Post-porn = désobéissance sexuelle féministe

Conférence prononcée lors du colloque « La pornographie et le droit », organisé par le Réseau Européen de Recherche en Droits de l'Homme à la Faculté de droit et de sciences économiques de Limoges, le 30 novembre 2017

Tumultes, 2010

Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Kimé. Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Kimé. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-tumultes-2010-1-page-179.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Genre, Sexualité & Société, 2011

Cahiers du Genre, 2015

Enjeux et tensions entre pornographie critique et cyberactivisme féministe, 2020

En favorisant la création de pornographie critique, le développement des technologies d’Internet a permis à la communauté queer et féministe de développer un processus d’« implantation des perversions » au potentiel libérateur (Williams, 1989 : 118). La reconfiguration des représentations pornographiques entraîne en effet une redéfinition des rapports de pouvoir permettant d’élaborer un discours alternatif sur les sexualités. La praxis féministe ne demeure cependant pas « externe ou intouchée par les systèmes de domination hégémoniques » (Miller-Young, 2013 : 107) et il est en conséquence primordial d’apporter une analyse resserrée des possibilités qu’elle crée, de ses limites ainsi que des circonstances selon lesquelles l’une et l’autre s’organisent. Porter notre étude sur les sites web CrashPadSeries et QueerPorn.tv, permet d’explorer le sub-espace de la pornographie queer et féministe étasunienne s’inscrivant dans un modèle économique marchand afin d’observer les modalités d’organisation des stratégies militantes mises en place au sein de cet espace. L’analyse des dynamiques influant sur l’équilibre entre la réussite économique de l’entreprise d’un côté et sa pureté militante de l’autre, paraît en effet essentielle puisque le discours produit se module en fonction des choix dictés par la gestion du projet.

Magazine de l'ACFAS, 2020

Sexologies, 2013

Objectifs.-Documenter les effets de l'utilisation de la pornographie sur les scripts, carrière sexuelle, et relations intimes de jeunes hommes. Méthodologie.-Dans un souci de neutralité et pour éviter le plus possible tout a priori, cette recherche utilise la construction empirique de la théorie, afin d'aller au-delà des idées préconçues au sujet de la pornographie. Dans le cadre d'entrevues semi-dirigées, nous donnons la parole à 20 jeunes hommes hétérosexuels de 18 à 25 ans, afin de documenter les effets de l'utilisation de la pornographie sur leurs scripts et leur carrière sexuels, ainsi que sur leurs relations intimes.afin de documenter les effets de l'utilisation de la pornographie sur leurs scripts et leur carrière sexuels, ainsi que sur leurs relations intimes. Résultats.-Pour certains jeunes, elle serait, au début, une forme d'éducation sexuelle. Pour d'autres encore, elle n'acquiert de signification érotique que plus tard. Par la suite, la pornographie constituerait un moyen de visualiser des fantasmes qu'ils avaient déjà imaginés, et elle leur fournirait parfois des manières précises de les réaliser. Discussion.-Pour plusieurs, la masturbation et pornographie se confondent. Information, éducation, satisfaction d'une curiosité ou excitation, la fonction de la pornographie ne se résumerait, aux yeux des jeunes hommes, qu'à un moment d'évasion, ceux-ci n'accordant en définitive que peu de crédibilité à cette forme d'imagerie. Conclusion.-Il semble en fait que l'usage de la pornographie s'inscrive dans une relation dynamique et diachronique chez les jeunes. Cette recherche permet de concevoir des interventions adaptées aux problématiques masculines.

Dans la première décennie du 21 e siècle, alors que les attaques du 11 septembre 2001 sur New York et Washington semblent avoir ouvert une nouvelle page dans l'histoire de la violence politique et que les États-Unis sont engagés dans une « Guerre contre la terreur », une nouvelle franchise de films d'horreur s'invite dans le palmarès des meilleurs résultats au box-office américain. De 2004 à 2008, les films Saw 1 dépassent toutes les prévisions commerciales de Lionsgate, sa maison de production, pour se rapprocher du record historique obtenu en 1996 par le premier Scream (Wes Craven). Lionsgate ne laisse pas passer cette opportunité et enchaîne avec une deuxième franchise promise au même succès : Hostel 2. Dans cette décennie, au rythme industriel d'une sortie de film par an, Saw et Hostel deviennent les emblèmes de ce qui passe pour une inquiétante tendance culturelle de l'Amérique sous George W. Bush et que l'on commence à décrire sous le terme aguichant de torture porn. La définition du torture porn résiste à une approche simple. S'agit-il d'un genre en soi ou plutôt d'un sous-genre du film d'horreur ? Parle-ton d'un cycle de films limités dans le temps et présents dans une poignée d'industries nationales ou le terme décrit-il une tendance plus ancienne et repérable dans la majorité des cinématographies mondiales ? Ne devrait-on pas plutôt le considérer comme un courant ou un mouvement, parfois décrit d'ailleurs comme « le pire mouvement dans l'histoire du cinéma 3 » ?

Rhizome, 2016

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2016

Entretien inédit pour le site de Ballast Lier féminisme et islam n'est pas sans faire question : souvent, les féminismes occidentaux redoutent l'intrusion du religieux — patriarcal et régressif — et les espaces musulmans craignent le chantage néocolonial à l'émancipation des femmes. Sociologue et auteure, en 2012, de l'essai Féminismes islamiques, Zahra Ali s'empare de cet « oxymore » pour en exposer ce qu'elle nomme les « a priori » réciproques. Celle qui milita contre l'exclusion des élèves portant le foulard appelle à contextualiser, historiciser et rejeter les essentialismes : condition nécessaire à la création d'un féminisme international et pluriel.