Petit traité des valeurs
2018, Le Portique
https://doi.org/10.4000/LEPORTIQUE.3333…
3 pages
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Abstract
Le Petit traité des valeurs résume dans son titre-même l'ambition et la modestie qui sont déployés tout au long de l'ouvrage. L'ambition d'un traité, parce que ses auteurs tentent de dresser le paysage profond et complexe de l'axiologie au travers de trentecinq chapitres dédiés chacun à une valeur particulière. La modestie d'un « petit » traité, parce que ses éditeurs annoncent dès l'introduction la non-exhaustivité de cette liste et assument la forme de l'ouvrage en le laissant ouvert à la critique.
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Au prix du sens, voire des valeurs-Ce que peut faire le management à la ressource humaine des associations Une approche volontairement négative face à des idéologies trop optimistes Sans prétendre à l'exhaustivité, cette contribution, polémique au sens positif du terme, s'appuiera sur des travaux issus de la littérature internationale ainsi que sur des études françaises pour mettre en évidence quelques effets négatifs que peut avoir le management sur le fonctionnement des associations et sur les personnes qui y contribuent. L'auteur prie donc à l'avance ses lecteurs de bien vouloir excuser sa posture, qui fait le choix prospectif inhabituel de ne considérer que quelques signaux faibles, négatifs, et de pointer les menaces qu'ils font peser sur l'idéal associatif. Pour planter le décor de cette réflexion, nous donnerons d'abord une définition du managérialisme, pour ensuite explorer comment le management influence trois catégories de ressources humaines du monde associatif, les salariés, les bénévoles, et les volontaires. Klikauer (2015) synthétise les travaux critiques sur le management en proposant une vision particulière du managérialisme. Pour lui, il s'agit de l'idéologie qui prête au
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La notion de valeur est souvent présentée comme l’une des clés de la théorie de la langue proposée par Saussure. Mais elle est aussi l’un des concepts les plus difficiles et les plus discutés de l’édifice saussurien. Dans la présente contribution, nous proposons une petite histoire de la problématique, en essayant de la situer avant que Saussure ne la formalise, pour, ensuite, ladite « formalisation » ayant été effectuée, suivre la discussion suscitée par leurs différentes interprétations. Nous n’avons pas procédé à un examen exhaustif, mais seulement choisi quelques lectures que nous considérons « phares » et qui résument, probablement, la plupart des positions existantes de nos jours.
Comme le témoignent les dictionnaires, la notion de valeur est ambiguë, et, à notre avis, l’on aurait tort d’essayer de ramener ces significations diverses à un sens unique, même s’il ne faut pas nécessairement respecter les divisions des dictionnaires. La valeur, dans le sens des interrelations entre différents termes d’un système, comme le propose Saussure, est déjà double : il y a la valeur à l’intérieur d’un système unique, comme dans le jeu d´échecs, et la valeur d’un système consistant de deux systèmes plus ou moins indépendants, comme c’est le cas de la langue. Or, Saussure compare aussi la valeur linguistique à la valeur économique, et beaucoup de sémioticiens, à commencer par Lévi-Strauss, ont cru y découvrir la manière d’expliquer le signe en termes de la valeur d’échange. Même si Saussure pensait en réalité à la relation entre travail investi et prix, ce qui est quelque chose de très différent de la valeur d’échange, le vrai problème est plutôt que l´échange ne sert pas à créer des systèmes de valeur, mais seulement à produire des valeurs uniques. Néanmoins, toutes les valeurs dont nous avons parlé jusqu’ici sont des valeurs structurales, c’est à dire des valeurs qui sont relatives à d’autres termes. Or, si l’on veut comprendre le sens original de la valeur, la valeur intrinsèque, il faut partir du monde de la vie, à la fois biologique et sociale. En tant qu’êtres humains, nous respections, tant bien que mal, les valeurs de la vie, de la conscience, etc. En tant qu’êtres humains sujets à une certaine histoire, nous dépendons aussi des valeurs qui émergent dans l’histoire culturelle, celle de l’humanité en générale, ainsi que celles des peuples spécifiques.
Revue internationale d'éducation de Sèvres, 2009
Toujours dans un objectif d'�claircissement, ce texte va proposer une analyse des notions de � valeur � tout comme celle des concepts associ�s. Il d�butera par le concept de � d�ontologie � avant d'aborder celui de � loi �, de � valeur �, de � norme �, de � r�gle �. Il proposera ensuite une discussion autour des notions de conformit�, de conformisme, de d�viance et de transgression avant de revenir sur une perspective plus analytique avec les concepts d'� �thique � et de � morale � et une mise en perspective des logiques �thiques au regard de la normativit�.
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Dans le premier chapitre d'un ouvrage remarqué à juste titre dès sa parution1, André Orléan cherche à dégager et à identifier une « structure conceptuelle commune » qui aurait durablement marqué la pensée économique, par delà la coupure entre classiques (Smith, Ricardo, Marx) et marginalistes (la tradition issue de Walras). Il nomme cette structure « hypothèse substantielle » : tous ces économistes souscriraient en effet à une certaine conception de la valeur qui ferait consister celle-ci dans une « substance » ou une « qualité » que les marchandises possèderaient en propre en tant qu'objets. Deux « substances » auraient été ainsi isolées par les économistes, la valeur travail (les classiques) et la valeur utilité (les marginalistes). Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de rendre compte, au moyen de l'objectivité de la valeur, de cette coordination si particulière entre les individus séparés qui est au fondement de l'ordre marchand. Autrement dit, « quelle que soit la substance considérée, ces approches partagent la même conception princeps selon laquelle, pour penser l'échange, il convient d'aller par delà l'apparence des transactions monétaires de façon à mettre en évidence la présence d'une grandeur cachée qui préexiste logiquement aux transactions et les organise2 ». Selon André Orléan, « quatre propriétés » se déduisent de l'hypothèse substantielle et se retrouvent par conséquent aussi bien chez les classiques que chez les néoclassiques : « l'insistance sur le troc, l'exclusion de la monnaie, la sous-estimation des relations d'échange et le caractère global du concept de valeur3. »L'intérêt porté à l'échange direct s'explique en effet par l'hypothèse d'une inhérence de la valeur à la marchandise, ce qui conduit logiquement à penser l'échange marchand comme une extension du troc (première propriété). Du coup, les théories de la valeur réduisent la monnaie au rôle d'un simple instrument technique destiné à faciliter les échanges (deuxième propriété). On ne s'étonnera donc pas que, à l'intérieur d'un tel cadre théorique, les échanges ne jouent aucun rôle, puisqu'ils n'affectent en rien la « substance » des biens échangés (troisième propriété). Enfin, ce discours théorique fait de la valeur substance la puissance ordonnatrice cachée qui permet de saisir l'économie marchande comme un tout, en dépit de l'autonomie de décision des acteurs privés (quatrième propriété). Sans discuter pour le moment une telle reconstruction de la cohérence du discours de l'économie politique, il importe d'emblée de relever qu'elle permet avant tout à l'auteur de poser les pierres d'attente d'une théorie de la valeur comme « institution sociale-historique ». En d'autres termes, il s'agit de « faire comprendre que la valeur substance et la valeur institution sont deux approches irréconciliables4 », et donc de faire apparaître le caractère indépassable de l'alternative « substance ou institution ». Cette remarque est avant tout dirigée contre la position de

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