La ville. Quelle crise urbaine ? Quelle politique ?
2004
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Mouvements, 2006
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Culture et démocratie, 2017
Associer friches et politiques urbaines implique nécessairement de questionner le rapport entre les volontés politiques et les choix de gestion du foncier pour des espaces urbains plus ou moins grands dont la fonction principale s’est éteinte avec l’usage qui était antérieurement le sien. Les friches sont des espaces souvent restreints, temporaires, en transition vers une réaffectation. Depuis le début de la désindustrialisation, elles sont de plus en plus nombreuses dans les espaces urbains. Toutes les friches ont en commun d’être la manifestation d’un abandon, d’une perte de la fonction première, le témoignage d’une crise. La volonté politique illustrée dans la gestion du foncier influe sur la reconversion de ces friches qui intervient sur un temps plus ou moins court.
La participation: laboratoire de la politique de la ville ? Actes de la Rencontre régionale du 25 novembre 2014
Changer les autres institutions, tel était le mandat initialement confié à la politique de la ville, qui n'avait pas encore pris cette appellation. Trente ans plus tard, cette politique serait devenue elle-même antidémocratique : trop technocratique, oublieuse des citoyens, fermée à la société civile, trop étroitement contrôlée par les élus locaux…
2012
La politique de la ville déçoit, mais peut-il en être autrement ? Depuis plus de vingt ans, on a vu se succéder en France l’annonce de « plans Marshall » pour les banlieues, d’une « nouvelle ambition pour les villes », du « plus grand chantier du siècle » de la rénovation urbaine, sans compter la promesse d’« en finir avec les grands ensembles ». Pourtant, force est de constater que la question est toujours bien présente à chaque changement de majorité politique, et que le mal tendrait même à s’aggraver au fil des ans . Les responsables publics français peuvent trouver matière à réconfort en se tournant vers les exemples étrangers.
Regards sur l'actualité, 2006
Le débat public consécutif aux émeutes urbaines de l’automne 2005 a fait ressortir trois points de consensus : la politique de la ville est un échec généralisé, la réalisation de l’objectif de mixité sociale est la condition même de son succès, et les maires de banlieue doivent être confortés comme acteurs de premier plan de cette politique. Tenues pour des évidences, ces trois assertions méritent d’être discutées. On ne saurait en effet attribuer la situation actuelle des quartiers à la seule politique de la ville, sans réfléchir plus avant sur ses objectifs, sa méthode ainsi que ses critères d’évaluation. Le consensus républicain sur l’objectif de mixité sociale inhibe d’éventuelles stratégies alternatives, alors que le passé même de la politique de la ville, tout comme les expériences étrangères, démontrent qu’elles existent. L’implication des maires ne saurait tenir lieu de garantie démocratique alors que les habitants des quartiers souffrent d’un déficit persistant de représentation et de responsabilisation. Autant d’éléments qui conduisent à s’interroger sur les réorientations intervenues depuis 2003, lesquelles ne semblent pas propices au renouvellement du débat démocratique sur la politique de la ville.
Le passant ordinaire, 2004
Peu à peu, la nuit envahit notre quotidien. Presque de façon clandestine, elle conquiert sa part de lumière dans notre actualité. En fonction des jours, elle nous présente tantôt sa face éclairée, tantôt sa part d'ombre. Si vous n'êtes pas encore conscient de cette colonisation, nous vous proposons de jeter un petit regard en arrière. En octobre 2003, Paris, Bruxelles et Rome ont organisé leurs « Nuits blanches », invitant les citadins à la découverte de « l'autre côté de la ville ». En écho à celles de Saint-Pétersbourg, à la « Nuit des Arts » d'Helsinki, à la « Nuit des musées » de Munich, Berlin, Lausanne ou Anvers, à la La fête des Lumières de Lyon ou Turin, les quartiers ont été livrés à l'imagination des artistes. Ailleurs, de Versailles à Furdenheim, les sons et lumières donnent des couleurs à nos nuits. Peu à peu les nuits blanches s'imposent comme un standard des politiques d'animation des métropoles internationales, un outil à part des politiques de marketing territorial. Pour être ville, la nuit ne devrait plus dormir. Si tu dors, t'es mort, pouvait-on lire sur la brochure publicitaire d'un club de vacances offrant des loisirs 24h/24. D'Ibiza à Vegas en passant par les îles thaïlandaises, des villes et des lieux spécialisés dans la nuit ou l'activité en 24h/7j se développent et des circuits s'organisent. A une échelle plus modeste, randonnées nocturnes, marchés de nuit et autres « Nuits des étoiles » ou « de la chouette » animent nos campagnes alors que dans les salles et sur les écrans cathodiques, les Nuits du « cinéma fantastique », de « l'électronique » ou « des publivores » nous maintiennent éveillés. Autre signe de cette conquête, de « l'Etoile » aux « Bains », les patrons et DJ de boîtes de nuit envahissent les plateaux de télévision et nous expliquent les secrets de leur réussite nocturne. Plus près de nous, à Noël, lotissements, immeubles, maisons individuelles ou habitations collectives, résidences de toutes catégories se sont parées de guirlandes, pour un grand show à l'américaine, un délire de lumières, de décorations, de « bonhommes Noël » de toutes tailles et de toutes couleurs scintillant dans la nuit. Contagion d'outre-Atlantique, nouveaux produits, baisse des coûts du matériel, peu importe : la tendance est là. A côté des efforts des collectivités, les particuliers participent désormais à la surenchère de Lux. Parallèlement, les conflits se multiplient, parfois impressionnants. Au cours de l'été, une partie des Etats-Unis et du Canada s'était éteinte, victime d'une panne de courant gigantesque comme on n'en verrait jamais en Europe. C'était juré craché, nos spécialistes l'avaient dit. Quelques mois plus tard, vers quatre heures du matin, la nuit blanche virait au noir. Une panne d'électricité plongeait le nord de la Péninsule dans l'obscurité. Alors que les soldes sont devenues cause nationale, certains commerçants prennent goût à la nuit et démarrent les soldes le premier jour à minuit. Dans les files qui s'allongent, personne ne prête vraiment attention aux tracts et pancartes des syndicats qui protestent. L'événement est devenu très « people ». Dans cette mouvance, les nouvelles aventures du phénomène
Lien social et Politiques, 2016
Si l’informalité a été traditionnellement comprise comme un type de formation territoriale ou de catégorie de travail, cet article propose une conceptualisation alternative concevant l’informalité et la formalité en tant que formes de pratiques. L’article examine comment différentes relations de pratiques informelles et formelles rendent possible la planification, le développement et la politique urbains. Il explore également le rapport changeant entre l’informalité et la formalité dans la durée. Pour illustrer le potentiel politique d’une conceptualisation de l’informalité et de la formalité comme pratiques, l’article souligne les répercussions d’une crise urbaine particulière : les inondations liées à la mousson, en 2005, à Mumbai. La dernière partie de l’article propose enfin trois cadres conceptuels pour identifier les relations changeantes des pratiques informelles et formelles : la spéculation, la composition et le bricolage.
Migrations Société
Distribution électronique Cairn.info pour Centre d'Information et d'Etudes sur les Migrations Internationales. © Centre d'Information et d'Etudes sur les Migrations Internationales. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Urbanités, 2015
« Quatre ans après la parution de cet ouvrage, Alain Bourdin, dans la nouvelle préface à cette édition en format poche, affirme que nous sommes encore aujourd’hui, en matière d’urbanisme, dans « la crise, plus que l’après crise ». Si, sous certains aspects, la dynamique du changement s’est enclenchée, elle se fait encore timide, ce qui rend la lecture de cet ouvrage toujours aussi utile qu’en 2010. Cet essai, dont l’écriture peut sembler de prime abord spontanée, abrite un contenu riche par les nombreuses réflexions auxquelles il invite et par les questions – sans réponses, ce n’en est ni l’ambition ni le propos – qu’il pose. L’auteur , sociologue et urbaniste, professeur à l’Institut français d’urbanisme, met en exergue les impacts de ce qu’il appelle l’urbanisme libéral sur les façons de « faire la ville » et suggère quelques pistes pour bâtir un « urbanisme d’après crise » renouvelé. » [...]
Regards croisés sur l'économie, 2011
Publié dans Regards croisés sur l 'économie, n°9, mai 2011, pages 203-211 Prenant la suite de la politique de Développement Social des Quartiers initiée après « l'été chaud » des Minguettes de 1981, la politique de la ville est née sous cette appellation en 1990, au lendemain des émeutes qui ont embrasé le Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin. Depuis lors, son caractère prioritaire est régulièrement réaffirmé par les responsables politiques et de nouvelles mesures sont annoncées, au gré des mouvements de rébellion qui secouent sporadiquement les grands ensembles d'habitat social qu'elle prend pour cible, des rapports qui alertent sur le renforcement continu de la concentration des populations défavorisées et des minorités visibles dans ces quartiers, ainsi que des changements incessants de titulaire du poste ministériel 1 .

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