Réponses aux défenseurs de l'exploitation animale
2022, L'Amorce
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Abstract
Dans une tribune du Monde (« La végétalisation de l'alimentation n'empêchera pas l'industrialisation du vivant », 19 octobre), trois responsables de la Confédération paysanne réagissent à « L'appel de quatre cent philosophes : nous déclarons l'exploitation animale injuste et moralement indéfendable ». Ayant pris une part active dans l'élaboration de cette Déclaration de Montréal, nous jugeons nécessaire de rectifier quelques points.
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Réparer le tissu déchiré du monde, 2020
Ecriture inclusive : J'ai fais le choix de l'écriture inclusive pour ce mémoire. J'utilise le point médian comme dans les formulations « concerné·es »/« chercheur·euses » ou des formes contractées comme « celleux »/« iels ». Cependant pour faciliter la lecture j'ai évité d'employer abusivement la forme inclusive « auteur·rices » en privilégiant tout simplement l'expression « autrices ». En effet, les personnes contribuant au corpus des études animales féministes ou au corpus écoféministe sont majoritairement des femmes, même s'il y a aussi évidemment plusieurs auteurs. Puisque je me base sur une bibliographie avec une écrasante majorité d'autrices, j'ai fait le choix de laisser la majorité l'emporter et non le masculin pour la suite de mon mémoire. Par conséquent quand je parle des autrices écoféministes, c'est la majorité qui l'emporte et cela ne veut absolument pas dire qu'il s'agit d'un champ d'étude exclusivement réservé aux femmes. Aussi, je précise que l'emploi du terme « femmes » dans mon mémoire ne renvoie pas systématiquement ni nécessairement aux femmes cisgenres, (cf. glossaire).
Etudes sur la mort, 2014
On discute actuellement de l'éventualité de modifier le statut juridique de l'animal, qui, en France, est encore considéré par le code civil comme un bien-meuble ou, quand il est question d'un animal sauvage, comme une res nullius. Le fait de conférer des droits aux animaux ne sert pas seulement à mieux les protéger contre les mauvais traitements qu'ils peuvent subir de la part de ceux qui les détiennent et qui, bien souvent, encourent des peines symboliques quand ils abandonnent leurs bêtes pendant des jours sans eau et sans nourriture. Cette démarche, qui doit s'appuyer sur une théorie rigoureuse déterminant les outils juridiques susceptibles de faire respecter les droits de base des animaux et de définir nos obligations concrètes à leur égard, a un enjeu considérable. Il s'agit de politiser la question animale en intégrant les intérêts des animaux dans la définition du bien commun. Procédant ainsi, nous allons au-delà de l'interrogation sur les limites que les animaux, compte tenu de leurs normes éthologiques, imposent aux droits de l'homme. Certes, la prise en considération de la sensibilité et même de la subjectivité des animaux qui font l'expérience de leur vie à la première personne suffit en principe à délégitimer toute pratique leur imposant une vie diminuée où leurs besoins de base sont frustrés et où ils sont condamnés, au prix de souffrances abominables, à subir la non-expression de leurs sens, comme on le voit dans les élevages industriels avec ces truies gestantes qui sont enfermées dans des cages les empêchant de se mouvoir 1. De telles
**Documant retiré, car daté.** Document résumant une conférence d'introduction à l'éthique animale, que je donne occasionnellement à des groupes suivant un programme végétalien pour des raisons de santé. Au menu : - Explications sur les conditions d'élevage. - Justification de l'antispécisme. - Analyse de trois intérêts fondamentaux: intérêt à ne pas souffrir, à rester en vie et à ne pas être instrumentalisé. - Réfutation de 7 alibis donnés à la consommation de la viande. **Version corrigée en novembre 2013**
RDST, 2012
Laurence SIMONNEAUX Université de Toulouse, École nationale de formation agronomique (ENFA), UMR Éducation, formation, travail, savoirs.
"Quelle réception juridique pour le choix éthique végane?" (pp.525-558), 2019
Réflexion collective avec des doctorants en droit et en philosophie. Comment, selon l'état du droit positif (français et international) ou d'après les perspectives qu'offre le droit prospectif, appréhender la question contemporaine d'une réception juridique du véganisme éthique, qui soit adéquate à ses enjeux philosophiques? Compte-rendu du séminaire "Dialogues entre philosophes et juristes autour de la question animale", du 24 mai 2019 à l'Université Jean Moulin, Lyon III.
Chimères, 2013
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Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques eBooks, 2020
Homo animal est : l'être humain appartient lui-même au règne animal, mais il est le seul à projeter sur les autres membres de ce vaste ensemble un regard analytique. Prendre l'animal comme objet d'étude, c'est le propre de l'homme. « Chez absolument tous il y a quelque chose de naturel, c'està-dire de beau » : Aristote, s'apprêtant à détailler les Parties des animaux, prévient son lecteur que les animaux les plus répugnants méritent eux aussi l'attention du scientifique, car ils témoignent des règles auxquelles se conforme la nature, que le philosophe a à coeur de percer. Cette longue tradition d'étude du monde animal, renouvelée aujourd'hui par les découvertes sur le génome, a pris de multiples formes au travers des âges ; mais elle a toujours suscité d'amples questionnements, non seulement sur la nature des animaux eux-mêmes, mais aussi, plus largement, sur leur place dans le monde et, en retour, sur celle de l'homme lui-même. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 141 e Congrès sur le thème « L'animal et l'homme ». Conservateur en chef du patrimoine au service de l'Inventaire d'ÎIe-de-France Conservateur en chef honoraire du patrimoine Étudier l'animal pour mieux comprendre le vivant… et l'homme ? Judith Förstel et Martine Plouvier Collecter, examiner, classer, conserver La perfection de la Nature, un reflet de son Créateur De l'examen des fossiles à la théorie de l'évolution L'animal, proche ou différent de l'homme ? Collecter, examiner, classer, conserver L'animal en collection au Proche-Orient ancien (IV e -I er millénaire av. J.-C.
Les philosophes se sont toujours intéressés au statut moral des animaux non humains. Dans l'Antiquité déjà, Aristote, les Épicuriens et les Stoïciens soutenaient que les bêtes n'étaient pas concernées par la justice parce que dépourvues de raison, à quoi Porphyre et Plutarque (2002) rétorquaient que le respect leur était dû en vertu de leur seule sensibilité 2 . Quelques siècles plus tard, des thèses similaires furent défendues notamment par René Descartes (1973) et Emmanuel Kant (1986, 1997), d'une part, et par Michel de Montaigne (1962), Jean-Jacques Rousseau (1973) et Jeremy Bentham (1907), de l'autre. Ce n'est pourtant qu'à la fin du XX e siècle que l'éthique animale s'est constituée comme discipline philosophique à part entière -plus précisément en 1975, année de publication de l'ouvrage fondateur Animal Liberation, du philosophe australien Peter Singer.
Revue Ballast, October 2018. https://www.revue-ballast.fr/zoopolis-penser-une-societe-sans-exploitation-animale/, 2018
Zoopolis -penser une société sans exploitation animale Publié sur www.revue-ballast.fr | 1 Entretien inédit pour le site de Ballast Les effets de la consommation de viande sur la santé et l'environnement sont bien connus : l'élevage est l'une des premières causes du réchauffement climatique 1 et le GIEC le martèle : il n'est pas de futur viable sans réduction drastique de la production carnée et laitière. Parallèlement, la lutte contre l'exploitation animale se renforce chaque mois un peu plus, par-delà les importantes divergences stratégiques qui la fractionnent -entre courants réformistes et illégalistes. S'il est aisé de cerner les contours de cette lutte, il s'avère plus difficile d'imaginer l'après : à quoi ressembleraient nos sociétés une fois ladite exploitation abolie ? Les philosophes canadiens Sue Donaldson et Will Kymlicka ont tenté d'y répondre avec le désormais classique Zoopolis -Une théorie politique des droits des animaux : ils proposent d'accorder un ensemble de droits différenciés aux animaux selon trois catégories : une forme de citoyenneté pour les animaux domestiques, la souveraineté pour les animaux sauvages sur leurs territoires, un statut de résident pour les animaux liminaires 2 . Nous les avons interrogés sur cette « zoopolitique ».

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