Quand différentes méthodes de guérison se rencontrent... : médecins et thérapeutes dans L'éternité n'est pas de trop de François Cheng et Le complexe de Di de Dai Sijie : perspectives transculturelles
Quand différentes méthodes de guérison se rencontrent... : médecins et thérapeutes dans L'éternité n'est pas de trop de François Cheng et Le complexe de Di de Dai Sijie : perspectives transculturelles, 2012
Francois Cheng et Dai Sijie appartiennent a un petit groupe d’ecrivains migrants d’origine chinoi... more Francois Cheng et Dai Sijie appartiennent a un petit groupe d’ecrivains migrants d’origine chinoise vivant en France et publiant en francais. Leurs textes, obeissant a une poetique de la migration (Hausbacher 2009), se vouent a la construction d’identites hybrides et d’espaces transculturels. D’ailleurs, ils exploitent le privilege du “double regard” du migrant, un regard qui oscille entre plusieurs systemes de reference culturels et qui s’avere pertinent s’il s’agit de la mise en scene de medecins ou de therapeutes, personnages au centre du present article. D’un cote, nous allons parler de Muo, ce premier psychanalyste chinois du Complexe de Di qui, pendant son sejour parisien, s’initie a cet art “occidental” et qui rentre en Chine, convaincu que la psychanalyse soit le moyen pour sauver les siens; de l’autre nous allons parler de Dao-sheng, ce medecin semi-taoiste dans L’eternite n’est pas de trop , qui, dans la Chine du 17e siecle, part a la recherche de l’amour de sa vie et rencontre des jesuites europeens l’initiant a ‘leur’ art de soigner. Tandis que Dao-sheng reussira a dialoguer avec la meilleure part de ce qui lui vient d’ailleurs – vision optimiste qui rappelle Francois Cheng – Muo, de son cote, echoue. Celui dont le nom consonne avec Mao restera “englue” dans son complexe et trouvera sa place dans la longue lignee des medecins fous.
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