Regard comparatif sur la dérivation nominale en tokharien
2021, Dérivation nominale et innovations dans les langues indo-européennes anciennes, edited by Alain Blanc and Isabelle Boehm
Abstract
Survey of the nominal derivation in Proto-Tocharian, on the basis of the two Tocharian (A and B) languages. Focus on several categories: avatars of the PIE *-wer/n- stems, reflexes of the *-men- and *-mon- types, reflexes of the liquid, *-(e/o)l- suffix in simple and complex forms ; primary adjectives (especially Caland adjectives) and secondary adjectives.
References (54)
- Comme on sait, les objets en argent noircissent, même s'ils restent brillants, et l'argent, qui est très rare à l'état natif, s'extrait du minerai de plomb, qui est de couleur gris-bleu.
- Un troisième cas concerne l'abstrait qui est associé aux adjectifs en *-rae. Le préalable est donné par le remplacement apparent des thèmes « de Caland » en *-u-par des dérivés en *-ro-, si on les projette dans la proto-langue : voir plus haut tokh. B swāre (A swār), B pärkare (A pärkär), B tapre (A tpär). Il faudrait se garder d'y voir un remplacement régulier, une sorte de « loi » (*-u-→ *-ro-), comme le voulait Hamp (1983). On penserait plutôt que l'affaiblissement de la voyelle *-u-en syllabe finale, qui a causé la disparition des thèmes de ce type, aussi bien substantifs qu'adjectifs, entraînait ce remplacement au cours du tokharien commun. Je crois que ces thèmes en *-u-ont laissé une trace indirecte avant d'être remplacés, dans le type d'abstrait dérivé de ces adjectifs en *-rae. La distribution entre les deux types B täprauñe (A täprone) « hauteur » vs B tapre (A tpär) « haut » et B pärkarñe (A pärkrone) « longueur » vs B pärkare (A pärkär) « long » était gouvernée par l'accent. Dans le second type, tout se passe comme si la voyelle thématique de la base (*pärkärae) avait été tronquée. J'ai expliqué 52 cela par la dérivation de l'abstrait en *-(w)äññae à partir d'une base alternative *pärkär < *b h r̥ ĝ h -u-r avec un élargissement qui se retrouve dans arm. barjr (vs barjow) en regard de hitt. parku-. Secondairement, le type *pärkär fut remplacé totalement par le doublet *pärkärae < *b h rĝ h -ró-, et l'abstrait apparut comme formé directement sur ce dernier. En conséquence, on peut restituer par cet indice (comme par quelques autres) un stade de coexistence dans les adjectifs entre thèmes en *-u-et thèmes en *-ro-, avant l'obsolescence complète des premiers.
- 2. Adjectifs secondaires On trouve dans les textes un grand nombre d'adjectifs d'appartenance, avec les suffixes suivants : B -iye, A -i (< *-iyae, de sources diverses : *-ii̭ o-, tel quel, ou bien *-ei̭ o-, ou encore variante de *-i̭ o- selon la loi de Sievers), plus souvent dans des formes complexes, B -ṣṣe, A -ṣi (< *-ṣyae < *-sii̭ o-, issu soit de *-s-ii̭ o-, soit du doublet de Sievers de *-si̭ o-), B -ññe vs A -ñi (< *-n'iyae), B -ññe vs A -ṃ (< *-n'yae), les deux derniers provenant de *-nii̭ o-ou *-n(i)i̭ o-, en principe issus de dérivés de thèmes en nasale, qui étaient très fréquents dans la préhistoire du tokharien 53 . Mais on ne peut exclure que *-ni̭ o-(variante de Sievers *-nii̭ o-) constitue pour une part la réfection du suffixe secondaire *-no-. La distribution de ces divers suffixes, dont les valeurs semblent assez proches, reste un problème difficile. Plusieurs suffixes adjectivaux se terminent en °u, et suivent pour l'essentiel la même flexion, qui reflète un thème terminé *-wu au nom. sg. masc. < *-ṷō(n), influencé par les reflets des thèmes en *-ṷont-pour le reste du paradigme. La classe la plus nombreuse, commune aux deux langues, est celle des thèmes en A/B -ssu (souvent simplifié en -su en tokh. A), qui semble avoir une valeur possessive. La classe en -u simple donne des adjectifs positionnels, cf. B nauṣu « antérieur », postanu « dernier », dérivés d'adverbes, A/B śpālu « excellent », littéralement « en tête, au sommet ». En tokh. A, les dérivés de substantifs prennent une valeur possessive, e.g. yokeyu « assoiffé » sur yoke « soif ». Un doublet -nu s'est développé en tokh. A à partir de thèmes à nasale finale. Un fait assez notable est l'absence de descendant du suffixe secondaire indo-eur. *-to-avec fonction possessive. Son équivalent semble être le suffixe adjectival tokh. B -tse (-tstse avec gémination 52 Pinault 2008a, p. 458-460.
- Pour l'aspect formel, voir les pistes tracées par Hilmarsson 1987, p. 79-83 et Pinault 2008a, p. 458-459. tómos, très productif) du verbe A wärs-« respirer ». L'évolution sémantique du nom signifiant « respiration, souffle » vers « être vivant » résulte de l'influence du sanskrit bouddhique prāṇa-, où ce terme est employé aussi au sens de prāṇin-« être vivant ». Le même transfert par métonymie explique aussi l'évolution de tokh. B onolme « être vivant », qui est l'équivalent de tokh. A wrasa°, à partir d'un nom d'action qui signifiait « souffle », lui-même dérivé d'un autre verbe « respirer » (voir 4.2). Par conséquent, l'allomorphe A -om est issu des dérivés possessifs de noms thématiques < *-aum < *-a-um, par monophtongaison, normale en tokh. A. Cette observation affaiblit l'idée qui voit dans tokh. A -um l'intégration au suffixe d'adjectif du suffixe de pluriel -u, cf. A tärkrum « nuageux », sur tärkär « nuage », en regard de *tärkru, base du pluriel élargi A tärkrunt < *tärkärwā, cf. de la même source B tärkarwa, pluriel de tarkär « nuage ». En effet, au stade où le proto-tokh. A avait encore la voyelle finale *°a (< tokh. com. *-ae), le pluriel en question était *°wā, en sorte qu'on attendrait *-wām, comparable au suffixe complexe -wāts, également possessif, traité plus haut. Il faut donc admettre que la séquence tokh. A -u-m a un passé plus lointain, et qu'elle représenterait un dérivé en *-mōn de thème en *-u-. En finale, cette voyelle s'affaiblissait en *-ä, caduc, dès le tokharien commun, mais elle pouvait être préservée par l'addition d'un autre suffixe. Un candidat serait A ortum « pourvu d'un ami », en regard du masc. ort « ami », et de l'abstrait ort-une « amitié ». La voyelle initiale o-dans ce mot ne peut s'expliquer facilement que par Umlaut de /u/, avant que cette voyelle finale ne passe à *-ä, destiné à s'amuïr : ort(
- < *ortu < *aertu-, cf. A/B or « bois » < *orä < *(dz)oru < *(dz)aeru < *dór-u (gr. δóρυ, véd.
- Ces paramètres définissent une étymologie possible : le point de départ serait un adjectif *r̥ h1 d h -ú-« secourable, prêt à aider » 56 , attendu en regard de l'abstrait nt. *réh1 d h -e/os-continué par véd. rā́dhas-, av. rādah-« secours », de *reh1 d h -« faire avec succès, réussir » (LIV 2 , p. 499). La source de tokh. A ortum (i.e., originellement ortu-m, restructuré en ort-um) serait donc comparable mutatis mutandis à gr. δαιτυμών « convive » (< *« associé au banquet », « membre du banquet »), dérivé de δαιτύς « banquet », et refléterait l'extension du type d'abstrait masculin en *-mōn, avec concrétisation ou personnification, comme dérivé de n'importe quel type de thème 57 . Dans le système de Caland, les abstraits masc. en *-mōn peuvent aussi être concrétisés : e.g. gr. πλαταμών « surface plane », en regard de véd. prathimán-masc. « largeur, extension », abstrait primaire de l'adjectif indo-eur. véd. pr̥ thú-, gr. πλατύς « large [et] plat » (< *pl̥ th2-ú-), à côté de l'abstrait neutre véd. práthas-(< *pléth2-e/os-). Le type de tokh. A ortum, en tout cas, ne serait pas isolé. De fait, nous avons relevé, dans un contexte différent (voir 3.2), l'extension de cette dérivation dénominale de l'abstrait en *-mōn lors de l'explication de tokh. B śaumo (A śom), à partir de g ṷ ih3-ṷo-mōn « le vivant », qui ne relève pas à proprement parler du système de Caland.
- Conclusion Ce bilan ne prétendait pas être complet, et chacun pourra pointer tel ou tel suffixe que je n'ai pas traité dans les pages qui précèdent. Il suffit à montrer que les deux langues tokhariennes attestent des phénomènes de restructuration des processus de dérivation parallèles à ceux qui sont mieux connus par d'autres langues. Il aurait rempli son but s'il pouvait encourager de futures études sur certaines catégories suffixales, aussi bien que des présentations plus globales : noms d'agent, noms d'action, abstraits, système de Caland, etc. Un phénomène récurrent, sur le plan formel, est
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