of interdisciplinary practices and discourses, notably between the natural sciences and the humanities, and on the history of physics (in particular thermodynamics), and of the epistemological and philosophical perspectives taken on physics (thermodynamics and quantum physics) by physicists themselves.
In 2023, he defended a second Habilitation à Diriger des Recherches (HDR), in epistemology and history of science, at Université Paris Cité, with Olivier Darrigol as guarantor.
Since 2024, he has been a statutory researcher at the SPHERE Laboratory (UMR CNRS/Université Paris Cité/Université Paris 1).
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Emanuel BERTRAND a soutenu en 2000 une thèse de physique expérimentale et théorique sur les transitions de phases de surface, au Laboratoire de physique statistique de l’École normale supérieure (ENS Paris). Maître de conférences à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI Paris - PSL) depuis 2003, il y enseigne d’abord les méthodes mathématiques pour la physique, puis la thermodynamique et la physique des colloïdes. Ses recherches portent alors sur la physique de la matière molle, des interfaces et des colloïdes.
Après avoir obtenu, en 2007, l’habilitation à diriger des recherches (HDR) de l’Université Paris 6 (en physique), il opère, en 2009, un changement thématique pour se consacrer à la recherche en histoire, philosophie et sociologie des sciences. Plus précisément, ses recherches se focalisent désormais sur l’histoire du champ académique de l’histoire des sciences, ainsi que sur l’histoire des pratiques et des discours de l’interdisciplinarité, notamment entre sciences de la nature et sciences humaines, et sur l’histoire de la thermodynamique, et des mises en perspective épistémologiques et philosophiques de la physique (thermodynamique et physique quantique) par les acteurs de la discipline.
En ce qui concerne ses enseignements, il met en place, en 2010, à l’ESPCI Paris, un nouveau module de cours, intitulé « Histoire des sciences et des technologies en société », et destiné à familiariser les élèves-ingénieurs avec les sciences humaines et sociales et à les faire réfléchir sur les sciences, sur leur histoire et sur leur place dans la société. Ce cours fait désormais partie du tronc commun de deuxième année de formation des ingénieurs de l'ESPCI Paris-PSL. À partir de 2012, il enseigne les « sciences et technologies en société » dans la mention « Histoire des sciences, technologies, sociétés » (HSTS) du Master en Sciences humaines et sociales de l’EHESS. De 2013 à 2020, il est également chargé de cours à l’Université Paris-Dauphine (établissement membre de PSL). Depuis 2020, il est chargé de cours à l'Université Paris Sciences et Lettres (PSL), où il enseigne l’histoire, la philosophie et la sociologie des sciences. Pendant deux années civiles (2018 et 2019), il est co-responsable (avec Charlotte Bigg) de la mention HSTS du Master en SHS de l'EHESS (puis de la mention Savoirs en sociétés et de son parcours HSTS).
De 2012 à 2023, Emanuel Bertrand est chercheur statutaire au Centre Alexandre-Koyré (CAK). En 2014, puis en 2019, il est élu au Conseil de Laboratoire du CAK et nommé au Conseil pédagogique de la mention HSTS (puis du parcours HSTS) du Master en Sciences humaines et sociales de l’EHESS.
Depuis 2024, il est chercheur statutaire au Laboratoire SPHERE (UMR CNRS/Université Paris Cité/Université Paris 1).
Il soutient en 2023 une seconde Habilitation à diriger des recherches, en épistémologie et histoire des sciences, à l'Université Paris Cité, avec Olivier Darrigol comme garant.
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Books by Emanuel Bertrand
Collection "Philosophies contemporaines"
Préface de Peter Galison
424 pages
ISBN 978-2-406-14784-8
La thèse dont est issu cet ouvrage a été récompensée par le prix Ilya Prigogine 2001 de la meilleure thèse en thermodynamique.
Les toutes premières pages de l'ouvrage sont téléchargeables ici.
Mémoires by Emanuel Bertrand
Effectuée par ellipsométrie, cette étude confirme que, dans les systèmes considérés, la transition de mouillage entre l’état de mouillage partiel, aux basses températures, et l’état de mouillage complet, aux températures élevées, est remplacée par la succession de deux transitions : une transition de mouillage du premier ordre suivie d’une transition de mouillage critique. L’état de mouillage intermédiaire observé entre les deux transitions est appelé « état de mouillage complet frustré », car il correspond à l’observation d’un film de mouillage mésoscopique, que seules les interactions de van der Waals empêchent d’être macroscopique.
La température expérimentale de transition de mouillage du premier ordre est en bon accord avec un calcul effectué dans le cadre de la théorie phénoménologique de Cahn, modifiée pour tenir compte des états de faible adsorption. La transition de mouillage critique est due aux interactions intermoléculaires de van der Waals, qui engendrent une interaction effective entre interfaces. La théorie DLP permet de décrire théoriquement cette interaction entre interfaces et de calculer précisément la température de transition de mouillage critique.
L’utilisation d’une molécule tensioactive, l’AOT, permet d’abaisser considérablement la tension interfaciale entre un alcane et l’eau, et d’augmenter ainsi l’amplitude des fluctuations thermiques de l’interface correspondante. Cela permet alors d’étudier quantitativement la répulsion entropique entre interfaces due à ces fluctuations thermiques, et son influence sur la transition de mouillage critique.
Enfin, le taux de récupération de pétrole lors de son drainage par gravité à travers un milieu poreux hydrophile recouvert d’un film d’eau est mesuré en fonction de l’état de mouillage du pétrole sur son substrat aqueux.
Papers by Emanuel Bertrand
divergences between both discursive regimes of European participative governance and of neoliberalism. In particular, I will show that their main divergence concerns the status that the discourse of participative governance confers to both bureaucracy and techno-scientific expertise. Finally, in the EC participative governance discourse, the promoted participation is the procedural participation of scientific and technical experts, coming from either the European bureaucracy or the organised civil society, and not the participation of lay European citizens.
In 1979, the physicist Ilya Prigogine and the philosopher Isabelle Stengers pub- lished in French a book entitled La Nouvelle Alliance. Métamorphose de la science. Later translated in English, in 1984, as Order out of chaos: Man’s new dialogue with nature, this is an atypical essay, not only combining both history of physics and philosophical reflexions about it, but also using technical mathematical physics developments to strengthen its theses. We will first analyse the nature of the “nouvelle alliance” which the authors are promoting. We shall then focus on the fact that, despite all their explicit efforts, the authors are still stuck within the disciplinary borders they intend to move, or even remove. In a sense, they perpetuate a hierarchical divide between the established disciplines that physics and philosophy represent. Finally, we will try to show how their narrative tends to overestimate the interpretative power of Prigogine’s thermodynamics.