Touraine critique de la modernite
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459 pages
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Abstract
Un document produit en version numérique par Diane Brunet, bénévole, Diane Brunet, bénévole, guide, Musée de La Pulperie, Chicoutimi Courriel: Brunet_diane@hotmail.com Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ technique, la libération des besoins et le triomphe de l'Esprit. L'idée de modernité remplace au centre de la société Dieu par la science, laissant au mieux les croyances religieuses à l'intérieur de la vie privée. Il ne suffit pas que soient présentes les applications technologiques de la science pour qu'on parle de société moderne. Il faut en plus que l'activité intellectuelle soit protégée des propagandes politiques ou des croyances religieuses, que l'impersonnalité des lois protège contre le népotisme, le clientélisme et la corruption, que les administrations publiques et privées ne soient pas les instruments d'un pouvoir personnel, que vie publique et vie privée soient séparées, comme doivent l'être les fortunes privées du budget de l'État ou des entreprises.
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2009
La plupart des critiques conviennent de la notion d’avant-garde; il n’en va pas de même pour le modernisme conçu tantôt comme manifestation de la modernité, tantôt comme doctrine littéraire, tantôt comme attitude, tantôt comme un mouvement (hispanique ou anglophone), tantôt encore comme regroupement des mouvements (et des multiples mouvements d’avant-garde, par conséquent) depuis le tournant de siècle jusqu’à la moitié du XXe siècle. Cela montre à l’évidence l’importance de préciser le sens de la terminologie utilisée dans ces propos . Ici il ne sera question que du surréalisme tel qu’il est compris par Breton et du modernisme comme mouvement littéraire; ce n’est que par endroits que l’on fera de brèves incursions dans la modernité. Un exemple suffira pour montrer les problèmes qu’entraîne une confusion terminologique. Si, comme le souligne Baudrillard, la modernité va susciter à tous les niveaux une esthétique de la rupture, elle sera foncièrement marquée par un ensemble d’innovations et de transformations dans lesquelles communient successivement le modernisme et le surréalisme; on y reviendra plus bas.
2023
Classiques Garnier (in "Le Primitivisme des avant-gardes", dir. Christine Le Quellec et Antonio Rodriguez), 2023, p. 73-91. URL: https://classiques-garnier.com/le-primitivisme-des-avant-gardes-litteraires-de-vive-voix-en.html
in Réévaluer l’art moderne et les avant-gardes (sous la direction de E. Buch, D. Riout et Ph. Roussin), Paris, Editions de l'EHESS, p. 51-70., 2010
Étapes, 2009
Published in : Cruz GONZALEZ-AYESTA (éd.), El alma humana : essencia y destino, IV Centenario de Domingo Banez (1528-1604), « Pensiamento medieval y renascentista, 75 », Pamplona, 2006, p. 15-35.
La figure de Lulu, première clownesse, hante l'imaginaire de Félicien Champsaur à partir de 1888, l'amenant à écrire deux pantomimes et divers textes en prose, dont un roman illustré intitulé Lulu, roman clownesque (1901) et qui sera placé au centre des réflexions sur la conception par l'auteur d'un roman qu'il souhaite « moderniste ». La trajectoire de la protagoniste vers la gloire peut se lire comme la mise en abyme de l'ascension du nouveau genre romanesque (où se côtoient le texte et les illustrations) que prône Champsaur. Dès son enfance, Lulu se plaît à regarder, en secret, des livres illustrés et à se travestir en jeune femme séduisante grâce aux tenues mondaines de sa mère. L'apprentissage de poses et de postures par le biais de livres « illicites » ainsi que l'appropriation de toilettes féminines permettront au personnage féminin de séduire le public – hommes et femmes confondus – de manière spectaculaire. S'il est vrai que les secrets de Lulu ont partie liée avec le pouvoir de séduction propre à l'ima-ginaire d'un féminin séculaire, cette figure magistralement orchestrée par Champsaur à travers les 426 pages de son roman en recèle bien d'autres. Lulu a pour vocation d'illustrer littéralement et métaphoriquement la voie à suivre dans le but de faire advenir le modernisme en terme de renou vellement romanesque à l'époque moderniste. Abstract As the first female clown, the figure of Lulu had haunted Félicien Champ-saur's imagination since 1888, inspiring him to write two panto mimes and several prose texts, among which the illustrated novel Lulu, roman clownesque (1901), which proved to be central to the author's idea of the modernist novel he wished to create. One can interpret the protagonist's path to fame as a mise en abyme of the rise of the new narrative genre Champsaur was espousing (one in which text and images are working together). As a child, Lulu would secretly spend time looking at illustrated books and dressing up in her mother's fashionable clothes in order to personify an attractive young woman. Through the poses learnt from illicit books and her appropriation of feminine clothing, she eventually won over the public –both men and women– in a most spectacular way. While Lulu's secrets are indisputably tied to the power of seduction that is particular to an age-old idea of femininity, her character, brilliantly or ...
Séminaire de recherche "Problèmes de la modernité" (ENS Lyon), 2023
Alterluminosité des modernes 1. A la question de savoir si l'on peut parler de la « modernité » comme d'un projet unique, Leo Strauss, dans un texte de 1984 intitulé « Les trois vagues de la modernité », répond en ces termes : « Rien n'est plus caractéristique de la modernité que l'immense variété et la fréquence des changements radicaux qu'elle inclut. Variété si grande qu'on peut douter de la possibilité de parler de la modernité comme de quelque chose qui forme un tout ». Pour Strauss, en tant que projet politique, mais également en tant que période historique, la modernité se caractérise donc d'abord par sa pluralité interne ; elle est l'ensemble qui subsume des « temps modernes » hétérogènes. Elle consiste autrement dit, et c'est un paradoxe dont il faudra se souvenir, en une ère des « changements radicaux », faite de plusieurs révolutions successives, qui trouve elle-même ses racines dans un changement inaugural, une révolution unique et décisive. Je cite Strauss : « Par modernité, nous entendons une modification radicale de la philosophie politique pré-moderne ; une modification qui apparaît d'abord comme un rejet de la philosophie politique pré-moderne ». A cette modification, qui paraît à vrai dire fonctionner en deux temps, Strauss donne ainsi deux noms : Machiavel et Hobbes ; ces derniers, selon une vague chronologie, forment la « première vague » de la modernité, à laquelle succèderont celle de Rousseau, et celle de Nietzsche. M'importe ici moins les justifications straussiennes de ce découpage, en fait dicté par une archéologie des systèmes politiques contemporains, que la fonction de seuil de la modernité qu'il accorde au moment que d'autres appellent « l'âge classique » : les XVIIe et XVIIIe siècles. Il correspond, peu ou prou, à celui du « radicalisme philosophique du début des Lumières européennes » que Jonathan Israël, dans Les Lumières radicales, sous titrées « La philosophie, Spinoza et la naissance de la modernité », inscrit dans les années 1650-1660. Les Lumières radicales, écrit-il sans nuance, « qu'elles fussent fondées sur des prémisses athées ou déistes, refusaient tout compromis avec le passé et entendaient balayer entièrement les structures existantes ». C'est là encore, si l'on veut, le moment qu'Etienne Balibar, au chapitre 5 de Citoyens Sujet, identifie comme la première modernité, « assignable, [je le cite], à l'âge classique et à sa problématique de la souveraineté comme transcendance (dont relèvent des penseurs aussi différents que Descartes et Hobbes, Rousseau formant le bord extrême) ». Il s'agit, dans tous les cas, de déterminer la modernité comme une configuration historicothéorique donnée, cohérente et autosuffisante, corrélant ce que Foucault, dans « Qu'est-ce que les Lumières », avait voulu décorréler pour en faire une alternative, à savoir « une période de l'histoire » et « une attitude ». Selon la définition qu'en donne Elodie Cassan, dans Genèses de la modernité philosophique, cette dernière serait « l'articulation d'une catégorie historique désignant les XVII et XVIIIe siècles et d'une démarche de rupture philosophique et scientifique avec les acquis aristotéliciens », voire avec le passé en général. Toutefois, il n'est pas sûr que nous puissions parler davantage comme d'un tout de cette « première modernité » que de l'ensemble des « temps modernes ». Car en effet, l'âge classique paraît lui-même devoir être divisé en deux, et recevoir une frontière interne, sauf à recouvrir tout à fait une large part de son histoire philosophique et littéraire, dont une des caractéristiques est précisément d'avoir opéré à couvert. Il y aurait alors, d'une part, au XVII e siècle, la période du libertinage, c'est-à-dire celle de la philosophie érudite et élitaire, nourrie d'autorités antiques
Classiques des sciences sociales., 2004
Botaniste et ethnologue, fils d'ingénieur, né à Saint-Lambert. Études à l'Université de Montréal et à l'Université Cornell. Professeur à l'Université de Montréal, sousdirecteur du Jardin botanique de Montréal et directeur du Musée de l'Homme d'Ottawa. Auteur de l'essai L'Hérédité de l'homme (1945).

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